Lundi 12 juillet 2010 sur France 3 - Quatre idoles dans le vent

Le 12 juillet prochain à 20h35, France 3 diffusera “Quatre idoles dans le vent”, un documentaire réalisé par Mireille Dumas.

Le film retrace le parcours de Sylvie Vartan, Sheila, Françoise Hardy et France Gall, quatre jeunes chanteuses qui, dans les années 60, âgées d’à peine 20 ans, ont débuté leur carrière et marqué toute une génération.

Composé d’images d’archives, de scopitones et de témoignages dont celui du photographe Jean-Marie Périer, le documentaire revient sur une époque allant des années 60 aux années disco en passant par les évènements de Mai 68.

Diffusion le lundi 12 juillet à 20h35 sur France 3

J'espère qu'il y aura un peu de nouveau de la part de Mireille Dumas. Lors de la dernière participation de Françoise Hardy à son émission, elle s'était contenté de remonter le reportage qu'elle avait diffusé quelques années plus tôt. Bref, c'était très "cheap".

L'émission dure 105 minutes avec à la réalisation Mireille Dumas, Alain Chaufour et Anne Sédès.

Sont annoncés les témoignages de : Yann Queffélec, Jean-Marie Périer (comme à chaque fois qu'il y a Françoise), Jean-Pierre Raffarin !, Chantal Lauby...

Dans télé 7 jours, Françoise Hardy est présentée ainsi :

Françoise Hardy
L'intello de la bande

Premier tube : 1962 fut l'année de Tous les garçons et les filles. Toute une jeunesse se reconnaît aussitôt dans cette ballade mélancolique.

Style musical : aidée d'une simple guitare sèche, Françoise Hardy, la moins yéyé des quatre, cultive le style douceur et nostalgie.

Conquêtes : charmée par Jean-Marie Périer, photographe du magazine Salut les copains, l'énigmatique Françoise s'éprend ensuite du charismatique Jacques Dutronc.

Que devient-elle ? : Son vingt-sixième album studio, La Pluie sans parapluie (Vigin), est sorti en mars.

Mireille Dumas : "Françoise était un peu l'intello du groupe, une sorte de sublime insatisfaite".

L'article est illustré par la photo suivante avec la légende "Françoise Hardy : Mon amie la rose"

"La sublime insatisfaite", c'est très bien vu.

Encore Jean Marie Périer !
Mais en même temps, pour les années 60, il était au coeur de l'action lui, alors que les autres : Lauby (qui va nous ressasser du Adamo), Raffarin (qui va nous disséquer Hallyday) ou Queffélec (qui va continuer de nous parler de lui, lui, lui) je ne vois pas quel nouvel éclairage ils peuvent apporter.
Néanmoins, je serai au garde à vous devant ma télé le 12. C'est quand même de moi qu'on va parler........

A quoi rêvaient les jeunes filles ?

Diffusion: Lundi 12 juillet à 20:35 sur France 3

Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Sheila, France Gall, quatre yé-yé girls qui ont révolutionné la chanson française. Gros plan sur ces idoles des sixties, en compagnie du photographe de «Salut les copains», Jean-Marie Périer.

A 16 ans, Sylvie Vartan, la première rockeuse française (eh oui !) va bouleverser la tranquillité des vedettes de l’époque au point de les faire parfois s’exiler (comme Juliette Gréco). Sylvie sera vite suivie par “l’intello” Françoise Hardy, puis Sheila,“la petite-fille de Français moyens”, et la douce et naïve France Gall. Chacune dans leur registre, elles vont donner un grand coup de balai aux conventions machistes et anti-jeunes d’alors et annoncer tout naturellement la révolution de 68. Durant plus de dix ans, le photographe du magazine Salut les copains et réalisateur Jean- Marie Périer a suivi ces idoles du matin au soir, de leur petit déjeuner à leur nuit de noces, de leurs joies de gamines à leurs peines d’adultes. Il le raconte dans ce documentaire et, pour Télécâble Sat Hebdo, se souvient de ses copines du twist.

Sylvie Vartan rêvait d’une famille…
«Sylvie est celle que j’ai le plus photographiée. Il faut dire que c’était la gentillesse même. Elle acceptait tout ce que je voulais, même des photos totalement délirantes, en statue avec Adamo, en princesse avec Dutronc… J’ai vécu des tonnes d’aventures avec elle – que je considère toujours comme ma petite soeur – et notamment ses déboires avec Johnny. Il faudrait d’ailleurs lui décerner une médaille pour ce qu’elle a supporté. Elle voulait que son rockeur de mari reste à la maison pour s’occuper d’elle et de leur fils, elle rêvait !»

Françoise Hardy rêvait de tranquillité…
«Ce fut une grande histoire d’amour avec Françoise. Dès que je l’ai rencontrée, je suis tombé fou amoureux d’elle. A la différence de Sylvie, elle détestait les photos, il fallait que je bataille tout le temps avec elle. Je me souviens de la première séance. Je trouvais qu’elle me regardait amoureusement alors qu’elle ne pensait qu’une seule chose : quand est-ce que ça se termine ? Françoise voulait rester tranquille, écrire ses chansons, que je l’emmène à Venise… Moi, je suis passé à côté de notre histoire, je ne pensais qu’à son image, à la mettre en avant. Notre amour n’y a pas survécu.»

Sheila rêvait de liberté…
«C’est l’idole que j’ai le moins bien connue. Il faut dire que la pauvre Sheila était sous bonne garde. Elle ne pouvait rien faire sans le consentement de son manager, Claude Carrère. Un enfer pour elle ! Il la faisait travailler sans cesse, sans aucun répit. Nos séances photo étaient pour elle une bulle d’oxygène. Elle était enfin un peu libre de rire avec moi, de se détendre. C’était une fille très drôle dans l’intimité, toujours de bonne humeur.»

France Gall rêvait d’amour…
« France était vraiment à part des trois autres filles. Elle n’évoluait pas dans le show-biz. Je l’ai d’ailleurs peu photographiée, même si je l’accompagnais souvent dans ses déplacements. Je me souviens de sa relation avec Claude François. Il voulait absolument qu’elle arrête de chanter pour devenir Madame François. Mais comme elle avait beaucoup de succès, c’était impensable. Elle n’était pas très heureuse en amour à l’époque, il a vraiment fallu sa rencontre avec Michel Berger pour que quelqu’un s’occupe d’elle comme elle le méritait.»

Benoît Cachin
Télécâble Sat Hebdo

(source : http://www.telecablesat.fr/article/2010/07/01/Documentaires-Quatre-idoles-dans-le-vent-8251.php )

A défaut d'avoir été un chevalier servant émérite Périer aura été un pygmalion !

Si Françoise ne l'avait pas rencontré dès le début, je doute qu'elle eut pu faire une carrière sixties aussi éblouissante.

J'avais oublié l'émission... et je m'en suis rappelé qu'à 22h00 !
J'ai juste vu la fin où on évoquait les fiancés de ces dames ainsi que leurs progénitures... Ca donnait un recul étrange sur les choses avec deux divorces, un mariage singulier et le décès de Michel Berger.
Jean-Marie Périer concluait en soulignant que Françoise avait réussi le but qu'elle s'était fixé : être mère en adoration devant son rejeton.

Vous me donnez l'eau à la bouche... Je découvrirai l'émission en août quand j'aurais récupéré l'enregistrement fait par des amis.

J'ai trouvé cette émission creuse et chronologiquement incohérente, et trop axée sur les liaisons de stars qui font vibrer les lecteurs de Paris-Match. Heureusement qu'il y a des témoignages de J-M Périer ou Yann Queffélec, qui s'expriment toujours avec autant de passion et d'honnêteté. Bref, franchement, si on a raté cette émission on n'a rien raté, ou pas grand chose. Françoise qui chante "Ce petit coeur" à la guitare en public, ça doit durer cinq secondes?

J'aime assez le passage d'une interview où Michel Berger dit qu'il préfère un mariage discret... On est alors dans les années 70, et une génération d'artistes se rebiffent un peu contre certains aspects du vedettariat (l'hystérie autour des mariages de Sylvie et Johnny, Sheila et Ringo, quelle bêtise effectivement!).

Ce qui passe à l'as, c'est une fois de plus l'accent sur la qualité musicale de ces idoles yéyé (Sheila mise à part), et cette émission ne risque pas de bousculer les préjugés. Peut-être à raison si on veut s'en tenir à la réalité de l'impact, mais moi, ce n'est pas ça qui me fascine, loin de là.

C'est tout à fait vrai, tout à fait juste, Anne.
Moi qui ai vécu ces années là intensément (15 ans en 1962) j'ai reconnu ce que j'avais vécu non seulement avec les chanteurs et chanteuses mais aussi l'environnement socio-culturel de l'époque.
Et Jean Marie Périer a très bien résumé la situation : les idoles ne craignaient rien pour leur image, elles ne savaient même pas qu'elles en avaient une. Nous non plus (or de nos jours n'importe qui se préoccupe de son image : voir ces gens qui veulent porter plainte parce que filmés lors du passage du Tour de France....violation de l'intimité).
Et puis ces quatre chanteuses très représentatives des vicissitudes de la vie, aucune n'a vécu de vie amoureuse "à la papa". Il n'y a plus jamais eu de vie tout court "à la papa" pour qui que ce soit.
Les années soixante un tournant pour la civilisation ? La question n'est pas aussi exagérée qu'il y paraît. Et nous, nous ne craignions rien pour notre avenir, certains qu'il serait heureux!

Finalement j'ai pu visionner l'émission en entier plus tôt que prévu.

Le début m'a un peu dérouté car on voyait surtout Johnny Hallyday... mais bien vite l'émission s'est recentrée sur les 4 chanteuses.

Certains passages étaient assez amusants notamment cette illustration par "Et même" des infidélités de Dutronc qui semblait indiquer que la chanson lui était dédiée alors qu'elle était bien plus ancienne....

On voyait surtout un côté bon enfant lié à l'insouciance de ces années là où les idoles étaient de grands enfants très accessibles, émerveillés eux-même par leurs succès.

J'ai reconnu notre boudeuse de Françoise qui refusait à tout prix de vouloir se reconnaître le moindre statut d'idole et qui expliquait que les fans excessifs notamment les filles ne lui inspiraient que l'envie de fuir !

Sinon, ce petit coeur en live je connaissais déjà. Seul le court extrait avec Paco Rabanne m'était inconnu mais c'était bien bref.

En résumé une émission pour les vacances pour replonger dans l'ambiance des sixties sans se creuser les méninges en suivant quatre filles sympathiques qui cristallisaient toute une époque.

Si je condense les qualificatifs évoqués sur ces années là, que ce soit à travers ce topic ou d'autres, on revient toujours sur : insouciance, joie de vivre et spontanéité. Je rejoins tout à fait Claude sur son appréciation bien qu'étant plus jeune à l'époque "Les années soixante un tournant pour la civilisation ? La question n'est pas aussi exagérée qu'il y paraît. Et nous, nous ne craignions rien pour notre avenir, certains qu'il serait heureux!" C'est tout à fait l'image que j'ai en tête.
Bien loin les stratégies marketing agressives (chansons, image, représentations...) et le pré fabriqué à outrance. Voir par exemple la longévité vertigineuse des boys band ou autres modes artificielles, sans fond artistique la plupart du temps.
Bref Claude, tu as connu le bonheur quoi ? (hormis le Général qui était un peu "dépassé" ...)

Sauf que les carrières de ces demoiselles, sans répit, avec un calendrier de tournées impitoyable et des managers malins et chevronnés annonçaient justement tout ce marketing ordinaire d'aujourd'hui, qui est plus étudié et probablement plus reposant pour les "vedettes". En fait, il n'est pas impossible qu'une vie d'artiste populaire ait été beaucoup plus pénible dans les années 60 qu'aujourd'hui. En même temps, peut-être bien que c'est ce rythme de fou qui a donné lieu à plus de "vie" dans la musique produite à l'époque. Aujourd'hui, tout est tellement étudié que c'en est aseptisé.

Heureusement qu'il y a encore des Luce pour éclore dans des Nouvelles Stars (si vous ne savez pas qui c'est, visionnez donc YouTube, cette demoiselle fut épatante!).

Mais non Elma ! Le bonheur je ne l'ai connu qu'après t'avoir rencontrée sur ce forum.

Flatteur !
Je pense comme dit Lil'Bear qu'il y avait effectivement déjà des signes annonciateurs. "Plus pénible", je ne sais pas. Ce qu'il me semble c'est qu'en tous cas l'insouciance (qui nous rend plus "légers") a clairement disparue aujourd'hui, question de survie .