Françoise Hardy dans Best (dernier extrait)

En septembre 1988, Françoise Hardy s'entretenait avec le magazine Best. C'était l'occasion de commenter sa décision d'arrêter la chanson et de parler de son dernier album en date (Décalages).

Best : "Donc, dès la fin du calvaire promotionnel de « Décalages », on ne vous voit plus ?
Françoise Hardy : "Je vais essayer d'écrire tant que je peux, et je ne peux pas prévoir la suite. Quelquefois on fait des chansons dont les interprètes paraissent évidents, et d'autres fois non. Diane Dufresne, par exemple, a du mal à trouver du matériel, c'est une vraie artiste, ça me plairait de travailler avec quelqu'un comme ca.
Quant à moi, j'ai hâte d'en finir avec tout ça. Je reviens d'une télé en Belgique, et chaque expérience me confirme dans mon horreur de ce genre de choses. C'est très difficile au bout de vingt ans de se retrouver dans les mêmes conditions, rien ne bouge, tout est pareil, la technique évolue mais pour soi c'est toujours les mêmes galères, les mêmes retards, et on vous envoie toujours ces fumigènes dans la figure qui vous font tousser..."

Best : "Il reste les souvenirs, du scopitone de Lelouch, « Tous les garçons et les filles » à la Foire du Trône, jusqu'à aujourd'hui, plus de vingt ans d'une carrière sans tache, des dizaines et des dizaines de chansons touchées par la grâce, toutes de fragilité, de féminité, de douceur, avec parfois une touche d'humour ou de dérision. Il reste les souvenirs, le respect, et à peine un peu d'espoir."

J'adore le choix du vélo pour illustrer : "Quant à moi, j'ai hâte d'en finir avec tout ça".

Nous, les fumigènes nous font pleurer, elle, ils l'a font tousser...cherchez "l'horreur" !