Françoise Hardy dans Paru Vendu (2ème extrait)

A l'occasion de la sortie de La pluie sans parapluie, Françoise Hardy répondait à une interview à bâtons rompus menée par Dominique Parravano publiée le 15 avril 2010 dans le magazine Paru Vendu.

Dominique Parravano : « La mélancolie, chez vous, c’est quoi ? »
Françoise Hardy : « Un état d’être. Comment ne pas être mélancolique quand on est conscient du tragique de cette vie, du monde qui nous entoure, du temps qui passe, où tout s’abîme, tout vieillit ? »

Dominique Parravano : « Faut-il avoir souffert émotionnellement ou amoureusement, selon vous, pour faire une chanson ? »
Françoise Hardy : « Alors là, oui ! (rires). Il faut passer par des choses chargées pour pouvoir écrire.»

Dominique Parravano : « Vous écrivez toujours à partir d’une mélodie ? »
Françoise Hardy : « Oui et sa qualité est le moteur de mon inspiration. Quand je prépare un album, je ne fais plus que ça, écrire, tout le temps, jour et nuit. »

Dominique Parravano : « À partir de 1973, vous avez choisi de ne plus composer. Pourquoi ? »
Françoise Hardy : « Je n’avais pas la base musicale suffisante pour évoluer, il aurait fallu que je travaille la musique. Je préférais donc aller vers des vrais musiciens, susceptibles de m’amener des bonnes mélodies, éventuellement de m’aider à me renouveler. Quand on ne connaît que trois ou quatre accords de guitare, on ne peut pas trop se renouveler. On fait quelques chansonnettes comme ça, très simplettes, et ça s’arrête là. »

En résumé : pour faire de bonnes chansons faut des copains qui touchent côté zic et beaucoup souffrir pour trouver les paroles à mettre dessus.

Ma foi Alexandre, c'est un excellent raccourci qu'on peut écrire autrement : "Il faut s'acoquiner avec Tuca et se faire démolir par Dutronc".

J'ai quand même du mal à comprendre : quand on a un soupçon de don, il vaut donc mieux laisser tomber et s'adresser à d'autres qui ont la science infuse.
C'est ce que je fais en cuisine : je n'ai que la base minimale, alors plutôt que de chercher à me perfectionner, je préfère acheter Picard.

C'est quand même agaçant, elle baisse toujours les bras, que ce soit en amour ou en musique.

Elle est vraiment la 'femme-fleur" décrite par Barbara : excessivement fragile (fragilisable ?) au bout de sa tige.

Lors de l'entretien interactif du 19 mai avec les internautes, Françoise Hardy s'est expliquée sur la fin de sa carrière de compositrice par ces mots : "Il arrive un moment où si vous n'êtes pas musicien vous ne pouvez pas évoluer dans la composition mélodique, c'est pour ça que j'ai arrêté."

Hasard ou coïncidence, c'est justement dans l'extrait de la vidéo "Open Disc" mise en ligne aujourd'hui (extrait N° 5).

Remarque : Pour accéder aux vidéos de cette émission interactive, insérez l'album "La pluie sans parapluie" dans votre ordinateur et dans l'application Opendisc, cliquez sur "Entrer".