Françoise Hardy dans Platine (5ème extrait)

En mars 2010, Eric Chemouny s'entretenait avec Françoise Hardy dans Platine à l'occasion de la sortie de son album La pluie sans parapluie.

Eric Chemouny : "Ce titre « Noir sur blanc » renvoie évidemment à votre autobiographie à succès, « Le désespoir des singes ». Avez-vous été surprise par ce succès de librairie ?"
Françoise Hardy : "Oui, complètement, mais j'en étais surtout très contente. Je suis d'ordinaire toujours assez défaitiste quand je sors quelque chose. Au fur et à mesure de l'écriture, j'envoyais des chapitres à l'éditeur qui me disait : « Tu vas voir, on va en faire 100 000 ! ». Je n'y croyais pas du tout et lui répondais : « Mais tu rêves ! ».

Eric Chemouny : "Avez-vous pu constater que vous avez attiré un nouveau public, que l'on porte un regard différent sur vous depuis cette parution ? "
Françoise Hardy : "Je ne sais pas. 250 000 personnes l'ont lue : c'est énorme et en même temps, ce n'est rien. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai reçu pas mal de courriers, surtout émanant a priori de femmes entre deux âges. Ce qui me fait penser cela, c'est que j'ai été frappée par le bon français dans lequel elles s'exprimaient. J'étais même souvent épatée par leur qualité d'expression. Les jeunes malheureusement ne s'expriment plus en bon français et font davantage de fautes d'orthographes."

Eric Chemouny : "Votre fils Thomas l'a-t-il enfin lue ?"
Françoise Hardy : Non, c'était entendu entre nous comme ça. Je lui ai dédié le livre, mais je n'ai jamais eu à l'esprit qu'il le lirait maintenant. Il le fera plus tard, quand je ne serai plus là..."

J'avais pas fait le rapprochement mais bien sûr ! "Noir sur blanc, j'écris mes maux les nerfs à cran..." peut indubitablement faire penser à l'écriture de l'autobio.