Françoise Hardy dans Rock & Folk (6ème extrait)

Pour le numéro de janvier 2009 du magazine Rock and Folk Françoise Hardy s'entretenait à bâtons rompus avec Philippe Manœuvre à l'occasion de la sortie de son autobiographie Le désespoir des singes et autres bagatelles.

Philippe Manœuvre : "Lennon disait que si on avait vécu les sixties, on ne s'en souvenait pas..."
Françoise Hardy : "Oui, mais lui prenait des substances qui altéraient la mémoire. Moi pas, je ne buvais même pas."

Philippe Manœuvre : "Vous avez donc fait des tournées à une époque."
Françoise Hardy : "Je n'aimais pas cette vie. Souvent, l'organisation n'était pas terrible... Je vois que ça n'a pas beaucoup changé. Même la télévision. Je me rends compte que quand on fait un direct maintenant, les conditions sont aussi mauvaises qu'il y a 40 ans. Le pire que j'ai connu, c'est d'être au fin fond de l'Italie un soir et le lendemain devoir chanter à Colmar. J'ai fait une tournée, ma première je crois, qui a été un supplice. Je passais entre Mouloudji et les Fantômes. Mouloudji était un peu oublié à ce moment-là. Le public venait pour moi, je n'avais aucune expérience et je passais après les Fantômes, un groupe de rock, toute godiche avec mes chansons naïves."

Toute godiche avec mes chansons naïves.
Elle a pas pu s'empêcher.
Toute cette naïveté et cette spontanéité avaient pourtant probablement un charme fou.

Ce que dit FH sur le peu d'évolution entre hier et aujourd'hui sur l'organisation des tournées ou les directs télé me laisse un peu dubitative. D'un autre côté c'est vrai, je regarde peu, voire pas du tout ce genre de prestation à la TV. Je ne parle pas tant des déplacements "éprouvants", là je la crois volontiers, que sur le mélange des genres; excepté les chaînes "grand PUBlic"