21 mai 2011 sur BBC Radio 4

Source : http://www.bbc.co.uk/programmes/b0118bgw

C'est lors d'un voyage linguistique à Paris que John Andrew a entendu la musique de Francoise Hardy et est tombé amoureux de la chanteuse sexy mais timide. Il n'était pas le seul - elle était la fille de rêve de nombreux écoliers anglais dans les années 1960. Dans « Falling for Francoise », il revisite Paris et les rues, où il a d'abord perdu son cœur et il parle à d'autres personnes qui ont subi le même sort - le "conservateur" du site de fans Hardy (Warren Gilbert) ; le musicien Ben Christophers, qui a écrit des chansons pour la Francoise mature ; la journaliste Laura Barton, qui s'est entichée de l'ensemble de la production française des années 60 (les yéyé)... et véritable coup de force, John a pu rencontrer la chanteuse elle-même, tombant à nouveau sous le charme de Françoise !

Vous pouvez écouter l'intégralité de l'émission en cliquant ICI.
L'émission dure 30 minutes et se déroule intégralement en anglais (Même Françoise s'exprime dans cette langue...

J'ai écouté ça ce week-end et j'ai été un peu surpris de constater que la légende de Françoise était bâtie outre Manche autour des même clichés que ceux qui émaillent les interviews françaises : La première guitare, tous les garçons et les filles, Bob Dylan, Malcolm McLaren, David Bowie, Mick Jagger, etc. ....

Heureusement l'interview de Ben Christophers n'était pas aussi usée et apportait du neuf et entendre Françoise s'exprimer en anglais n'est pas si courant.

Le problème de ce type d'émission c'est que ça condamne Françoise à être exclusivement une icône du passé spécifiquement réduite aux années Vogue. C'était probablement sa période de popularité la plus forte mais au niveau de la créativité les années 2000 me semblent quand même bien meilleures....

C'est désolant de ne célébrer que ce passé, aussi glorieux soit-il !

Oui... mais en même temps il y a aussi probablement beaucoup de jeunes qui ne la connaissent pas très bien et peut-être que ça pique leur curiosité ?

Elle a été une idole, elle ne l'est plus. Elle est devenue une personnalité et elle fait son possible pour ne pas être considérée comme une institution.
Célébrer ses heures de gloire ce n'est pas du passéisme, c'est de l'histoire, culturelle qui plus est.
Maintenant, il est vrai, il faudrait essayer de faire en sorte que les britanniques connaissent la Françoise post sixties.
Mais quand, comme moi, on est le fils aimé que Coca Cola a eu avec Salut les Copains, cette émission est parue courte, très courte, comme notre jeunesse et les jupes d'alors.
Elle est devenue Hardy, mais moi je regrette la Françoise de S.L.C.

J'aime bien cette vision "Elle est devenue une personnalité et elle fait son possible pour ne pas être considérée comme une institution." qui me semble assez révélatrice de la personnalité paradoxale de Françoise.
D'un côté elle est souvent extrêmement exigeante avec elle-même (au point par exemple de refuser la parution d'une intégrale) tout en affichant une modestie excessive pouvant cependant être piquée au vif et trahie par une manifestation d'orgueil aussi infime qu'irrépressible.