Françoise Hardy vue par Nicolas Ghesquière (4ème extrait)

En septembre 2001, le styliste Nicolas Ghesquière évoquait son admiration pour Françoise Hardy dans le magazine Vogue .

"Il m'est arrivé de rencontrer Françoise récemment. Elle n'est pas vraiment une personne intéressée par la mode, mais quelqu'un lui avait montré mes vêtements et elle a décidé de les porter pour la pochette de l'album appelé clair-obscur qu'elle a sorti l'année dernière — même si en fin de compte, on ne voit pas les vêtements sur les photos. Après ça, elle est venue au magasin et a laissé un mot pour dire qu'elle aimait mes vêtements et elle m'a invité à prendre le thé. J'étais terrifié, évidemment. Je suis allé à son appartement, et nous avons eu une conversation très sympa et après un temps elle m'a demandé de la suivre dans sa chambre afin qu'elle puisse me passer quelques musiques qu'elle aime — Bryan Ferry et d'autres groupes anglais.
Et c'est comme ça que nous avons appris à nous connaître un peu. Maintenant elle vient voir mes défilés et elle achète certains de mes vêtements et nous nous écrivons l'un l'autre. Parfois je lui envoie des disques — ce qui est un grand risque. La dernière chose que je lui ai envoyé a été Moon Pix de Cat Power, sorti en 1998. C'est très flatteur d'être apprécié par quelqu'un que j'admire beaucoup. Chez Balenciaga nous ne participons pas à la compétition visant à habiller les personnes célèbres, parce qu'il ne s'agit pas d'habits de soirée ; nous sommes vraiment dans quelque chose de plus intime et réfléchi. J'ai été pleinement heureux que Françoise vienne à moi."

Texte d'origine :
"I happened to meet Francoise recently. She’s not really a big fashion person, but someone had shown her my clothes, and she decided to wear them for the cover of the album she released last year called Clair-Obscur—although in the end you can’t see the clothes in the pictures. After that, she came to the store and left word that she liked my clothes and invited me to tea. I was terrified, of course. I went to her apartment, and we had a very nice chat, and after a while she asked me to come up to her room so that She could play me some music she liked —Bryan Ferry and some other English bands.
And so we got to know each other a little. Now she comes to see my shows, and she buys some of my clothes, and we write to each other. Sometimes I send her records—which is a big risk. The last thing I sent her was Cat Power’s Moon Pix, from 1998. It’s a great compliment to be recognized by someone I admire so much. At Balenciaga we don’t go in for the competition of dressing famous people, because it’s not about evening wear; it’s reallly about something more intimate an thoughtful. I was so pleased when Francoise came to me."

Je savais pas qu'elle s'était habillée en Ghesquière pour Clair Obscur.

Dommage qu'on ne voie pas ce que ça pouvait donner.

S'habiller en Ghesquière ne l'avait pas vraiment épanouie, ce jour-là !

Après avoir vu un reportage TV dans "La mode, la mode, la mode" (c'est mon côté Chabal qui programme les émissions que je regarde), je ne suis pas sûr que la fréquentation de Ghesquière soit épanouissante. Un peu torturé le beau mâle !

Pour L'express, fin 2007, Françoise répondait à la question : "Aujourd'hui, qui vous habille ?"
Françoise Hardy : "Nicholas Ghesquière pour les grandes occasions. Quand j'ai été primée aux Victoires de la musique, en 2005, je portais une de ses vestes, chic et dépouillée comme j'aime. C'est quelqu'un que j'estime beaucoup. Mais, au quotidien, je m'habille dans le magasin Caroll en bas de la maison. Côté pulls, je vais régulièrement à l'Espace Cachemire et, pour les chaussures, chez Repetto."

C'est vrai que la tenue des Victoires allait très bien à Françoise.

Par contre, elle aurait pu se faire - aussi - coiffer par Nicolas Ghesquière, ce grand jour-là !

"Par contre, elle aurait pu se faire - aussi - coiffer par Nicolas Ghesquière, ce grand jour-là !"
Mais elle était coiffée par N. Ghesquière, chic et dépouillée (c'est à dire sans poux) comme elle aime !

Non !? Elle se fait coiffer chez Shampooo !?

Tout le monde sait que depuis plusieurs années (pour être gentil) Françoise se moque complètement de sa coiffure et c'est un euphémisme de dire ça...

Oui, c'est bien connu ! Mais on peut toujours espérer... Et puis ça lui arrive encore d'être très bien coiffée ! Alors pourquoi pas au moins dans les grandes occasions ?
Habillée en Nicolas, soit, mais quand la coiffure gâche le costume, c'est presque de l'irrespect pour le couturier....

En même temps c'est déjà bien qu'elle ait joué le jeu de venir à la cérémonie et de faire un effort vestimentaire.

Mais sur cette photo, moi je la trouve super bien coiffée

Moi j'aime bien quand elle est coiffée comme ça :

Bon, OK pour la coiffure ( quoique ce soit la même ! ) , mais dans la photo que j'ai déposée, admire également la profondeur qu'il y a dans son regard, elle semble avoir atteint une grande sérénité. Bon, quand je vois la photo mise par Alain, cela faisait un bout de temps que quelqu'un aurait dû lui faire remarquer qu'il y avait un petit souci...

Sur la mienne, la mèche de devant est plus relevée, alors que la tienne (enfin la sienne!) est trop plate...
Et puis sur celle d'Alain, on peut se demander si ce n'est pas une perruque... enfin, on peut !

Zorba, pour en revenir à Nicolas Ghesquière, sur la photo où Françoise avait posé pour lui, photo que tu nous avais un jour annoncée mais que nous n'avons jamais vue, elle est comment la coiffure ?

Pardon ! (air connu) je n'ai pas tenu ma promesse...
C'était une photo connue en Noir sur Blanc (air re-connu) sans grand intérêt.
Et puis j'ai jeté, pas mon coeur, mais le magazine...
Je vous ai retrouvé l'article dans lequel la photo est, malheureusement pour vous, absente :

http://www.lepoint.fr/societe/nicolas-ghesquiere-le-petit-prince-de-la-mode-28-07-2011-1359183_23.php

Le "mini drame" du jour.... reporté par les échos. ( http://blogs.lesechos.fr/echosconso/standing-ovation-obligatoire-chez-balanciaga-a6877.html )

Standing ovation obligatoire chez Balenciaga

Il fallait avoir le coeur bien accroché ce jeudi matin pour assister au défilé Balenciaga, qui se tenait à deux pas de l’église Saint-Sulpice, à Saint Germain-des-Prés.

Dans de grands cris et beaucoup de fracas, quatre bancs accueillant les people pour le rendez-vous le plus couru de la Fashion Week printemps-été 2012 se sont effondrés les uns après les autres quelques minutes avant le défilé. Du coup, craignant un nouveau mini-drame, Isabelle Guichot, PDG de la maison, a invité le public à rester debout, imposant une standing ovation avant l’heure. Pas facile, dans ces conditions, d’apprécier la silhouette des mannequins (surtout installée derrière un confrère journaliste de près de 1m90). Apercevoir leurs chaussures était définitivement sans espoir.
Néanmoins, les formes sculpturales, les matières nobles et la magie de la couleur des modèles de Nicolas Ghesquière s’imposaient. Sans parler de ces drôles de visières tombant sur les épaules des mannequins et leur cachant les yeux, l’ensemble formait une petite armée à l’allure conquérante.

Catherine Deneuve, après s’être fait enlever une poussière dans l’oeil par un ami, se prêtait volontiers à l’exercice, comme sa fille Chiara Mastroianni. “A quoi sert ce lieu hors des défilés ?”, interrogeait Isabelle Huppert, elle aussi au premier rang, sans personne pour lui répondre. Charlotte Gainsbourg, longiligne et pâle, faisait une entrée discrète. Maiween, dont le film Polisse s’est distingué au dernier Festival de Cannes, préférait écarter les photographes pour se noyer dans la foule, avant d’autoriser gentiment l’un deux à prendre quelques clichés.
François-Henri Pinault, le patron de PPR, propriétaire de Balenciaga, était évidemment de la fête, saluant successivement stars et journalistes internationaux, comme l’incontournable Anna Wintour. A ses cotés, sa pétillante épouse Salma Hayek, à la ligne impeccable, bavardait avec les people, souriait aux photographes, avant de repartir main dans la main avec son époux.

DOMINIQUE CHAPUIS

(source : http://blogs.lesechos.fr/echosconso/standing-ovation-obligatoire-chez-balanciaga-a6877.html )