Françoise Hardy dans Elle en janvier 2007 (dernier extrait)

En janvier 2007, Françoise Hardy se confiait à Antoine Silber pour le magazine Elle à l'occasion de la sortie de Parenthèses.

Je n'ai jamais été très sûre non plus d'être une bonne parolière. Aujourd'hui, je relis mes textes, je les trouve d'une pauvreté affligeante. C'est pour ça que je demandais qu'on écrive pour moi. J'ai même chanté du Patrick Modiano, lui, c'est un ami depuis très longtemps. Il m'a écrit : « Etonnez-moi Benoît ». Et puis cette autre chanson qui dit : « Le soir, le soir, je fais des puzzles ; le soir, le soir, je me sens bien seule. »

Avec Jacques, on dîne tôt. Vers 18 h 30-19 h. Après, je regarde un film. Ou une série. Je suis une téléphage. Thomas m'a offert, pour Noël, la série « A la Maison-Blanche », le coffret complet. Hier soir, j'en ai regardé deux épisodes.

Pendant le deuxième, le sommeil est venu, j'ai lutté, lutté pour tenir jusqu'à la fin. Du coup, quand je suis allée me coucher, je ne pouvais plus dormir. C'est l'endormissement qui est un problème. Il paraît que ça arrive quand on a une activité cérébrale très importante...

Je suis très contente d'avoir Benjamin Biolay sur mon album. Il est le seul de tous les jeunes auteurs compositeurs dont je sois inconditionnelle.

J'aime Impériale, l'eau de Cologne de Guerlain, les tableaux monochromes, le poulet mariné au citron de chez Picard, le concerto n° 2 de Rachmaninov, les romans d'Anne Perry et aller manger une sole au restaurant de l'hôtel Costes le soir avec mon fils Thomas.

Quelle étrange énumération à la Prévert ce final !

On peut remarquer que pour une fois elle ne cite aucun chanteur.

On peut se demander, en fait, si Françoise ne répondait pas à des questions précises du journaliste, questions qui auraient été gommées à l'édition.

Je me souviens m'être précipité dans ma parfumerie Guerlain la plus proche, afin de tester avec sensualité la fragrance Impériale dont Françoise s'innonde chaque matin après son bain...

Un délice ! Vous devriez l'essayer...

Je vois en effet assez mal Françoise Hardy mettre sur le même plan un dîner en tête à tête avec son fils et un poulet surgelé de chez Picard...

Le journaliste avait peut-être trop de notes pour pouvoir tout insérer sur la page que lui avait réservé le canard et il a fait une sorte de "lot" avec l'ensemble des réponses. L'effet produit est tout de même assez bizarre.