En décembre 2005, Françoise Hardy et Alain Chamfort étaient réunis pour une interview commune dans les colonnes du
Figaro Magazine.
Le Figaro Magazine : "Vous n'êtes pas des chanteurs engagés. Est-ce une pose ou de l'indifférence ?"Françoise Hardy : "On peut écrire un nombre incalculable de chansons d'amour. Les autres thèmes ne peuvent se décliner autant. Il y a une chanson,
Respire (du groupe Mickey 3D, NDLR), qui parle très bien d'écologie. C'est difficile d'en faire autant derrière ça."
Alain Chamfort : "Ça ne me viendrait pas à l’idée de faire une chanson sur la pollution ! Certains chanteurs ont besoin d'être concernés par les événements du monde et veulent le démontrer. Cela sous-entend dans leur esprit une générosité. Or, on peut être solidaire sans vouloir donner de leçons. J'ai l'impression que Françoise et moi évitons de tomber dans les thèmes fédérateurs. Nous parlons plutôt de l'intime et de l'affectif."
Le Figaro Magazine : "Un même désenchantement semble vous habiter..."Alain Chamfort : "Je pense qu'à un moment donné, nos chansons finissent par se matérialiser dans nos vies."
Françoise Hardy : "Quand j'étais enfant, deux contes me touchaient particulièrement :
la Petite Sirène et
la Dame au blanc visage, deux histoires d'inaccessibilité, de sacrifice et de renoncement. Dès qu'on est en âge de lire, on est attiré par les histoires qui expriment la problématique inconsciente - masochiste en l’occurrence - qui est en soi."