Françoise Hardy parle cinéma pour Première (3ème partie)

Pour le numéro de Septembre 1990, le magazine Première donnait la parole à Françoise Hardy pour qu'elle donne son avis sur quelques films d'hier et d'aujourd'hui.

Blue Velvet de David Lynch (1987)
Le première fois que je l'ai vu, j'ai trouvé ça bien, mais pas aussi extraordinaire qu'on avait bien voulu me le dire. Et puis je l'ai revu, et là je me suis dit "c'est un vrai chef-d’œuvre". La première fois, on est plus préoccupé par l'histoire, or il y a des faiblesses, dans cette histoire. La deuxième, on fait attention au reste : le jeu des acteurs, la manière dont c'est fait... Et j'ai été emballée à cent pour cent. En plus, j'ai eu l'impression que la rencontre entre Isabella Rossellini et Kyle MacLachlan cristallise les fantasmes de la plupart des garçons. [Elle rit.] Je ne suis pas un garçon, mais j'ai ressenti ça profondément. C'est très troublant....

Quatre garçons dans le vent de Richard Lester (1964)
Je n'ai pas vu tous ses films, mais à cette époque, je le considérais comme faisant partie des réalisateurs intéressants. Lui avait cette inventivité sur le plan de la forme. Encore plus dans l'autre film qu'il a tourné avec les Beatles : "Help". Ce sont des films-documents à tous les niveaux.

Je suis assez en phase avec sa façon de percevoir un film. J'ai le même ressenti quand j'écoute un disque (un CD, pardon) pour la première fois. Une première impression et puis, à la unième écoute, la découverte de trésors et de bonheurs, comme si la perception s'amplifiait. Il faut savoir intégrer, digérer, ressentir... pour mieux apprécier (comme un bon vin dont elle est friande )

Citation :

d'hier et d'aujourd'hui.

Donc avant 1990. C'est déjà très vieux ...
Trêve de plaisanteries, ce qui me plaît, c'est qu'elle réfléchit comme une cinéphile !

Ce qui m'amuse aussi c'est de ressortir un ancien article (plus de vingt ans après) pour m'apercevoir que le jeune Kyle MacLachlan prédisposé à une destinée d'acteur de cinéma d'auteur a finalement cédé aux sirènes commerciales pour tourner dans la série à succès Desperate Housewives.

Quant à Françoise, il est clair qu'elle aime le cinéma comme une spectatrice avertie au point de revoir les films qu'elle aime plusieurs fois, pour approfondir son plaisir de cinéphile.

Oui, et dans "SEX AND THE CITY" alors là, il n'y a pas plus commercial.

Mais j'avoue, j'ai regardé ces 2 feuilletons...

Mais, je ne les regarde pas 2 fois ...

Même si j'en ai entendu parler, je n'ai vu aucun des deux films.

En lisant la critique qu'en fait Françoise Hardy, j'avoue que ça me donne bien envie d'anéantir mon ignorance en me procurant la cassette de Blue Velvet. même si en général j'ai plutôt du mal avec l'univers de David Lynch.