Le 17 juillet 1963, Françoise Hardy était l'invitée de l'émission radiophonique
Visiteur d'un soir de la RTS, la Radio Télévision Suisse.
Maintenant j'aimerais vous poser mes questions à moi. J'aimerais vous demandez si… Vous nous donnez l'air de vous amuser beaucoup dans votre métier alors est-ce que vraiment cette vie vous amuse ?Ah oui ? Comment ça ? J'vous donne l'air de m'amuser beaucoup ? (Rire)
Ben, j'sais pas. J'vous ai vu répéter. Vous aviez l'air heureuse, vous jouiez avec le micro, avec les musiciens.Ah oui. Ah ben moi, j'aime bien répéter, surtout quand ce sont des chansons qui me plaisent. Oui c'est amusant bien sûr.
Et, cette vie de tournées vous plait ?Ah oui. J'avais très peur au début. J'avais peur de m'ennuyer, que le temps soit long et tout et tout. Et finalement, ça se passe très bien. Tout le monde est très gentil et c'est formidable.
Interlude "Il est parti un jour"
Êtes-vous Parisienne ?Oui. J'suis née à Paris. J'y habite depuis ma naissance. (Rires).
Et vous avez débuté dans la chanson pourquoi et comment ?Eh bien parce que j'avais envie de chanter... alors j'ai fait des chansons et j'ai été les montrer dans une maison de disques. Et il s'est trouvé que j'ai eu beaucoup de chance, que la maison disque a été tout de suite intéressée, qu'on m'a fait faire un disque qui a marché tout de suite. (Rires)
Qui a marché très bien et justement je voulais vous demander si vous n'aviez pas un peu peur de cette chance … parce que c'est parti très vite.Ah si si si si si. Si, justement j'ai peur que ça s'en aille aussi vite que c'est venu. Ça c'est normal et puis j'pense que de toute manière, dans toute carrière y a des éclipses et… y a bon nombre de carrières qui ont débuté de façon un peu fulgurante et puis ça s'est arrêté là. Alors bien sûr je redoute que ça se passe de la même façon pour moi.
Interlude "L'amour s'en va"