La presse canadienne

Télé Radiomonde 25/12/1971  (Montreal)
 
  

J'ai retranscrit l'article. Avec ses expressions typiquement québécoises, c'est un vrai délice...  

Françoise Hardy accepte de figurer dans un film "Home made"

Vendredi dernier, la chanteuse française Françoise Hardy arrivait en terre québécoise. Elle est venue à Montréal spécialement pour participer au long métrage du cinéaste et critique Jean-Claude Lord. En effet, la belle enfant participe au film "Les Colombes" produit par Famous Players, la S.D.I.C.C., les films Jean-Claude Lord et les Productions Mutuelles. Françoise a déjà participé à différents films français dont le plus connu est sans aucun doute "Grand Prix". Elle profitera de son séjour parmi nous pour mousser la publicité de son dernier 45 tours intitulé "Même sous la pluie", distribué par la maison Warner Bros. Soulignons que le tournage de la production cinématographique "Les Colombes" se terminera le 24 décembre et que Françoise Hardy passera les Fêtes au Québec  !

Très intéressant. Merci.

Un grand merci Jerome.

Télé Radiomonde  15/8/1964  (Montréal)
 

Françoise Hardy : Comme l'eau vive elle chante et va au palmarès.

Tous les garçons et les filles de son âge l’aiment bien, Françoise… A tel point que dans la jeune chanson française, on n'a qu'à dire son prénom pour savoir que c'est d'elle qu'on cause

Cette grande fille aux cheveux longs, au regard pâle, en composant, a trouvé tout de suite le rythme fait d’appuyés, la phrase syncopée, et les mots simples, la musique à l'avenant, pour emballer les moins de trente ans qui aiment danser. Avec "J'aurais voulu", 'Nous tous", "L'amour ne dure pas toujours" (de son nouveau microsillon enregistré sous étiquette Vogue) elle fait les beaux jours du palmarès français et s'en viendra au palmarès canadien. Ici, la chanson Tous les garçons et les filles de mon âge l'a poussée en avant. On surveille donc à présent ses nouveautés.

A l'entendre --- voix sans nervosité, une peu mélancolique poussée par un bon souffle grave, un rien voilée - on devine qu'elle n'est pas compliquée, qu'elle se balance de bien des choses du côté des préjugés, du conformisme. Elle peint un sentiment. Pas des sentiments au delà du cœur. Mais une tristesse amoureuse qui peut être de tous les jours. Ou le plaisir de voir un copain. Comme ça. Ou un bout d'absolu extrait d'un goût d'aimer Et comme c'est tendre, frais et bien dansant, chante Françoise ! Pour lui, pour toi, pour rien mais chante !

Françoise Hardy, Sylvie Vartan, Johnny Hallyday, tous les jeunes vous diront qu'ils sont "dans le vent" qui passe. D'ailleurs  ils sont si bien dans les même ondes qu'ils sont copains. Françoise et Sylvie par exemple, sont amies. Elles ne se contentent pas des mêmes publics. En congé ou en vacances, elle passent souvent des journées ensemble.

D'ici un an ou deux, il se pourrait bien qu'elle vienne à Montréal. Les Fans de "Jeunesse d'aujourd'hui" et de "Jeunesse oblige" rempliraient bien les salles. On entendrait alors siffler, tambouriner, faudrait pas s'en étonner. Le yé-yé, c'est pour se défouler.

C.L.G.

La presse canadienne

http://erikdoorme.be/midem/pagina16.html

Jerome vous avez écrit; "J'ai retranscrit l'article. Avec ses expressions typiquement québécoises, c'est un vrai délice..."  Comment est-il différent du français de  la France? Quand j'étais au Québec, j'ai découvert qu'il y avait des différences. Leurs noms des repas peuvent être source de confusion pour les Anglophones!

erik doorme a écrit:

La presse canadienne

http://erikdoorme.be/midem/pagina16.html

Très amusant à lire avec le recul.  

sundridge18 a écrit:

Jerome vous avez écrit; "J'ai retranscrit l'article. Avec ses expressions typiquement québécoises, c'est un vrai délice..." Comment est-il différent du français de la France? Quand j'étais au Québec, j'ai découvert qu'il y avait des différences. Leurs noms des repas peuvent être source de confusion pour les Anglophones!

Dans le premier article on lit :
"la belle enfant" --> ça sonne un peu ironique en métropole mais au Canada c'est peut-être courant ?
mousser la publicité --> ça ne se dit jamais en France mais ça sonne aux oreilles de façon très amusante. A Paris on dira simplement faire la publicité.

Dans le deuxième article on lit :
"on n'a qu'à dire son prénom pour savoir que c'est d'elle qu'on cause". --> En France la tournure "qu'on cause" serait vue comme beaucoup trop familière pour figurer dans le journal même si ça peut éventuellement se dire dans la vie de tous les jours.

"le rythme fait d’appuyés" --> ça ne se dit pas en métropole ou alors je ne connais pas.

"sous étiquette Vogue" --> en métropole on dira "sous label Vogue" ou "pour la maison Vogue" alors que pourtant le mot label est plutôt un anglicisme à la base.

C'est très subtil je suppose pour un(e) anglophone.  

Merci Jerome .Je comprends. Les Américains, les Canadiens, les Australiens et même  nos voisins les Irlandais   utilisent la langue anglaise d'une façon différente des Anglais. Nous parlons supposément "The Queen's English" (l'anglais de la reine).

Sundrigge a écrit:
Nous parlons supposément "The Queen's English" (l'anglais de la reine).



Sundridge, supposément, c'est du français canadien ??? 

Mes  excuses.

C'était tout à fait charmant Sundridge.  Il n'y a pas besoin d'excuses. Luc aime taquiner en rapport au sujet.  

J'adore "mousser la publicité". On dirait qu'on fait des bulles de savon.