Françoise Hardy dans Record Collector (Mai 2013 - 1er extrait)

En mai 2013, Jason Draper rédigeait une critique portant à la fois sur la compilation Midnight Blues et sur l'album L'amour fou.

Cela fait plus de quatre décennies que "Tous les garçons et les filles" a fait de Françoise Hardy une star internationale, réalisant même de meilleures ventes qu'Edith Piaf. La sortie conjointe de la compilation Midnight Blues et de L'amour fou, son premier album de création en trois ans, atteste qu'elle a passé la plupart de son temps depuis lors à détruire l'image pop qui l'avait lancée.
Bien qu'il s'agisse d'une compilation de chansons en langue anglaise que Françoise Hardy a enregistrées pour le Royaume Uni à la fin des années 60 et au début des années 70, le romantisme désespéré et la mélancolie des arrangements de cordes qui envahissent Midnight Blues portent tous la marque de fabrique de la pop française de l'après yéyé.


Texte d'origine : "It's been over four decades since "Tous les garçons et les filles" made Hardy an international star who outsold Edith Piaf, yet, as both the "Midnight Blues" collection and "L'amour fou", her first new album in three years, attest, she's spent much of her time since then dismantling the pop image she bounced in on. Despite compiling the English-language recordings Hardy made for the UK in the late 60s end early 70s, the doomed romanticism and melancholy string arrangements pervading "Midnight Blues" bear all the hallmarks of post-yé-yé French pop".

C'est un point de vue. Plutôt que d'une destruction d'image pop, je parlerais plutôt d'évolution.

Disons que c'est un point de vue "britannique".  

En même temps, le critique semble connaître autre chose que les premiers titres de Françoise et c'est plutôt pas mal pour un étranger.  

Il n'a pas pu éviter le fameux cliché au sujet des ventes de Françoise Hardy à ses débuts qui auraient dépassé en 18 mois ce que son aînée avait vendu en 18 ans. Pour moi cette anecdote est juste du remplissage. Le reste est plus intéressant car il donne un point de vue propre à son auteur : la destruction de l'image pop, alors qu'en France on est plus dans la ligne décrite par Lil' Bear : une évolution....