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(#) Sujet: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 2 Déc 2012 - 23:03
Un essai sur Françoise vient de paraître !
FRANÇOISE HARDY : POUR UN PUBLIC MAJEUR Michel Aroumi Editions Orizons MUSIQUE, CHANSON EUROPE France
Ce livre est une tentative pour abolir le fossé qui sépare la culture populaire et celle qui est l'objet des études universitaires. Michel Arouimi a longtemps exploré les oeuvres des grands poètes ; il sonde ici les abysses insoupçonnés du texte des chansons de Françoise Hardy : un exemple majeur de "pop littérature". L'écriture de ses chansons se révèle être le moyen, surprenant par son intensité poétique, d'une détection des tensions de notre monde sur le fil du sentiment amoureux.
ISBN : 978-2-296-08835-1 • décembre 2012 • 224 pages
Dernière édition par Jérôme le Mer 5 Déc 2012 - 19:31, édité 1 fois
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Lun 3 Déc 2012 - 19:44
Premier extrait :
Avant-propos L’intérêt déclaré de Françoise Hardy pour la spiritualité, dans ses formes les plus diverses, transparaît dans les textes, écrits par elle-même, de ses chansons. Ce penchant, si évident dans ses albums récents, est en germe dans les paroles de chansons plus anciennes. La culture livresque de Françoise, aussi certaine que mal connue, transparaît dans ses chansons où sont effleurés le mystère de la mort et celui du sacré, mais encore celui de l’unité de tous les êtres. Or dans le texte de ces chansons, le chemin vers l’Esprit est celui d’une errance sentimentale dont les difficultés sont un signe de notre temps.
La formulation poétique de ces difficultés dépasse leur cadre sentimental apparent, en exprimant les tensions qui agitent le monde en devenir. Même si Françoise n’est pas indifférente à ce dernier, l’analyse que nous en offrent ses chansons ne semble pas toujours relever d’un projet conscient. Mais c’est le propre de l’art que de manifester des vérités qui dépassent les intentions conscientes du créateur.
Ce pouvoir de révélation est servi par un vrai art d’écrire. La cohérence interne des textes de Françoise ne résulte sans doute pas d’une imitation volontaire des auteurs qu’elle a pu lire. Quoi qu’il en soit ces textes, autant par leur forme que par leur contenu, peuvent s’entendre comme l’expression accentuée d’un drame qui, au-delà du vécu sentimental de Françoise, est celui de notre condition. Une contradiction sans âge, à l’oeuvre dans nos esprits, serait le facteur de ce drame. Elle n’est d’ailleurs pas étrangère aux penchants spiritualistes qui, malgré leurs visées les plus hautes, semblent destinés à surmonter les effets délétères de cette contradiction. Certains passages de l’autobiographie de Françoise, Le désespoir des singes, ne font que suggérer le lien si ambigu de la spiritualité avec cette contradiction.
L’ouvrage présent concerne les textes de Françoise, presque toujours inspirés par des musiques écrites par d’autres artistes, depuis son renoncement à ses propres talents de compositeur. Le pouvoir de captation de ces musiques agit-il sur cette science innée de la parole ? Ces textes, lorsqu’ils sont seulement lus, ont rarement le pouvoir entrainant qui est celui de la musique. Mais les effets de sens qui les animent, dans le défilé comme dans la disposition des mots, compensent cette différence. Je laisserai en suspens ce problème qui recouvre celui de l’essence même de la poésie, en m’attachant au pouvoir évocateur de ces textes à l’égard des tensions que traduit aussi bien la musique.
On m’excusera de ne pas commenter, dans cette étude qui met l’accent sur l’être même de Françoise, sa dépendance assumée à l’égard des musiques fournies par d’autres artistes. Les choix musicaux de Françoise nous parlent d’ailleurs moins de son être que la simple image de sa personne, qui sera l’objet de brefs chapitres : quand l’apparence physique de Françoise, sur des pochettes de disques ou sur des photos prises à l’improviste, devient le chiffre de sa quête spirituelle.
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mar 4 Déc 2012 - 16:13
L'analyse doit être assez instructive à lire mais le style profondément universitaire me paraît bien rébarbatif, tout comme le prix d'ailleurs....
luc Fanissime
Nombre de messages : 1653 Age : 72 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 20/07/2009
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mar 4 Déc 2012 - 16:56
Ils ont tiré le livre à combien d'exemplaires ???
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mer 5 Déc 2012 - 19:45
Deuxième extrait :
I. Les « morceaux » qui ne se joignent pas
La pop initiatique
Françoise Hardy n’écrit plus depuis longtemps la musique de ses chansons, dont elle signe presque toujours les textes. Sans se considérer elle-même comme un poète, elle définit son travail d’auteur comme un effort pour cerner au plus près, en les condensant, les émotions ressenties aux différents stades de la passion amoureuse. Ce projet pourrait être banal, sans le gain le plus haut, inconscient chez Françoise ? de cet effort. Son inspiration, stimulée par les musiques de compositeurs très variés, choisies par elle-même, donne l’idée d’une prise de conscience métaphysique, intéressant les causes premières : « la vérité des choses /démêler les causes / des questions qui se posent »… (album Tant de belles choses).
L’originalité de cette expérience artistique est relative : je songe à Mylène Farmer, elle aussi auteur des textes de toutes ses chansons, agités par les mêmes questions1. On pourrait discuter sans fin de la nature des textes de ces deux chanteuses où j’ai tardé moi-même, en les étudiant, à voir des poèmes. Le désordre apparent du défilé des mots ou des vers peut empêcher de percevoir le parfait équilibre que ces textes doivent à la distribution de leurs motifs : détails variés, ou simples marques du sujet. Les harmonies et parfois les discordances maîtrisées de la musique se traduisent-elles dans ces textes qu’elles inspirent, élaborés à partir du vécu personnel de la chanteuse ?
Ce débat nécessiterait des connaissances musicologiques qui me font défaut.
1 Les textes de Mylène impliquent avec plus de netteté le rapport de la violence et du sacré. Le verbe de Mylène s’est d’emblée situé, sans doute en raison du climat de son époque, à un niveau que Françoise semble avoir atteint après une longue maturation. Mylène Farmer est d’ailleurs présentée par Françoise, dans son livre Les Rythmes du zodiaque (2003), comme une « chanteuse canadienne ». Mais l’intérêt de Mylène pour l’astrologie, autre point commun des deux chanteuses, n’est pas mentionné par l’astrologue Françoise.
(source : (Extrait du livre) disponible sur le site des éditions Orizons )
luc Fanissime
Nombre de messages : 1653 Age : 72 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 20/07/2009
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mer 5 Déc 2012 - 21:34
AROUIMI Michel BREF CV: mai 2011 Maître de Conférences en Littérature Générale et Comparée
Université du Littoral Membre du comité de rédaction de la revue Théâtres du monde
Membre de la commission de spécialistes du département de lettres à l’Université du Littoral (1995-2006)
Bref CV
Diplôme d’Habilitation à Diriger les Recherches, obtenu en mai 2001 à Paris XII. Le dossier regroupé en vue de cette Habilitation comporte essentiellement deux études séparées de 600 et 700 pages, réunies sous l’intitulé : "Poétique du récit et mythe du Verbe". (Direction M. Francis Claudon)
Maître de conférences en littérature comparée à l’Université du Littoral en 1993.
Chargé de cours à l’Université de Paris X (Nanterre) en littérature comparée : (1ère année : deux groupes d’étudiants) 1990 - 1996 ; Autre cours : "Expression et communication"
Doctorat de 3e cycle. Université de Paris VII. Littérature française et comparée : Kleist, Kafka et Melville : Reflet de l’Œuvre future. (Direction M. Pierre Pachet, Anne-Marie Christin)
Thèse soutenue le 9 déc. 1982. Mention Très bien.
1982 : reçu au concours de recrutement des documentalistes du Ministère de la Culture.
Ancien élève de l’École du Louvre, 1980.
Centres de recherche
Modalités du Fictionnel (Dunkerque)
CERCLE (Centre d’Etudes et de Recherche sur les Civilisations et les Littératures Européennes), Boulogne-sur-mer.
Domaines de recherche : Les mythes premiers, les réminiscences bibliques, le rapport de la violence et du sacré : domaines français, anglais, allemand, italien
Publications Ouvrages :
L’Apocalypse sur scène, Paris : L’Harmattan, 2002, 300 p.,( ill).
Magies de Levi : L’expérience picturale et littéraire de Carlo Levi, confrontée aux leçons de Rimbaud, Tolstoï, Melville et Xue Xiake, Fasano : Schena, 2006, (252p., ill.)
Les Apocalypses secrètes : Shakespeare, Eichendorff, Nerval, Rimbaud, Claudel, Conrad, Tchekhov, Ramuz, Bosco, Carlo Levi, Paris : L’Harmattan, 2007, 320 p.
Vivre Rimbaud, selon Ramuz et Bosco, Paris : Orizons, (« Universités / Domaine littéraire »), 2010, 368 pages.
Effets de serre, Paris : L’harmattan, 2010, 100 p.
Jünger et ses dieux, Paris : Orizons, 2011, 250 p.
Articles (sélection)
« Kafka, métamorphoses du nom », Pardès, 4, 1986, p. 147-158.
« Le logiciel chinois de Kafka » , Cahiers Internationaux de Sociologie (LXXXVIII) 1989, pp.353-372.
« Zéami, Kleist et le TSE » , Théâtres du monde, 1, 1991, pp.49-63.
« L’enjeu métaphysique de Rimbaud » , SUD, 1991, pp.60-79.
« La neige rouge des Déserts de l’amour » , Berenice, 32, 1991, pp.74-81.
« La violence veuve du Voyant », Littératures, 27, 1992, pp.97-114.
« Ovide écartelé », Revue des Études Anciennes, 94, 1992, 3-4, pp.363-377.
« Le dernier des rituels » (analyse du théâtre de Joël Jouanneau), Théâtres du Monde, 3, 1992, pp.167-181 ; et TM, 4, 1993, pp.182-192.
« Parricide et fils de Rimbaud : Le Pain dur et le questionnement poétique de P.Claudel » , Théâtres du Monde, 6, 1996, pp.83-108.
« Les lettres d’Afrique de Rimbaud dans le Pain dur de Claudel » in Claudel Studies, XXIV, 1997, 1&2, pp.73-86.
« Le fermoir de Billy Budd » , in Mythes, croyances et religions dans le monde anglo-saxon, 15, 1997, pp.47-61.
« Les mythes premiers dans la mort de Billy Budd » in Études Anglaises, 3, 1997, pp.296-307.
« La Bohême en fusion de Claudel et Kafka » (un rapprochement du Soulier de satin et du Souci du père de famille) Théâtres du Monde, 9, 1999, pp.107-119.
« Il Rosario di Levi » , in Carlo Levi : Il Tempo e la Durata in « Cristo si è fermato a Eboli » , Roma : Fahrenheit 451, 1999, p. 219-230.
"Nerval et Tchekhov : Frères de neige de Rimbaud", Le Nord, Latitudes imaginaires, Université de Lille III (Travaux et Recherches), 2000, pp. 205-213.
« Le théâtre sous la caméra d’ Orlow Seunke » , Théâtres du Monde, 10, 2000, pp.171-179.
« L’impact de l’anglais dans les poèmes de Rimbaud » , Parade sauvage, 16, 2000, pp.66-80.
« La présence de l’anglais dans les poèmes de Rimbaud » , Littérature, 121, mars 2001, pp.14-31.
« L’émeraude des voyants » , in De Prométhée à la machine à vapeur. Cosmogonies et mythes fondateurs à travers le temps et l’espace, Limoges : PULIM, p. 69-318.
« Le chiffre de Rimbaud « , in Perspectives, Université Hébraïque de Jérusalem, 8, 2001, pp.45-67.
« Napoléon dans les premiers poèmes de Nerval », Les Cahiers du Littoral, I, n°1, Juin 2001, pp. 19- 38.
« Le démon floral du propre-à-rien » , Revue des Sciences Humaines, 264, oct.-déc. 2001, pp. 45-65.
"Henry V et le Livre des Nombres", Mélanges en l’honneur de Maurice Abiteboul, Avignon : Recherches Internationales sur les Arts du Spectacle, 2001, p.17-29.
"Les avatars spatiaux du mythe de l’Un : Wolfram von Eschenbach, Eichendorff, Conrad et Rimbaud", XXXème congrès de la SFLGC, Limoges, 20-22 sept. 2001, Pulim, pp.405-411.
"La dualité faite port : chez Melville, Rimbaud, Shakespeare", Cahiers du Littoral, 2, 2002, pp. 473-491.
"Rimbaud au cœur des Ténèbres" (les œuvres et la vie de Rimbaud dans Heart of Darkness de Conrad), L’Époque Conradienne, 28, 2002, p. .61-77.
"Billy Budd et les livres de Samuel", XXXIème Congrès de la SFLGC, Université de Versailles/Saint Quentin-en-Yvelines, 19-21 sept. 2002, ed. Kimé, pp.79-86.
"Marivaux rêve" (les fantasmes de décapitation dans La Seconde Surprise de l’amour), Théâtres du Monde, 12, 2002, pp. 95-105.
"Le Verbe sous les ciseaux de Conrad (les réminiscences de l’Apocalypse dans The Shadow Line, in Mythes, Croyances et Religions, 19, 2002, pp.69-80.
"Le trictrac de Marivaux sous les mains d’Eichendorff et de Claudel", in La Violence : Représentations et Ritualisations (Groupe de Recherches : Figures et Formes de la Spiritualité dans la Littérature et les Expressions Artistiques), Paris : L’Harmattan, 2002, pp. 261-270.
"Le goût de Rimbaud pour Shakespeare", Parade Sauvage, 19, 2003, pp. 147-162.
“Le verbe démembré de Claudel”, Théâtres du Monde, 14, 2004, pp. 161-175.
“Le Verbe assassiné dans Une dangereuse rencontre”, in Les Carnets Ernst Jünger, 9, 2004, p. 67-88.
« Le thème de l’imitation dans le Taugenichts d’Eichendorff“, Le Texte et l’Idée, 18/2003, Nancy : 2005, pp. 73-89.
“Le Marivaux de Claudel”, Théâtres du Monde, 15, 2005, pp. 111-119.
“ Heart of Darkness and Levi’s Cristosi è fermato a Eboli”, in The Ugo Mursia Memorial Lectures, Pisa : Edizioni Ets, 2005, pp. 175-185.
“Le sens apocalyptique de la Foire de Ramuz, Bulletin des Amis de Ramuz, 24, 2005, pp. 67-91.
"L’Androgyne marivaldien", Revue d’Histoire du Théâtre, 2005, 3, pp. 243-252.
“Cristaux, cornes de dragon, dents de poète : Nerval, Carlo Levi, Rimbaud, Revue des Sciences Humaines, 278, 2 / 2005, pp. 103-119.
“Au cœur du marbre”, Les Carnets Ernst Jünger, 10, 2005, pp. 65-91.
"The avatars of the Lord in Under Western Eyes", in East and European Monographs, Columbia University Press Conrad : Eastern and Western Perspectives, 2005, p. 299-317.
« Métissages dans Heart of Darkness : Valeur métaphorique et sens religieux », in Métissages littéraires : Actes du XXXIIè Congrès de la SFLGC, Presses de l’Université de Saint-Etienne, 2005, pp. 243-250.
« Lyrisme de l’accumulation : Conrad et sa « litanie satanique » dans Heart of Darkness », (Joseph Conrad 3 : L’écrivain et l’étrangeté de langue, dir. J. Paccaud-Huguet), in Revue des Lettres Modernes, Minard, 2006, p. 233-250.
“La guerre de Ramuz dans les fleurs de la langue”, Les Amis de Ramuz (Bulletin), ed. Jean-Louis Pierre, 25-26, 2006, p. 151-173.
"Le mythe d’Abraham et la métaphore musicale dans le Pain dur de Paul Claudel”, Cahiers du Littoral, I/ 5, sept. 2006, (Centre d’Etudes et de Recherches sur les Civilisations et les Littératures Européennes), p. 343-353.
« Le goût de Rimbaud pour Edgar Poe », in Parade sauvage, 21, 2006, p. 124-147.
“Le Secret de Sand dans le château de Pictordu”, in Geschichte und Zeitlichkeit : Histoire et temporalité, Bielefeld : Aisthesis verlan, 2007, pp. 35-48.
“L’Androgyne mythique dans l’Apocalypse de Jünger”, in Feminisierung der Kultur ? Krisen der Mânnlichkeit und weibliche Avantgarden, Würtzburg : Königshausen & Neumann, 2007, p. 101-117.
« Adzirie, ou la loi devenue folle : À propos du Montreur d’Adzirie, spectacle de Roland Shön, in Théâtres du Monde, 17, Université d’Avignon, 2007, p. 121-127.
“La Montre de Carlo Levi”, in Temps et Roman, dir. Peter Schnyder, Paris : Orizons, L’Harmattan, 2007, p.169-177.
« La lumière d’Eliade dans les Ténèbres de Conrad », Analele Universitattii Stefan cel Mare Suceava, Seria Filologie (B. Literatura), 2007, p. 13-22.
“La poétique du feu chez Bosco et Shakespeare”, in L’Imaginaire du feu : approches bachelardiennes, Centre Gaston Bachelard, Lyon : Jacques André, 2007, p. 213-220.
« L’Un mis à nu : de Marivaux à Shakespeare », Revue des Sciences Humaines, 289, 1/ 2008, p. 21-42.
« Pour vos beaux yeux », (lecture d’un ouvrage de Gérard Farasse), Nord, revue de critique et de création littéraire du Nord, 51, 2008, 63-65.
“La quête mythique d’Henri Bosco dans L’Enfant et la rivière”, in Métamorphoses du mythe ; Réécritures anciennes et modernes des mythes antiques (dir. Peter Schnyder), Orizons : L’Harmattan, 2008, 617-629.
“Le Double et sa violence : le Protocole compassionnel d’Hervé Guibert, Notthingham French Studies, 47, Spring 2008, p. 43-60.
« La bibliothèque de Jean-Christophe Bailly », Théâtres du Monde, 18, 2008, p. 241-252.
« Bosco et Jünger, disciples de Conrad », in Joseph Conrad : un Polonais aux confins de l’Occident, sous la direction de Maria Delaperrière, Paris : Institut d’Etudes Slaves, 2009, p. 229-243.
« Enjeux métaphysiques du libertinage dans La seconde Surprise de l’amour de Marivaux », Revue des Sciences Humaines, 291, 3/ 2008, p. 65-76.
« Ramuz et Kafka », Bulletin des Amis de Ramuz, 29, 2008, p. 171-207.
« Potentialités de l’harmonie imitative », Revue Romane 44/ 1, (John Benjamins Publishing Company), 2009, p. 67-82.
« Les failles du Mythe : au-delà du féminin », L’Epoque Conradienne, 34, 2008, Pulim, 2009, p. 97-107.
« L’oniromancie poétique : Ramuz et Jünger », Hypnos, études réunies par F. Toudoire-Surlapierre, Paris : L’Improviste, 2009, p. 305-320.
« Le Couronnement du disciple : Eichendorff, Tchekhov, Bosco », Les Funambules de l’affection : Maîtres et disciples, études réunies par Valérie Deshoulières et Muguras Constantinescu, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2009, p. 347-361.
« Un désir de Kabbale », Perspectives : Revue de l’Université Hébraïque de Jérusalem (« Le retour de la question juive »), 16, 2009, p. 231-249.
« L’or de Rimbaud, retrouvé par Jünger », De l’âge d’or aux regrets, ed. Marc Rolland (CERCLE), Michel Houdiard, 2009, p. 54-65.
« Kafka et la pensée chinoise », Le Texte et l’Idée, 23, 2008, p. 23-48.
« Arias entre la Vierge et le disco : Divino Amore », Théâtres du Monde, 19, 2009, p. 179-191.
« Ramuz passeur de portes », in Seuil et Rites : Littérature et culture, éd. Tania Collani et Peter Schnyder, Paris : Orizons, 2009, p. 233-248.
« L’imitation sous toutes ses formes dans Le Lance-pierres de Ernst Jünger », De Kafka à Toussaint : Ecritures du XXe siècle, (Mélanges offerts à Francine Dugast-Portes et Jacques Dugast), Collection « Interférences », Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2010, p. 43-55.
« Scarron : Autoanalyse ou autosacrifice ? Les symboles dépréciatifs de l’harmonie dans les chapitres IV, XIV et XV du Roman comique » in L’Assiette des fictions. Enquêtes sur l’autoréflexivité romanesque, Louvain : Peeters, 2010, p. 67-77.
« Dédicaces au dédicateur : Montherlant », in G. Farasse éd., Envois et dédicaces, Presses Universitaires du Septentrion (collection Objet), 2010, pp. 127-147.
« Lire L’Homme qui rit de Victor Hugo », Théâtres du Monde, 20, 2010, p. 305-314.
« La vérité intérieure : de David Lynch à Gus van Sant », in « Quand le cinéma prend la parole », Cahiers du Littoral I /8, 2010, p. 51-65.
« La ‘Vierge folle’ de Herman Melville », Literarische, Junggesellen-Maschinen und Ästhetik der Neutralisierung, Hrsg. Annette Runte, Würtzburg : Königshausen & Neumann, 2011, p. 73-87.
« la Pagode graphique de Claudel », in Paul Claudel et la Chine, ed. Du Quingang et Wang Jing, Wuhan University Press, 2010 : p. 38-54.
« Kafka entre taoïsme et hassidisme », in From Ritual to Romance and beyond : Comparative literature and Comparative Religions Studies, ed. Manfred Schmeling, Joachim Backe, Würtzburg : Königshausen & Neumann, 2011, p. 253-264.
Collaboration aux Editions Ellipses : modèles de dissertations
"L’escalier de Nerval" dans l’ouvrage collectif Les filles du feu, Les Chimères, Aurélia : Gérard de Nerval, dir. F.C. Gaudard, Ellipses, 1997, 97-109. - "Du Verbe de Moïse à celui de Shakespeare", in Analyses et réflexions sur William Shakespeare : Henry V, Ellipses, 2000, 129-136.
« La notion de l’Harmonie dans La Métamorphose de Kafka” dans Dissertations sur l’Homme et le Regard, Paris : Ellipses, 2004, pp.69-75.
« Le poids de la figure du Père dans la quête du bonheur : Tchekhov », Dissertations sur la Recherche du Bonheur, Paris : Ellipses, 2005, pp. 35-41.
“Proust et sa critique de l’imagination”, in : Puissances de l’Imagination (Dissertations sur), Paris : Ellipses, 2006, pp. 74-82.
« Universalité de Corneille dans Horace », in Dissertations sur : Penser l’histoire, dir. S. Rochefort-Guillouet ,Paris : Ellipses, 2007, p. 28-38.
« La critique de l’action chez Rimbaud, Conrad et Kafka », in Dissertations sur : L’action, dir. Hervé Guineret, Paris : Ellipses, 2007, p. 7-16.
“Le choc des ego sous la lumière du Soi : un parcours des confession de Saint-Augustin”, in Les Enigmes du moi, Fiches et Méthodes : Prépas scientifiques 2009-2011, Ellipses, 2008, p. 13-18.
“L’harmonie de forme : Melville, Tchékhov, Jünger” in La Beauté (Fiches et Méthodes Prépas commerciales) 2008-2009, Ellipses, 2008, p. 17-24.
“La Rose de Kafka”, in La Beauté (Fiches et Méthodes Prépas commerciales), 2008-2009, Ellipses, 2008, p. 27-32.
« La Guerre dans le Haut-Pays de Ramuz », in La Guerre (Fiches et Méthodes : Concours commun IEP 2009), Paris : Ellipses, 2009, p. 83-86.
« Critique du libéralisme : Marivaux et Leopardi », Le Libéralisme (Fiches et Méthodes : Concours commun IEP, 2009, Ellipses, p. 62-66.
« L’état comme métaphore de l’harmonie », in L’Etat, Ellipses, 2010, p. 245-249.
« Le Mal de Rimbaud sous les mains de Ramuz », Fiches et Méthodes CPGE scientifiques 2011-2012 : Le Mal, Ellipses, 2010, p. 37-43.
« Shakespeare dans l’imagination de Rimbaud », Fiches & méthodes Prépas commerciales 2010-2011 : L’Imagination, Ellipses, 2010, p. 141-147.
Comptes rendus
"A. Raybaud et A.Rimbaud", Bulletin de Parade sauvage, 8, 1993, 16-30.
Compte rendu de l’essai d’Alain Jouffroy : Arthur Rimbaud : ’Je suis dans les Gallas’, Parade sauvage,10, 1994, 121-125.
"Rimbaud dans la main de Roger Munier" Parade sauvage, 12, 1995, p. 130-136.
« 2004 Conrad an Italy conference. University of Pisa », in Joseph Conrad Today, XXIX, 2, 2004, p. 3-4.
Compte rendu du livre de Marc-Matthieu Münch : L’Effet de vie ou Le Singulier de l’art littéraire, Champion, 2004, in Revue des Sciences Humaines, 279, 3/2005, p. 269-270.
Compte rendu des Carnets Ernst Jünger, IX (2004), in Revue études Germaniques, 61, 2006, p. 144-146.
« Claudel et la Chine : Colloque international ... de l’Université de Wuhan », Bulletin de la Société Paul Claudel, 196, déc. 2009, p. 39-44.
Articles publiés dans la revue Synesthésie : l’Art Actuel en Réseau, sur : Rauschenberg (2006), Esotérisme et musique pop (2003), Georges Tony Stoll (2000).
Articles de dictionnaire
Article sur le "Verbe (divin)" (30 pages), 2002, pour le Dictionnaire International des Termes Littéraires, ed. Jean-Marie Grassin, Université de Limoges.
Article sur l’Apocalypse dans la littérature (60 pages), 2003, pour le DITL. (Les grandes figures de l’Apocalypse chez Chrétien de Troyes, Wolfram von Eschenbach, Shakespeare, Eichendorff, Melville, Tchekhov, Conrad, Rimbaud, Carlo Levi...)
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Jeu 6 Déc 2012 - 8:05
Cet homme a une carrière universitaire reconnue mais son livre sur Françoise Hardy saura-t-il convaincre les admirateurs de la chanteuse ?
Quand je lis qu'il trouve des points communs entre Mylène Farmer et Françoise Hardy je ne peux que me rappeler de ma fameuse image animée.
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 15 Déc 2012 - 8:43
Troisième extrait :
Françoise Hardy est plus préoccupée par la qualité des mélodies que par les innovations sonores où se distinguent d’autres chanteurs. Quoi qu’il en soit, la plénitude de ces textes résulte, sur le plan thématique, d’une faculté de « condensation » qui, associée à une objectivité éveillée à l’égard du monde extérieur, mesuré dans son devenir, est l’apanage de la vraie poésie.
Ce désir de condensation, joint à la définition de la musique comme « une forme de prière » — c’est le mot de Françoise —, peut évoquer la vision de l’art qui était celle de Kafka, résumée par cette même idée de « condensation ».
Kafka lui aussi justifiait son travail d’écriture comme une « forme de prière ». Certes, Françoise n’est pas Kafka, ni Rimbaud, auquel elle se réfère elliptiquement dans sa chanson « Tous les souvenirs me tuent » (Clair obscur) avec une mention du « bateau ivre ». Mais l’objet du questionnement de tous les grands poètes : l’obscure dualité qui nous pétrit et qui détermine nos élans, nos rapports, est le thème filé de ses chansons. Sans parler d’influence, le thème des variations climatiques, qui émerge dans de récents albums de Françoise, revêt un sens métaphorique qui n’est pas moins affirmé dans les œuvres de grands poètes.
Malgré leur effilochement apparent, certains textes de Françoise, surtout les plus récents, présentent une structure en boucle — ou en cercle — qui, d’après les témoignages autocritiques de poètes ou artistes fameux, est en accord avec les principes de l’art universel. Il en va de même avec les textes d’autres chanteurs dont la valeur poétique est éclipsée, dans les commentaires dont ils sont l’objet, par un intérêt pour leur valeur sociologique. Les textes commentés dans cet ouvrage sont exemplaires de cette singularité de la forme, qui peut se mettre en rapport avec le mystère de l’écriture des Illuminations de Rimbaud, dont l’apparente désinvolture masque la cohésion quasi minérale de leur espace textuel.
(source : (Extrait du livre) disponible sur le site des éditions Orizons )
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 15 Déc 2012 - 11:54
la plénitude de ces textes résulte, sur le plan thématique, d’une faculté de « condensation » qui, associée à une objectivité éveillée à l’égard du monde extérieur, mesuré dans son devenir, est l’apanage de la vraie poésie.
Il a tout pour comprendre FH
Alexandre Modérateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 15 Déc 2012 - 17:45
Moi, il me manque l'aspirine qui va avec.
Au fait il y a un article consacré à l'auteur dans la Voix du Nord.
La photo de l'auteur le fait paraître particulièrement aimable
luc Fanissime
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 15 Déc 2012 - 18:17
C'est plus clair comme ça ?!
Elma Critique du forum
Nombre de messages : 2089 Age : 64 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 15 Déc 2012 - 18:58
Allons allons, soyons un peu charitables. Il a beaucoup travaillé ce garçon. Espérons même qu'il a trouvé du plaisir à l'occasion de cette oeuvre . Quant à abolir le fossé qui sépare la culture populaire et celle qui est l'objet des études universitaires, là j'ai comme un gros doute
MIKI Admirateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 16 Déc 2012 - 1:53
C'est très surprenant ce livre très sérieux qui traite du cas"HARDY", mais au moins cela me confirme que ma chanteuse préférée n'est pas n'importe quelle chanteuse, ce que j'ai toujours pensé.
luc Fanissime
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 16 Déc 2012 - 11:59
Quant à abolir le fossé qui sépare la culture populaire et celle qui est l'objet des études universitaires, là j'ai comme un gros doute
Moi aussi.
Et j'ajoute qu'en général les intellos arrivent toujours en derniers. Juste bons à être lus entre eux, à pinailler sur les oeuvres de gens souvent plus simples, mais créatifs. Etudes payées d'ailleurs par le commun des mortels ( grâce aux impôts ), ne servant à rien, ne faisant pas avancer le schimlblick, mais faisant sérieux et donnant de l'importance à ces messieurs-dames. Oui, je sais, je ne suis pas gentil, mais j'ai horreur du langage hermétique. Les frères Bogdanoff ont réussi leurs thèses de doctorat parce que plus personne ( y compris leurs confrères ) ne les comprennait.....
MarcelPP Spécialiste
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 16 Déc 2012 - 14:04
Permets-moi de trouver ta remarque caricaturale, outrée et un peu réac (le coup des impôts par exemple)... Que ce brave Michel Arouimi soit plus qu'abscons est une chose, mais son C.V. semble parler pour lui : et puis on n'oblige personne à acheter son livre! Que fait-on d'autre, ici, que pinailler (et toi comme moi) sur l’œuvre de notre chère Françoise ? Quant au langage hermétique, peut-être tout simplement n'est-il pas à notre portée... faut-il pour autant le vouer aux gémonies?
luc Fanissime
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 16 Déc 2012 - 14:53
Marcel, je suis d'accord avec toi et ma démarche est un peu caricaturale. La vidéo le prouve : pour un peu d'humour, il faut caricaturer, c'est ce qu'on fait "les inconnus". Je reconnais que je n'aurais pas dû parler des impôts. Mea culpa, mea maxima culpa. J'ai moi-même été dupé dans le passé par des financiers qui utilisaient un langage hermétique qui n'était à la réflexion que du bluff. Des choses mêmes complexes peuvent être dites avec des mots clairs et compréhensibles. J'ai parfois l'impression que l'on utilise un langage ésotérique simplement pour se distinguer du commun des mortels. Maintenant, si le public cible ce sont les confrères qui utilisent le même langage, alors je m'incline. Ils formeront une confrérie heureuse de se retrouver "entre-soi". Et donc, le titre de ce sujet ne devrait pas être "pour un public majeur", mais "pour un public ésotérique" !
MIKI Admirateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 16 Déc 2012 - 16:51
Quoi que l'on puisse penser de ces intellos au langage hermétique, je trouve que le fait qu'il y en ait un pour s'intéresser à Françoise est plutôt flatteur pour elle et j'irai même jusqu'à dire que c'est flatteur pour ceux qui ont cru en elle dès le début, qui ont tout de suite senti qu'elle était différente de ses consoeurs de l'époque.
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 16 Déc 2012 - 18:32
L'approche de Michel Aroumi se veut très sérieuse et réfléchie. Elle est intéressante en soi mais aurait pu être rendue plus facilement accessible.
Je distille de petits extraits pour justement permettre au lecteur de s'en approprier le sens par doses homéopathiques.
Voici ce que je retiens du troisième extrait par exemple :
Pour ses chansons, Françoise Hardy privilégie la qualité de la mélodie à celle des paroles. Pour autant, ses textes relèvent de la poésie dans son habilité à savoir condenser sa vision du monde. Certains textes de Françoise, surtout les plus récents, présentent une structure en boucle classiquement rencontrée dans l’art.
L'auteur ajoute des précisions érudites et explicite sa propre vision. Cela devient moins directement accessible mais cela permet néanmoins de justifier l'angle universitaire de l'ouvrage.
Cela sous tend aussi que les textes de Françoise Hardy sont suffisamment intéressants pour qu'un universitaire ait envie de les étudier sous l'angle d'une thèse.
Dernière édition par Jérôme le Dim 16 Déc 2012 - 18:46, édité 1 fois
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 16 Déc 2012 - 18:41
Et à travers son oeuvre, as-tu le sentiment qu'il l'apprécie, au moins ? Je dis au moins car cela ne peut que rendre son travail plus appréciable à ses yeux, à moins qu'il ne soit un "pur intellectuel"
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Lun 17 Déc 2012 - 19:28
L'article de la Voix du Nord (d'où est sortie la photo de l'auteur) semble explicite sur le sujet.
Maître de conférences en littérature comparée à l'Université du littoral, Michel Arouimi a déjà montré, dans son travail et ses écrits, un goût certain pour la poésie. Aujourd'hui, il s'attaque à un genre similaire : la chanson française. Son nouvel ouvrage, « Françoise Hardy : pour un public majeur », est l'analyse pointue des textes de la chanteuse, qui se révèle plus complexe et torturée que ses titres le laissaient entendre... Fan de l'icône des sixties, Michel Arouimi admet avoir longtemps apprécié ses textes avant d'en découvrir le sens profond. Lui qui, dans ses cours à la faculté, aborde des thèmes comme la spiritualité, l'Apocalypse, a vu la face plus sombre des paroles sous la douce voix éraflée de Françoise.
Les chansons reflètent en effet de nombreuses subtilités pour celui qui tend bien l'oreille. Michel Arouimi propose donc d'explorer le sens parfois caché, parfois assumé, des écrits de l'artiste. Tous les albums sont passés au peigne fin pour une étude originale.
Parmi les thèmes abordés, on trouve évidemment l'amour, mais aussi le sacré, la violence, la dualité. Arouimi voit, par exemple, un « rapport de doubles rivaux entre Françoise et l'être aimé ».
Amours disparus Un chapitre, intitulé « Violence dans la vie de Françoise », revient sur l'enfance de la chanteuse, les rapports (ou l'absence de rapports) avec sa mère, les amours disparus, tant de détails qui « donnent un sens inédit à certains de ses textes ».
Avec une approche métaphysique et spirituelle, l'auteur étudie à la fois les écrits et la vie de Françoise Hardy. « Cette direction philosophique peut intéresser aussi les gens qui n'écoutent pas particulièrement François Hardy », en conclut Michel Arouimi.
Le livre intéressera particulièrement les fans de la chanteuse ou les mordus de poésie.
« C'est un peu littéraire, concède son auteur, mais les textes de Françoise Hardy ont une qualité d'écriture fascinante, avec un sens de l'harmonie indépendant de l'harmonie musicale. Il y a beaucoup de subtilités. » •
« Françoise Hardy, pour un public majeur », éditions Orizons. 20 E.
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Lun 17 Déc 2012 - 19:32
J'ai recopié l'article qui me laisse assez rêveur sur la signification de la "douce voie éraflée de Françoise".
On notera aussi qu'il est évoqué "François" au lieu de "Françoise" vers la fin de l'article....
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Lun 17 Déc 2012 - 19:40
L'article dit qu'il a longtemps apprécié ses textes. J'espère aussi qu'il accroche aux mélodies . J'aime bien le passage qui évoque la chanteuse, qui se révèle plus complexe et torturée que ses titres le laissaient entendre. Ha bon ? Moi je trouve que ses titres, pour la plupart en tous cas, laissent au contraire bien entendre cela
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Lun 17 Déc 2012 - 19:48
Pour les mélodies on ne sait pas mais visiblement il est fasciné par l'écriture : « ... les textes de Françoise Hardy ont une qualité d'écriture fascinante, avec un sens de l'harmonie indépendant de l'harmonie musicale. ... »
Beau compliment de la part d'un maître de conférence en littérature comparée.
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mer 19 Déc 2012 - 14:01
Je pense qu'il se réfère aux textes les plus récents de Françoise parce qu'on ne pourrait pas dire la même chose pour ceux des débuts.
Je me demande si je ne vais pas m'essayer à la lecture du livre (quand il sera en vente d'occasion... )
luc Fanissime
Nombre de messages : 1653 Age : 72 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 20/07/2009
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mer 19 Déc 2012 - 17:09
Alexandre a écrit:
Je me demande si je ne vais pas m'essayer à la lecture du livre (quand il sera en vente d'occasion... )
Ma fille me l'offre pour Noël, plus que "quelques fois dormir" et je saurai de quoi la planète Hardyenne parle ... Désolé, Alexandre, le mien ne sera pas en vente d'occasion ... ( Il va faire le tour des mes proches, à qui je vais casser les b..... jusqu'à ce qu'ils le lisent. ( après, je poserai quelques questions pièges afin d'être certain qu'ils l'aient effectivement lus ... ) . Maintenant, l'ami Arouimi ( exégète à ses heures professionnelles et probablement aussi creuses ), n'a pas fait l'étude des romans et bio de Françoise, mais seulement de ses textes musicaux. Pour les livres, prière d'attendre le second tome qui nous fascinera certainement par sa clarté.
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Ven 28 Déc 2012 - 8:07
Quatrième extrait :
Poème, Françoise l’a été elle-même très tôt, avec le « look » sidérant dont on a tout dit sauf l’essentiel : une extraordinaire anticipation des tendances esthétiques et comportementales dont la jeune Françoise, avec son physique à mi-chemin de Monica Vitti et de Jean Shrimpton, pour ne citer que les beautés phares qui l’ont précédée, reste aujourd’hui le modèle idéal.
Il n’est pas dit que l’apparence actuelle si dépouillée de Françoise, ne soit pas encore un signe poétique, à méditer… Les amis de Françoise, à commencer par Jean-Marie Périer, qui fut son photographe attitré et un peu son mentor, ont insisté sur l’ingénuité de cette étrange capacité à aimanter, même si elle n’est pas entièrement contrôlée, les rêves d’une époque.
Dans les studios d’enregistrement où elle était souvent photographiée, la silhouette de Françoise aux cheveux tombants s’harmonise aux lignes pures du décor. Son visage, celui de quelque descendante de Nefertiti croquée par un dessinateur de mode, concentre la lumière qui baigne l’espace. Le fard qui meurtrit la paupière supérieure semble tiré des sonorités les plus graves de « Il est trop loin »… En 1965, cette reprise d’une chanson de Daniel Gérard (« Elle est trop loin ») disait tout du charme androgyne de Françoise et de sa détermination à explorer, par le verbe et dans sa vie, le mystère des amours contrariés.
Mais lorsque le visage de Françoise se baisse et que tombe le rideau de ses cheveux, nous voyons moins la tristesse que Françoise Hardy : le refus de tout contact, éprouvé et renvoyé vers nous. Un peu comme les poses de Mick Jagger à cette époque, dont la ressemblance avec Françoise, pas seulement physique, est si frappante que je m’étonne aujourd’hui qu’elle efface de sa mémoire un tel frère artistique (il fut question d’une adaptation cinématographique des Enfants terribles de Cocteau, joués par Françoise et Mick) au profit d’autres repères, comme Trenet et Brassens.
(source : (Extrait du livre) disponible sur le site des éditions Orizons )
Lil' Bear Fanissime
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Ven 28 Déc 2012 - 13:30
Je n'avais pas lu ce sujet avec attention jusqu'ici, et je vous trouve tous bien sévères et moqueurs envers les analyses de cet auteur, que je trouve remarquables! Qu'on soit d'accord ou pas, elles prêtent à réfléchir. Ce qu'il écrit ne me paraît pas hermétique, même si c'est très poussé. Apparemment l'auteur a une théorie: Françoise est poète. Il la défend assez bien, ma foi!
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Ven 28 Déc 2012 - 19:44
Il va même jusqu'à dire que Françoise est elle-même un poème. C'est donc un homme de goût.
Je trouve cependant qu'il ne parvient pas vraiment à se mettre à la portée du grand public. Sa façon d'exprimer les choses manque de simplicité et de chaleur. Pour autant ses propos sont très intéressants si on arrive à faire l'effort de concentration requis pour bien en assimiler le sens.
luc Fanissime
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 29 Déc 2012 - 11:20
Pour autant ses propos sont très intéressants si on arrive à faire l'effort de concentration requis pour bien en assimiler le sens.
Il est bien là, le problème !!! Il faut un QI de 150 spécialisé dans le décryptage ou alors se concentrer des heures durant pour retirer la substantielle moelle de ce texte Mallarméien. ( J'exagère un peu, mettons que je fais ici une métaphore, car de Mallarmé je pige souvent "que dalle", mais je trouve cela beau quand même ) En fait, un cerveau moyen ( par exemple le mien, c'est celui que je connais le mieux ! ), peut en réfléchissant un peu, comprendre chaque phrase, mais au bout d'une page, doit revenir en arrière pour se rappeler le début. Mon père me citait souvent cette phrase, qui ici prend tout son sens et reste d'actualité : Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément. L'Art poétique (1674) Nicolas Boileau
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 29 Déc 2012 - 12:22
Ta citation de Boileau est fort à propos Luc ! On y rajoute un zeste de chaleur, voire d'émotion, et le tout devient lisible en captant le public/les lecteurs. A trop intellectualiser, on se coupe des autres et de fait, on parle dans le vide
Alexandre Modérateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 29 Déc 2012 - 18:09
A part l'énigmatique phrase ". Le fard qui meurtrit la paupière supérieure semble tiré des sonorités les plus graves de « Il est trop loin »" du 4ème extrait, j'ai tout compris.... et j'adhère à fond. Françoise descend de Nefertiti.
Lil' Bear Fanissime
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 29 Déc 2012 - 18:38
Aller vers plus de clarté est un art qui peut prendre une vie. Avant d'opérer ce mouvement, il faut avoir des choses à dire, et il me semble qu'il est parfois intéressant de se plonger dans des textes qui peuvent paraître manquer de clarté mais sont louables pour tout ce qu'ils nous disent ou essaient de nous dire. L'utilisation du langage est faite pour cela, c'est un défrichement - et non un déchiffrement - permanent. Plus que de l'intellectualisation, j'observe chez cet auteur le besoin d'aller au fond des choses, du moins de tout un tas de choses qu'il ressent ou perçoit, quand bien-même ce serait avec un bagage de jargon universitaire. Bref, il essaie d'analyser, d'expliquer le mystère, le charme Françoise Hardy. Ou devrais-je dire le Charme avec un grand C, de ceux qui défient précisément le sens de la simple définition?
Dans un livre, on n'est pas obligé de tout comprendre, sinon on ne lirait jamais rien (et c'est, ironiquement, quelqu'un qui lit bien trop peu qui vous parle!), on peut se contenter de picorer, piocher, se laisser choper par quelques pages, y revenir plus tard, etc. J'irais même jusqu'à dire que les livres sont un peu faits pour ça.
Lil' Bear Fanissime
Nombre de messages : 1467 Age : 55 Localisation : France Date d'inscription : 03/02/2008
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 29 Déc 2012 - 18:56
Bien qu'ayant très peu lu, je connais Rimbaud par coeur, et ce que cet auteur dit des Illuminations de Rimbaud dans le troisième extrait posté par Jérôme plus haut suffit à me prouver qu'il ne dit pas n'importe quoi. Une "apparente désinvolture" et une "cohésion quasi minérale du texte" (je cite de mémoire), c'est tout-à-fait ça (entre autre!). La comparaison qu'il fait avec les textes de Françoise m'interpelle. Je n'ai jamais senti le moindre rapport entre Hardy et Rimbaud, et je crois d'ailleurs que Françoise n'apprécie pas particulièrement ce poète, mais l'auteur se focalise essentiellement sur des caractéristiques formelles de texte. Il faudrait certainement relire plus attentivement les textes de Françoise pour juger de la pertinence de cette comparaison.
A priori, comparer des textes de chansons de Françoise à des poèmes de Rimbaud peut paraître excessif , mais prenons conscience de deux points: Hardy n'écrit pas en trois minutes, donc on peut avoir tendance à sous-estimer la qualité des textes d'une chanson, et par ailleurs Rimbaud était un virtuose qui écrivait, lui, très vite, et on pourrait avoir tendance à surestimer le poids de ses poèmes (et c'est pas cent ans d'exégèses sur l'Oeuvre rimbaldienne qui me fera penser le contraire).
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 29 Déc 2012 - 19:03
Françoise, la femme aux semelles de vent ? Lil' Bear, ta comparaison m'évoque aussi la concernant (de mémoire) Un soir, j'ai assis la beauté sur mes genoux et je l'ai trouvée amère et je l'ai injuriée (une saison en enfer). Cela me fait songer à ses rapports à l'amour et à la passion.
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Ven 4 Jan 2013 - 7:50
J'ai reçu le livre hier et j'ai été étonné de voir qu'il comportait quelques photographies (très peu) qui donnent une touche un brin humoristique au recueil : deux photos montrent notamment Françoise Hardy en train de lire avec beaucoup d'intérêt et de concentration "Tintin et le Lotus bleu".
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Jeu 10 Jan 2013 - 20:32
Cinquième extrait : Le blouson de crocodile noir, ou le simple shetland porté pendant les séances d’enregistrement suggèrent d’autres rêves, qui n’ont pas leur place dans l’ouvrage présent. Ce dernier a des objectifs plus généraux, plus proches aussi des enjeux spirituels de l’art de Françoise. À cette fin, je négligerai le contenu babillard et peu varié de ses biographies. Je citerai plutôt son autobiographie, Le désespoir des singes… et autres bagatelles (2008), qui pourrait fournir la clef de son univers poétique : la contradiction dont je parlais, expérimentée sur le plan d’un rapport familial par Françoise. Le rôle inspirateur de cette contradiction dans ses textes les plus forts ne fait que se déduire de certains passages du Désespoir des singes.
Cette autobiographie fait suite à une première « autobiographie recueillie par Claude Dufresne » en 1964 : Je chante donc je suis. J’ignore si ce titre est de Françoise, mais il a le mérite d’augurer, mieux que la légèreté du propos et du ton de cet opuscule, la quête de l’être qui est celle de Françoise. Pourtant, et on m’excusera ce jugement, le Désespoir des singes, malgré l’intérêt de son contenu à l’égard de cette quête, et malgré l’harmonie de ses dispositions internes, qui seront soulignées plus loin, n’est pas à la hauteur de la qualité textuelle des chansons de Françoise. Le ton détaché du Désespoir est d’ailleurs moins en cause que l’occultation, dans ce témoignage, de la magie d’une expérience peu ordinaire, qui ne semble pas avoir été ressentie comme telle. La magie des années soixante, moins légère qu’on le dit…
Insensible à la poétique des studios, dont elle est pourtant l’incarnation, Françoise avoue être plus émotive que sensible. Les visées spirituelles dont l’authenticité éclate dans certaines de ses chansons, sont lettre morte dans cette autobiographie où elles ne se prononcent que dans l’évocation de repères ou modèles spirituels (Stockhausen, et maints penseurs). Le parti pris pour la factualité, bien compréhensible dans une autobiographie, ne sert pas les ambitions philosophiques de Françoise, et ses évocations sommaires de la spiritualité détonnent sans réveiller la curiosité du lecteur. L’humour douteux de certains propos rapportés de Jacques Dutronc ou Serge Gainsbourg peut d’ailleurs surprendre... Mais l’aparté injurieux de Dutronc à l’égard de son hôte Madame Pompidou devrait se comprendre comme une projection, sous la plume de Françoise, du manque de féminité apparente qui lui faisait jadis douter de son pouvoir de séduction. Autre façon de s’engager dans une « quête de soi ».
(source : (Extrait du livre) disponible sur le site des éditions Orizons )
Alexandre Modérateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Dim 13 Jan 2013 - 11:48
Il est pas très tendre avec les biographes... Il ne donne pas de noms mais j'entends très fort "ça vaut pas un pet de lapin".
J'avoue que parler de l'autobiographie est plus judicieux pour analyser l'oeuvre littéraire de Françoise mais en revanche les supputations de projection de Françoise de son manque de féminité apparente dans son évocation de l'aparté injurieux de Dutronc à l’Élysée me laisse perplexe.
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mar 22 Jan 2013 - 20:27
Dernier extrait : N’y a-t-il que des raisons commerciales à cette inadéquation qualitative de l’autobiographie et de l’œuvre de l’artiste ? Françoise avoue s’être souciée, en multipliant les exemples empruntés à la vie de personnalités célèbres dans ses Rythmes du zodiaque, du succès de cet ouvrage antérieur. Je serais plutôt enclin à justifier l’écriture du Désespoir des singes comme une forme d’autoprotection : lorsque les éponges de la vie myope, repêchées par Françoise, absorbent le mystère et le danger, mieux captés dans quelques chansons.
Les formes énigmatiques que ce mystère et ce danger reçoivent dans ces chansons n’en trouvent pas moins une sorte de clef dans le « désespoir des singes » : c’est le nom de l’arbre que de Françoise préfère, parmi tous ceux qu’elle fréquente au parc de Bagatelle. Elle ne sait pas si cet arbre l’attire parce qu’elle lui ressemble, ou parce qu’il est le frère des partenaires si fragiles qui l’ont fait souffrir. Voilà résumé le drame existentiel auquel la spiritualité, sans se limiter à cette fonction, apporte des remèdes dès longtemps connus de Françoise — si l’on en croit les cours de yoga et autres panacées, évoqués dans d’anciennes chansons où ils remplacent les médecines plus courantes ou plus dures tournées en dérision en 1965 dans sa chanson "J'ai bien du chagrin" ou en 2010 dans "Les pas" (La pluie sans parapluie), parmi d'autres chansons.
(source : (Extrait du livre) disponible sur le site des éditions Orizons )
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mer 23 Jan 2013 - 19:20
C'est amusant par ce que je n'avais pas fait attention jusqu'à présent, mais l'auteur, à partir du quatrième extrait (j'entends bien que c'est un extrait) se réfère à Françoise, non plus à Françoise Hardy. Fusion avec la muse ?
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Mer 23 Jan 2013 - 20:21
Fine remarque.
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 26 Jan 2013 - 15:07
Citation :
Lorsque les éponges de la vie myope, repêchées par Françoise, absorbent le mystère et le danger, mieux captés dans quelques chansons.
Mais bien sûr. Je préfère l'histoire de la marmotte qui met du papier d'alu autour du chocolat, c'est plus clair.
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 11 Mai 2013 - 11:10
Je viens de recevoir un message de Michel Arouimi. Je l'ai interprété comme une demande de droit de réponse et je prends donc sur moi de vous en faire connaître la teneur :
Michel Arouimi a écrit:
Je suis l'auteur du petit essai "FH pour un public majeur"; je suis peiné par la désinvolture avec laquelle des fans de FH parlent de mon travail sur les textes de FH. Ce travail est un geste d'amour pur, adapté à la dimension spirituelle et profondément artistique du texte des chansons que j'adore depuis toujours. (Musique et paroles.) On ne peut certes pas le lire comme une bio, mon but était de suggérer ce qu'il y a de commun entre l'écriture de Françoise et celle des poètes les plus fameux. Captivant ou pas, c'est aussi une marque d'attention, un regard patient sur ces textes. Un peu l'équivalent de la curiosité de FH pour l'astrologie, sauf que le ciel est celui de l'écriture. Ma démarche n'est pas si universitaire puisque les représentants de l'Université aujourd'hui sont devenus insensibles au sens profond que peuvent avoir les œuvres. Ce sens est celui de la "vérité des choses" dont parle Françoise, il y a mille façons de la chercher, j'ai fait selon mon possible."
Alexandre Modérateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Sam 11 Mai 2013 - 15:58
Je n'ai jamais douté de la sincérité de la démarche mais malheureusement ce livre n'est pas à ma portée et je n'ai de ce fait pas réussi à m'y accrocher. Mes boutades et plaisanteries visaient d'ailleurs à souligner mon inaptitude à suivre le fil. Sans rancune.
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Ven 7 Oct 2016 - 9:18
Le témoignage de l'auteur
Lil' Bear Fanissime
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur Ven 7 Oct 2016 - 13:35
C'est très amusant de l'écouter parler tout en ayant sous les yeux l'avatar animé de Françoise, on a l'impression qu'elle l'écoute et... n'en pense pas grand-chose.
C'est vrai qu'il est un peu abscons... le dire n'est pas lui manquer de respect (s'il venait à lire ceci).
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(#) Sujet: Re: Françoise HARDY : Pour un public majeur