Des bottes rouges de Russie

Des bottes rouges de Russie
Musique : André Popp
Texte : Jean-Michel Rivat et Frank Thomas
Créée en français par Françoise Hardy en 1969, reprise en italien (Stivali di vernice blu) la même année puis en allemand (Die roten Russenstiefel) l'année suivante.



Reprises de... Des bottes rouges de Russie

Cette chanson n'est pas parmi celles que j'ai spontanément envie de fredonner (j'irai même jusqu'à dire qu'elle est dans les profondeurs de mon classement personnel).
Toutefois, sans pourtant que ce soit un gage de réussite, une adaptation signée Pagani n'est pas n'importe quoi.......mais voilà, je comprends très mal ce que chante Françoise (mais ç'est bien évidemment dû à mes connaissances très embryonnaires de la langue de Dante et non pas à un accent déficient de Melle Hardy).
Jérôme, ce n'est peut être qu'anecdotique, mais pourquoi ne pas essayer d'établir la liste des auteurs chantés par Melle Hardy, car elle a su les choisir.

Je découvre cette chanson et j'ai du mal à comprendre l'intérêt du texte

La musique est assez sympathique mais pour le reste c'est très peu palpitant. Mais en 69, Melle Hardy était en perte de maison de disques. Ceci explique peut être cela.

Peut être qu'en italien ou en allemand c'est top plus mieux

La version française...

Quelle horrible terrasse ! Le contraste avec la beauté de Françoise est saisissant...
A mon avis pendant le tournage, elle a dû se choper un bon mal de gorge vu le vent qui y régnait ! Par moment, elle va presque jusqu'à manger ses cheveux..

Quant à la chanson, c'est bien mièvre avec plein de "boum boum boum" en fond sonore. C'est pas vraiment ce qu'elle a fait de mieux mais elle a le sourire alors ça va.

Alexandre a écrit:

Quelle horrible terrasse ! Le contraste avec la beauté de Françoise est saisissant...

Oui, au moins Beaubourg a de la couleur... Alexandre, tu oublies la magnifique toiture "coquille Saint Jacques" que l'on voit au tout début et à la fin. Pas inspiré le caméraman mais comme tu le dis, la chanson n'est pas exceptionnelle.

La version italienne (Stivali di vernice blu)

Dommage que la prestation italienne soit tronquée.  

Voici le "début"

La version allemande (Die roten Russenstiefel)

On en fait tout un plat parce qu'elle n'a jamais été rééditée mais je trouve que cette chanson est finalement tout aussi hideuse qu'elle soit interprétée en allemand, en italien ou en français.

Françoise a bien raison de laisser cette "oeuvre" dans l'ombre.

Je ne saurais qu'opiner du chef... Quelle que soit la langue d'interprétation, c'est une oeuvre qui n'apporte aucun intérêt dans le magnifique registre de FH

C'est surtout l'accompagnement "boum boum boum" qui rend la chanson pataude sinon la mélodie reste correcte et la voix de Françoise toujours pleine de délicatesse.

C'est vrai que c'est quand même loin d'être un chef d’œuvre.

Un montage de deux vidéos permet de reconstituer presque l'intégralité du clip original.

Très sympa de reconstituer le clip petit à petit. Il pourrait être judicieux de refaire la bande son pour assurer davantage de fluidité entre les deux "bouts" de clip.

Néanmoins cette chanson reste quand même plutôt mineure dans le répertoire de Françoise Hardy. Même si elle l'a enregistrée en plusieurs langues ça reste globalement indigeste.

C'est l'image qui sauve le titre.

Pour une fois je trouve que Françoise Hardy a tout à fait raison de refuser de voir ressortir le titre sur CD.

Ça se discute.

C'est sûr que le clip apporte un plus évident.

C'est vrai que Françoise Hardy avait donné une interview à Flashnews à l'occasion de la sortie des bagatelles

Il y a des chansons comme « Nuit d’été », « Poisson », « Les bottes rouges de Russie » … qui ne sont jamais sorties sur une compilation CD, est-ce un choix de votre part, où des droits des maisons de disques qui ne le permettent pas, beaucoup de vos admirateurs aimeraient pouvoir les retrouver un jour.

C'est un choix de ma part : ces chansons font plus ou moins partie de mes nombreuses erreurs de jeunesse.

Autant je comprends qu'elle n'apprécie pas les bottes rouges dont l'orchestration est lourdingue, autant je ne comprends pas ce qu'elle reproche à Nuit d'été et Poisson qui sont des chansons légères sans prétention mais avec une musique plutôt sympa.

Tout ça pour dire que Mr. Nonosse nous fait une version trois en un des bottes rouges.

Bonne idée d'avoir mis ces extraits bout à bout.

Trois versions, même combat : un accompagnement très envahissant, des paroles peu intéressantes mais la jolie voix de Françoise Hardy qui illumine les titres et les sauve.

Allié à la rareté des éditions, tout est réuni pour en faire des chansons maudites et cultes.

Ce qui m'étonne c'est que l'orchestration soit quasiment identique sur les trois versions alors que connaissant le sens perfectionniste de Françoise Hardy, il me semble évident que ça pêche pas mal à ce niveau là.

Une nouvelle vidéo !

Cette vidéo est à la chanson, ce que la chanson n'est pas ! Sympa à regarder, Françoise y est superbe, dommage que ce titre ne soit pas à la hauteur. En attendant elle y met du sien, de bonne grâce, pour notre plaisir plus visuel qu'auditif

Il y a un petit effet kaléidoscope dont la télé de l'époque était friande.
La chanson est effectivement un peu banale. On l'oublie vite.
Il est vrai que pour une fois que notre amie est moins statique, il fallait le souligner.

La version sur ressort de "T comme tremplin" diffusée le 30 juillet 1969

Jérôme a écrit:

La version sur ressort de "T comme tremplin" diffusée le 30 juillet 1969

Je ne comprends pas pourquoi cette chanson est frappée d'indignité,
par FH bien sur et par certains fans par ricochet.
Erreur de jeunesse ! Les titres incriminés ont été entregistrés entre 69 et 72,
époque où elle n'était plus si "jeune" et de plus productrice.
Les paroles ont un petit côté Jacques Demy, "Les parapluies de Cherbourg"
mais aussi "Lola" où la petite fille avait des tresses et des rubans et jouait du violon.
De plus la mélodie de André Popp est jolie.

Personnellement, sur la chanson, j'aime bien la voix de Françoise Hardy et la mélodie.

Quoi que banales, les paroles ne me dérangent pas outre mesure même si cependant les adaptations prêtent  à sourire : en italien les bottes rouges deviennent bleues, en allemand la petite fille préfère les glaces à la framboise en italien la grenadine et en français le sirop d'orgeat, en allemand le violon est devenu piano, etc.  Ceci montre bien que le texte n'est qu'un prétexte à la rime et rien de plus, tous les détails apparaissant comme indifféremment interchangeables.

Cela étant, je suis en revanche vraiment rebuté par l'orchestration qui marque la mesure de façon exagérée et systématique. La lourdeur de cette rythmique m'est particulièrement pénible et anéantit, du moins à mes oreilles, tous les aspects positifs de la chanson. Et je n'ai pas besoin de connaître l'avis de Françoise Hardy sur la chanson pour émettre une impression personnelle.  

Je reste convaincu que tout le battage fait sur le titre tient plus à sa rareté relative et au fait qu'il a bénéficié d’adaptations en langues étrangères plus qu'à ses qualités intrinsèques.

Je ne suis pas à aller comme Françoise Hardy jusqu'à renier la chanson et à la frapper d'indignité mais il est clair pour moi qu'elle est cependant plutôt ratée.

Quant à Françoise Hardy elle même je pense qu'elle ne sait pas réellement expliquer pourquoi elle n'aime pas cette chanson (ou qu'elle ne veut blesser personne) et c'est pourquoi elle préfère contourner l'obstacle en avançant que c'est une erreur de jeunesse issue d'un lot (bottes rouges, poisson, nuit d'été).