Février 1963 - Ciné Music Magazine - Partie 1

EXCLUSIF

FRANCOISE HARDY

Elle a bien voulu confier à "Ciné-Music-Magazine" les "états d'âme" d'une de ses matinées d'auteur-compositeur-interprète LA PLUS A LA MODE, mais LA PLUS JOLIE AUSSI et sûrement la plus gentille qui soit…

Le matin, j'ose à peine me regarder dans le miroir pour y reconnaître cette Françoise Hardy dont on parle. Il me semble que c'est moi et que ce n'est pas moi car, bien sûr, à travers tout ce que l'on écrit, je découvre à la fois une étrangère que je ne suis pas et quelqu'un que je suis mais que je ne connaissais pas.

Oui ! Tout cela est confus et fou comme cette image que j'ai de moi le matin quand je me regarde pour la première fois de la journée dans le miroir.

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Pourtant, on parle de moi… aucun doute à avoir là-dessus ! Et dans toutes les langues même…
Ça fait un drôle d'effet d'exister, de vivre sur des feuilles de papier, que les gens achètent, qu'ils lisent chez eux.

Que disent-ils en regardant mes photos ?
- Elle a une drôle de coiffure…
- Elle est jolie…

Moi, je ne me trouve pas jolie mais j'aime bien ma coiffure… je commence à me maquiller aussi. Il paraît qu'il le faut pour que je fasse moins gamine.