7 mai 2018 - L'Alsace

Françoise Hardy

Le temps passe et Françoise ne sait toujours pas comment nous dire adieu. Tant mieux. Son nouvel album est extra.

Elle est devenue l’icône absolue, l’intouchable « ex-fav » des sixties, le porte-drapeau d’une génération qui s’éteint de plus en plus vite, de Gainsbourg à Johnny. Elle, c’est Françoise Hardy, l’ambassadrice de la french touch canal historique. Celle qui a partagé la vie d’une vieille canaille, celle dont on sait qu’elle a tapé dans l’œil de Bob Dylan et autres grands messieurs, et qui persiste à enregistrer ses disques suivant une recette éprouvée. Dépassée pour autant ? Que nenni ! Françoise Hardy est admirée, respectée, adulée… Ou simplement aimée. Même la plus moyenne de ses chansons est considérée comme une bonne chanson. En 2018, la noble dame présente Personne d’autre , son 28e album où apparaît son portrait à contre-jour. Comme une référence au Clair-Obscur sorti en 2000, au Danger de 1996 ou au Message Personnel de 1973. D’ailleurs, Françoise chante à nouveau Michel Berger dont elle reprend Seras-tu là ? Comme une évidence. Sinon, ses textes ont tous été écrits en 2017, empreints d’une mélancolie familière. Même lorsqu’elle chante Yael Naïm en anglais, elle ne trahit en rien son univers auquel s’ajoutent déjà de nouveaux sommets qui ont pour titre Un seul geste , Quel Dommage ou Dors mon ange. Dieu que tout cela est beau. T.B.