Quand le musée de la Sacem ouvre ses archives....

Depuis sa création en 1851, la Sacem conserve des milliers de documents d’archive. Soigneusement sélectionnées parmi les trente kilomètres de rayonnages remplis de demande d’adhésion, examens d’entrée, correspondance, coupure de presse, contrats, ou bulletins de déclaration, voici un large catalogue de pièces inédites, désormais accessibles à toutes et tous. Partez à la découverte des traces et témoignages de celles et ceux qui font vivre la création et en écrivent l’histoire depuis près de deux siècles, et de leurs œuvres.

Pour Françoise Hardy, 16 documents disponibles : Ici

Bulletin de déclaration provisoire "Tous les garçons et les filles de mon âge"

"A côté de toi baby je suis assise";"J'ai le cœur qui bat";"Je sais bien que j'ai tort";"L'autre";"Ma fenêtre";"Pense à moi";"Rien ne dure toujours";"Si tu m'avais dit ce soir là"

Auteur-compositeur : Françoise Hardy



Document officiel déposé et signé par les ayants droit, par lequel une œuvre entre au répertoire de la Sacem. Il porte les indications sur les ayants droit, le partage des parts de droit entre eux, et au verso, les premières mesures et ou paroles de l’œuvre.

Taille : 21 cm x 27 cm
Support : papier
Fonds : Document d'archives Sacem
Copyright : Fonds Sacem
Date : 28 Octobre 1961 (Date du tampon SACEM)
26 Octobre 1961 (Date du document)
Chansons françaises

https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/objects/7276

L'occasion de découvrir le texte de chanson "J'aime ta voix" pour l'examen d'entrée à la Sacem.

Texte "Tous les garçons et les filles de mon âge"

Auteur : Françoise Hardy



On remarquera qu'à l'origine le titre était bien "Tous les garçons et les filles de mon âge" et non pas le titre tronqué retenu par la maison de disques "Tous les garçons et les filles"

Françoise Hardy
1944 -

Auteure, compositrice
Françoise Hardy est une chanteuse française, née le 17 janvier 1944 à Paris.
Membre de la Sacem depuis 1961 en qualité d’auteure, et depuis 1963 en tant que compositrice, Françoise Hardy y a déposé plus de 350 œuvres. Elle devient sociétaire définitive le 20 mars 1969. En 1990, elle reçoit le Prix Rolf Marbot pour Fais-moi une place (auteure) et en 2000 le Grand prix sacem de la chanson française (créatrice interprète).



Source : https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/entities/1738

La Sacem inaugure son musée numérique

Publié le mercredi 13 juin 2018 à 09h38

La Société des auteurs, compositeurs, et éditeurs de musique (Sacem) vient d’ouvrir son musée numérique. Entièrement gratuit, il met en valeur de nombreuses archives inédites des sociétaires, dont Verdi, Richard Wagner ou Tchaïkovsky.

Télégramme de Giuseppe Verdi adressé à la Sacem, © Fonds Sacem

Créée en 1851, la Sacem possède une longue et dense histoire. La quantité colossale d’archives dont elle regorge peut en témoigner : 30 kilomètres de documents, nous apprend la société de gestion des droits d’auteurs. Des archives qui, jusqu’à présent, avaient principalement un usage interne, notamment en cas de litige sur la propriété d’une œuvre. C’est ce qu’a expliqué le compositeur Jean-Claude Petit, président du conseil d’administration de la Sacem, en préambule de la présentation de ce musée numérique : « Nous existons depuis 167 ans mais nous n’avons pas de mémoire ». 

C’est donc pour faire vivre cette riche histoire que la Sacem a décidé de créer un musée numérique. Actuellement, plus de 3 000 archives ont été numérisées et de nombreuses autres seront ajoutées au fur et à mesure. Bulletins d’adhésion de compositeurs, dépôts d’œuvres, courriers, etc. Le musée virtuel permet de retrouver ces documents grâce à plusieurs portes d’entrées. 

Il est ainsi possible, par exemple, de consulter un télégramme envoyé à la Sacem par Giuseppe Verdi. Le compositeur italien y demande l’interdiction de l’utilisation de morceaux de son opéra Othello par un autre. « C’est ce que nous voulions montrer avec ce musée numérique, explique Jean-Noël Tronc, le directeur de la société. Le rôle et le fonctionnement de la Sacem. Grâce à cette gestion des droits d’auteur, un compositeur comme Verdi a pu vivre de sa musique, contrairement à Mozart qui est mort dans la misère, suite à la coupure de vivres de son mécène ». 

Le directeur de la Sacem insiste sur l’aspect international qu’a très rapidement pris la société. Comme ce bulletin d’adhésion de Richard Wagner signé en 1861. « La Sacem n’existait qu’en France, alors les compositeurs des autres pays se sont tous inscrits chez nous », explique Jean-Noël Tronc. On trouve de nombreux documents concernant Tchaïkovski, Chostakovitch, Prokofiev mais aussi Debussy, Ravel, Bizet, Boulez ou Dutilleux. 

La plateforme numérique propose également des expositions thématiques. Pour cette première mouture : Mai 1968, Du vinyle à internet ou encore Femmes et création musicale. Chaque année, le musée de la Sacem proposera 6 à 8 nouvelles expositions numériques. Dans un deuxième temps, la société pourrait organiser des expositions physiques. Enfin, le musée propose également des chroniques éclairant l’histoire d’une œuvre, tels ces entretiens avec des compositeurs de musique de films.

En 2019, le musée en ligne veut aussi commémorer les 10 ans de la disparition d'Alain Bashung et de Maurice Jarre, les 60 ans de la disparition de Boris Vian et les 90 ans de la naissance de Claude Nougaro.

Source : https://www.francemusique.fr/actualite-musicale/la-sacem-inaugure-son-musee-numerique-63071

C'est très touchant. Etonnamment dans le bulletin de déclaration provisoire de "Tous les garçons et les filles de mon âge" on ne trouve que des titres de chansons inconnues au bataillon. Il n'y a que "Tous les garçons et les filles" qui a eu droit à une publication. Peut-être que les mélodies prévues au départ n'ont même pas été utilisées ? 

C'est difficile de le savoir.

Je suis sûr que même Françoise Hardy elle-même ne saurait nous le dire.

On a bien la preuve avec ce document qu'à l'époque Françoise Hardy devait écrire énormément de chansons mais qu'elle avait tout de même un certain regard critique sur sa production pour en être arrivée à n'en garder qu'une sur toute la série du "dépôt provisoire"

Je trouve que le texte de la chanson de son examen est très représentatif du style de ses débuts : romantique, pessimiste et naïf. Quant à la calligraphie, elle fait plutôt adulte. Je me demande si la modification du refrain a été faite par le correcteur ou si c'est la retouche finale de Françoise Hardy au moment de rendre son "œuvre".