Chansons à aimer - 3ème extrait

Entre le 25 février 1968 et le 20 juin 1971, l'émission Chansons à aimer produite par Charlotte Ruphi, proposait des programmes de variétés d'une durée moyenne de 25 minutes pour la Télévision Suisse Romande. Le 28 mars 1971, Françoise participe à l'émission.


A propos de la liberté

Charlotte Ruphi  : Françoise, vous avez fait le texte de cette chanson [Fleur de Lune].  J'ai retenu une phrase : "Ma cage est grande ouverte et ma prison t'attend". Est-ce que c'est une prison confortable que la vôtre ?
Françoise Hardy : Je ne sais pas (rires). Je le souhaite. Je ne sais pas mais toute prison à partir du moment où c'est une prison présente un inconfort. Y'a pas de liberté à l'état pur de toute façon.

Charlotte Ruphi  : Qu'est-ce que c'est la liberté pour vous ?
Françoise Hardy : C'est comme tout ce qui est sur terre. C'est quelque chose de relatif. Si vous voulez, moi j'ai une certaine liberté matérielle par rapport à d'autres gens, mais je ne suis pas libre sur tous les plans. Et c'est très bien. J'veux dire, je suis très contente de ne pas être libre sur d'autres plans.  Disons que pour moi la principale liberté est la liberté matérielle mais que c'est très bien d'être enchaîné à un métier qu'on aime ou à quelqu'un qu'on aime. C'est bien.

Charlotte Ruphi : Vous aimez la dépendance ?
Françoise Hardy : Oui et non. C'est-à-dire que c'est mieux la dépendance que pas de dépendance du tout,  je crois.

Charlotte Ruphi : Parce que ça signifie quelqu'un ou quelque chose ?
Françoise Hardy : Oui.

Charlotte Ruphi : C'est mettre fin à une solitude peut être…
Françoise Hardy : Non mais je crois que la solitude c'est valable à partir du moment où ce qu'on fait pendant la solitude on peut ensuite le partager avec quelqu'un.

Charlotte Ruphi : C'est mettre fin à une solitude peut être…
Françoise Hardy : Non mais je crois que la solitude c'est valable à partir du moment où ce qu'on fait pendant la solitude on peut ensuite le partager avec quelqu'un

Pas très clair cette réponse .....

Anne a écrit:

Charlotte Ruphi : C'est mettre fin à une solitude peut être…
Françoise Hardy : Non mais je crois que la solitude c'est valable à partir du moment où ce qu'on fait pendant la solitude on peut ensuite le partager avec quelqu'un

Pas très clair cette réponse .....

Je crois qu'elle parle simplement de la relativité des choses. La notion de solitude vient d'un besoin de s'isoler des autres. La solitude absolue, sans notion d'isolement, n'est que le néant. Elle va aussi plus loin en exprimant l'idée que la solitude est, somme toute, un élément vital de communication. De nombreux artistes maladivement solitaires ont néanmoins communiqué avec leur prochain par l'expression créatrice, parfois fruit de leur isolement.

Je sais pas si ça veut dire la même chose... mais j'ai compris qu'elle voulait dire qu'un isolement recherché pour assouvir un besoin artistique de création n'était pas pesant quand on avait la possibilité de l'interrompre à tout moment. Ce n'est plus alors une solitude subie mais une solitude recherchée afin de créer quelque chose qu'on pourra ensuite partager avec les autres.

Je ne suis pas très clair non plus mais bon... j'ai essayé.

Ce qui est peut être le plus clair, à mon sens, c'est que solitude recherchée ou pas, nécessaire ou pas, à un moment on a besoin de partager une expérience, un moment, un ressenti avec quelqu'un. Un moyen de valoriser ce moment ou de confronter le résultat à un autre regard ?
Bon, moi aussi j'aurai essayé !

"S'isoler des autres", attends, mais ça confine à l'autisme, et je ne crois pas qu'un artiste soit autiste (alors que le contraire peut être vrai....bon voilà que ça me prend moi aussi cette façon de ne pas être clair).
Moi j'ai simplement compris que Melle Hardy avait besoin de temps en temps de se retrouver seule pour faire le point et que, partant de là, elle pouvait partager ensuite envies, besoins et aspirations avec les autres ou avec l'autre.
Quoi qu'il en soit, je ne suis pas sûr qu'elle même ait bien compris ce qu'elle a voulu dire.

Merci les petits amis c'était un régal vos essais explicatifs et je vous avoue que j'ai parfois souri. Avouez qu'à force de vouloir être clair, on s'embrouille !

On en saura peut-être plus dans la bio quand elle se justifiera sur ses instants passés à Bagatelle près de son fameux arbre bizarre.

Mais Anne, ce n'est pas l'arbre qui est bizarre, c'est elle !

Mais Anne, ce n'est pas l'arbre qui est bizarre, c'est elle !

claude a écrit:

Quoi qu'il en soit, je ne suis pas sûr qu'elle même ait bien compris ce qu'elle a voulu dire....Mais Anne, ce n'est pas l'arbre qui est bizarre, c'est elle !

Nous, par contre, on a bien compris ce que tu voulais dire à Anne... :lmmm: Une coupure de connexion ?

Adorable Elma, toujours aussi perverse ? j'aime !

Le sujet c'est chansons à aimer... attention au :4019:

Bon, alors revenons à "Fleur de lune".
Mais qu'en dire ? Sinon que ce semblant de marche militaire, le martellement de "Où que tu sois je t'appelle !", ne me ravit pas vraiment... et puis que, moi, on peut me promettre toutes les cages, qu'elles soient dorées, grand ouvertes ou de Faraday, je ne m'y rendrai pas en courant (on n'attrape pas ma mouche avec du vinaigre !).
C'est pas un peu typiquement féminin de croire que l'amour rend aveugle ?
En fait, tout ça pour dire que, souvent, FH a écrit des chansons universelles (qui s'accordent à tous les sexes, du premier au troisième), mais que, quelques fois, elle a exprimé un point de vue de femme. Et, c'est bizarre, mais ces chansons là souvent je les aime moins.
Anne, Elma, vous pouvez me traiter de macho, j'assume.

claude a écrit:

Anne, Elma, vous pouvez me traiter de macho, j'assume.

Non non, je ne te trouve pas macho pour autant . Pour moi bien qu'étant une femme FH ne représente pas toutes les femmes. Elle exprime avant tout sa sensibilité, ses points de vue même si ceux-ci sont forcément connotés par son genre. Comme tu le dis, ses chansons s'accordent à tous les sexes; son côté androgyne ?