D'hier et d'aujourd'hui - 30 Juillet 1971

Le 30 juillet 1971, Françoise Hardy accorde une longue interview à Pierre Bouteiller. Elle commente l'ensemble de sa carrière au cours de l'émission D'hier et d'aujourd'hui où alternent de courtes conversations avec des extraits d'archive.


L'émission commence par la diffusion de Tous les garçons et les filles.
Françoise attribue aux médias (radio, presse et surtout première télévision à une heure de grande écoute) la raison du succès de son premier disque qui par ailleurs représentait, à l'heure de son adolescence, l'aboutissement extraordinaire du rêve inaccessible de toute une vie.
http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I00011564

L'émission se poursuit par la diffusion de Catch a falling star. Françoise est étonnée de son allure qui lui rappelle étrangement Mireille Mathieu. Elle note que c'est une des premières chansons dont elle a apprécié l'orchestration. Elle ajoute que les orchestrations des chansons de ses débuts ne lui ont jamais plus et qu'elle a du mal à réécouter ses premiers disques. Devant l'air ahuri de Pierre Bouteiller, elle glisse malicieusement que les chansons ne sont pas en cause… que ce sont juste les orchestrations qui lui déplaisent. Quant à son premier 45 tours, elle le descend en flèche en insistant : "J'ai l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui ont vendu autant de disques qui soient aussi mauvais sur le plan orchestral…"

L'émission enchaîne sur la diffusion de Mon amie la rose extraite d'une émission que Françoise n'avait jamais eu le plaisir de voir auparavant.

Elle révèle spontanément son obsession pour une fausse note à peine perceptible mais présente sur l'enregistrement de la chanson. Elle précise les circonstances de la découverte de la chanson au Petit Conservatoire de la Chanson de Mireille. http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I00011576 Avec modestie, elle relativise sa célébrité qu'elle attribue plus à un concours de coïncidences heureuses qu'à une reconnaissance du public envers ses capacités d'auteur compositeur interprète. Elle confie ne pas savoir chanter et envier les capacités vocales de Nicoletta. Elle appuie la boutade consistant à dire : "Le talent c'est 10% d'inspiration et 90% de transpiration…." http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I00011570

Pendant la diffusion de la chanson L'amitié tirée du Palmarès 66, Françoise Hardy exprime son grand attachement à ce titre. Elle révèle que la chanson est très appréciée du public sans avoir pour autant été un grand succès de vente. Elle parle aussi de son amitié pour Sylvie Vartan.


L'émission continue par la diffusion du premier bonheur du jour chanté en duo avec Sacha Distel dans une prestation probablement datée de 1966.

Françoise explique qu'elle compose généralement le texte et la musique de ses chansons simultanément et qu'elle préfère enregistrer une chanson qui ne marche pas du tout mais qui lui plait plutôt que l'inverse. Elle évoque avec amusement le fait d'avoir décliné l'offre de Bruno Coquatrix de monter sur la scène de l'Olympia à ses tout débuts quand, en 1962, elle n'avait que quatre chansons à son répertoire.. http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I00011574 L'émission se poursuit avec un extrait de télé dimanche où Françoise chantait en direct Des ronds dans l'eau. Françoise devient mélancolique. Elle revoit avec émotion l'orchestre (musiciens et choristes) avec lequel elle a chanté pendant deux ans. Elle évoque ensuite le tournage rocambolesque de son premier scopitone Tous les garçons et les filles en critiquant la mise en scène graveleuse choisie par Claude Lelouch. http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=I00011566

Elle est très contente de voir la diffusion de son interprétation de Loving you, une reprise d'Elvis Presley dont elle est fière mais qui reste méconnue du grand public. Elle évoque ensuite les inconvénients de son métier dont l'attente est pour elle l'un des aspects les plus ennuyeux.

Elle parle ensuite des livres qu'elle aime dont Histoire d'O qu'elle vient juste de relire.
L'émission se poursuit par la diffusion de Träume. Françoise avoue qu'elle s'est délectée à l'enregistrement de cette chanson notamment parce qu'elle adore l'allemand.


L'émission se termine avec la diffusion enregistrée de Soleil puis l'interprétation en playback du Crabe.

Avec modestie, Françoise relativise sa célébrité qu'elle attribue plus à un concours de coïncidences heureuses qu'à une reconnaissance du public envers ses capacités d'auteur compositeur interprète.

Elle confie ne pas savoir chanter et envier les capacités vocales de Nicoletta.

Elle appuie la boutade consistant à dire : "Le talent c'est 10% d'inspiration et 90% de transpiration…."

Extrait de l'entretien avec Pierre Bouteiller où Françoise Hardy évoque l'année 1962