Le grand journal de Canal+ - 1er extrait

Le 13 octobre 2008, à l'occasion de la sortie de son autobiographie, Michel Denisot recevait Françoise Hardy dans l'émission Le grand journal de canal+.

Michel Denisot : Vous dédiez ce livre à votre fils Thomas et c'est une peu comme si vous lui disiez maintenant que tu es grand je vais tout te dire…
Françoise Hardy : Ah non c'est pas du tout ça parce que je sais bien qu'il a pas spécialement envie de lire ce genre de choses .… Non, c'est simplement parce que je sais pas… J'me dis que quand il sera vieux à son tour, il aura certainement des envies, des velléités, enfin il plongera le nez là dedans et ça lui... J'espère que ça l'émouvera. Voilà.

Ariane Massenet : Vous dites l'important c'est pas ce qu'on raconte mais comment on le raconte Françoise Hardy : Bien entendu et c'est ça le danger quand vous parlez de choses très personnelles, parce qu'on se rend compte au fur à mesure qu'on écrit que quand on aborde la vie professionnelle ça devient très vite assez assommant. Par contre, dès qu'on aborde le domaine très privé c'est toujours... C'est toujours intéressant ! Mais, évidement c'qui faut c'est trouver les mots pour en parler, aborder le bon angle de vision et puis surtout tirer une réflexion des choses qui vous sont arrivées, plus ou moins difficiles, plus ou moins bouleversantes sur le plan personnel. Le problème c'est ce que vont en faire les médias par la suite parce que eux malheureusement… ils ne prennent jamais les formes alors que tout est dans la forme !

Au sujet des "belles feuilles" sélectionnées et publiées par Le Nouvel Observateur :

Françoise Hardy : J'étais persuadée qu'ils publieraient autre chose. Il y a vraiment matière à publier autre chose : ma rencontre avec Patrick Modiano, celle avec Michel Houellebecq , enfin bref...

Michel Denisot : Là, ils ont choisi l'histoire de Jacques Dutronc avec Romy Schneider et donc vous avez pris ce risque là..
Françoise Hardy : Mais parce que je ne pouvais pas ne pas parler de ça parce qu'il y a des choses à dire par rapport à ça ! De remettre aussi un peu les pendules à l'heure. Il s'agit pas de jouer les femmes trompées éplorées : "Ah ! Qu'est-ce qu'il m'a fait là ?". Il s'agit de dire qu'à sa place on n'aurait pas pu résister non plus ! Enfin moi je voulais surtout faire valoir ce point de vue. Et puis, quand on souffre beaucoup de quelque chose, c'est là où la plupart du temps on écrit les plus belles pages. Et je pense qu'en effet, ces pages là font partie des meilleures pages du livre.

... à suivre ...

Françoise Hardy a écrit:

(...) on se rend compte au fur à mesure qu'on écrit que quand on aborde la vie professionnelle ça devient très vite assez assommant. Par contre, dès qu'on aborde le domaine très privé c'est toujours... C'est toujours intéressant !

J'apprécie Françoise essentiellement à travers ses chansons et je trouve dommage qu'elle ait aussi peu développé ses expériences professionnelles ! Elle a préféré retracer des anecdotes ponctuelles mais finalement ses souvenirs de travail restent à peine effleurés. Pour ce qui concerne l'astrologie, personnellement je préfère, mais j'imagine que ceux qui sont intéressés par ce volet ont eux aussi été largement frustrés. Pour me consoler je me dis qu'à raconter aussi franchement ses souvenirs les plus douloureux, je dois pouvoir décoder la plupart des chansons qu'elle a écrites... Mais j'aurais aimé plus. Peut-être dans le tome 2 ?

Françoise Hardy a écrit:

J'étais persuadée qu'ils publieraient autre chose. Il y a vraiment matière à publier autre chose : ma rencontre avec Patrick Modiano, celle avec Michel Houellebecq , enfin bref...

J'imagine que Françoise a dit ça par boutade. Il me paraît évident que l'incartade de Dutronc avec Romy était trop croustillante pour que les médias ne la mettent pas en avant ! :lmmm: