En avril 1990, Françoise Hardy racontait à Christian Fevret pour
les Inrockuptibles, la glorieuse époque des années 60 à l'heure où elle disait vouloir mettre fin à sa carrière.
Christian Fevret : "Le rôle de la presse et des médias était-il réellement primordial pour le lancement d'une carrière ?"Françoise Hardy : "Ah oui! Je me souviens d'avoir fait la une de
Paris Match, ce qui était très important car il y avait de grandes affiches partout.
Salut les copains tirait à 6 ou 700 000 exemplaires, puis
Mademoiselle âge tendre, qui tirait à 300 000. Comme on n'était pas nombreux, on revenait sans cesse dans les pages de ces revues-là, quand ce n'était pas un numéro spécial consacré l'un à Sheila, l'autre à Sylvie, à Johnny, à moi... On passait beaucoup de temps à ça, notamment à faire des photos."
Christian Fevret : "Le fait d'être à la une des médias ne vous gênait pas ?"Françoise Hardy : "Ca m'amusait car je vivais à l'époque avec Jean-Marie Périer, qui faisait toutes mes photos et mes pochettes. Jean-Marie m'influençait beaucoup. Quand je l'ai connu, je sortais de mon trou, où j'avais vécu avec ma mère et ma sœur. Je n'avais pas de goût. Jean-Marie m'a beaucoup aidée là-dessus, il a eu une importance très grande. Cela dit, le terrain devait être bon quand même
(rires)... J'étais attirée par ce qui est graphique, ce qui possède une certaine élégance, une certaine classe. Mais lorsque j'ai fait mon premier disque je ne connaissais pas tout ça, c'est lui qui me l'a fait découvrir."