Patrick Loiseau - En 1962

Certains artistes rendent des hommages discrets mais sans ambiguïté à Françoise Hardy comme Patrick Loiseau en 1982 dans sa chanson "En 1962" sur l'album L'amour absolu.


Les paroles de la chanson :

En 1962

Personne ne l'attendait mais quand elle est arrivée
Sortant de l'ordinaire en toute simplicité
Elle démoda toutes les nanas hyper choucroutées
Du genre twisteuses très aguicheuses et trop maquillées

Du jour au lendemain elle eut des tas de doublures
Qui ont changé de style en imitant sa coiffure
Mais pas moyen de ressembler à l'originale
Cette fille diaphane insaisissable et sentimentale

Qui avait apprivoisé le rock
Planant au d'ssus de son époque
Et qui sans le savoir venait d'lancer un message
Aux filles et aux garçons de son âge
Qui rêvaient d'être amoureux
En 1962

Maintenant le plus souvent elle voyage dans les planètes
Redescendant sur terre le temps d'un trente centimètres
Et juste après elle disparaît pour se réfugier
Dans son jardin secret, prière de n'pas déranger

J'ai perdu tous mes amis du temps des copains
Le temps d'l'amour et des souvenirs s'en va et s'en vient
Mais il y aura toujours en moi un vieux teenager
Penché sur la robe qui m'avait touché en plein cœur

Quand elle apprivoisait le rock
Planant au d'ssus de son époque
Et qui sans le savoir avait lancé un message
Aux filles et aux garçons de mon âge
Qui rêvaient d'être amoureux
En 1962
Qui rêvaient d'être amoureux
En 1962
Qui rêvaient d'être amoureux
En 1962

Un court extrait :

En 1982 il illustre bien l'évolution de Françoise : "Maintenant le plus souvent elle voyage dans les planètes, Redescendant sur terre le temps d'un trente centimètres"... Bien vu.

Mais j'ai jamais perçu Françoise Hardy comme une rockeuse alors le refrain me laisse un peu songeur : "Quand elle apprivoisait le rock, Planant au d'ssus de son époque "

L'extrait est très marqué années 60 mais à part ça ne casse pas des briquettes

C'est quand même très bien vu et c'est plutôt bien dit.
C'est vrai qu'elle a débarqué dans un environnement rock, qu'on aurait bien voulu qu'elle chante rock mais qu'elle n'aimait que les chansons tristes, et douces.
Sûr que "T les G et les F", à deux doigts d'être une valse, c'est pas "Tutti frutti" ou "Rock around the clock".

Quant à la chanson, je n'ai pas réussi à lancer l'extrait, alors je ne peux pas me prononcer. Mais cette chanson n'a pas laissé de traces impérissables donc on va la laisser dans un anonymat bienveillant.

Néanmoins, ces chansons sur d'autres chanteurs, ça m'a toujours un peu agacé. Rappelez vous (c'est vrai, vous êtes si jeunes, vous ne pouvez savoir) la chanson de Christine Lebaille (Lebaye ?): "Johnny, SP -numéro que j'ai oublié", c'était affligeant, et pourtant ça a marché très gentiment à l'époque. Et la chanson d'un groupe français (les Lionceaux ?), l'adaptation de "Hard day's night" : "Ils sont quatre à chanter, les Beatles vous les connaissez" : affligeantissimus.

Et pourtant ces disques je les avaient achetés, certainement parce que ces deux titres fonctionnaient très bien en surpats (balaise, l'excuse !).