Françoise Hardy sur Nostalgie Belgique (dernier extrait)

Le 10 novembre 2008, Brice Depasse recevait Françoise Hardy sur Nostalgie Belgique à l'occasion de la sortie de son autobiographie Le désespoir des singes et autres bagatelles chez Robert Laffont.

Le malheur, la beauté, la passion

Brice Depasse: "Dans le chapitre de conclusion, moi j'ai l'impression que vous avez la réponse à la question : Pourquoi les hommes rendent-ils malheureuses les plus belles femmes du monde ?" Françoise Hardy : "(Rires)… Mais moi je ne me considère pas comme l'une des plus belles femmes du monde … Non, mais bon, c'est vrai que j'ai été jolie à une époque. C'est vrai que sur la photo, là j'étais enceinte en plus sur cette photo, et c'est vrai que cette photo, euh.. elle est... Bon, j'étais très jolie à cette époque là ! Ca je ne peux pas dire le contraire. Mais quelquefois, les photos enjolivent aussi vous savez, les photos c'est aussi une affaire de lumière et tout... Mais bref, bref ! Non, mais j'ai eu la chance, j'ai eu la chance d'être aidée par mon physique, mais le physique n'est rien vous savez ! Moi je vois des femmes qui sont horribles et qui déclenchent des..., enfin horribles physiquement, qui sont des laiderons voilà, et qui, et qui déclenchent des passions ! Parce qu'elles savent, elles savent y faire …"

C'est marrant de constater comme Françoise est mal à l'aise à l'idée d'accepter qu'elle ait pu être jolie ! Je pense quand même que c'est l'embarras habituel qu'on a quand on est confronté à sa propre image. En général on n'aime pas trop se voir en photo et chez Françoise ce phénomène doit être exacerbé.

Elle devrait enregistrer la chanson des Rita Mitsuko "J'suis pas belle !", ça devrait lui aller comme un gant.

https://www.youtube.com/watch?v=qqe-CK0Ocy4

Le livre de Françoise Hardy dans la société utopique négative mise en scène dans l’oeuvre de François Truffaut, Fahrenheit 451, aurait été condamné à mort par combustion parce que coupable de recherche sur la beauté. «Quelle qu’en soit la manifestation, la beauté aura toujours été pour moi un bouleversant aperçu de la nature divine. Inaccessible et pourtant familière par son évidence même, elle est le révélateur du manque que nous cherchons à combler sans le savoir. Ne tenant qu’à un fil, fragile, éphémère dans sa forme, en même temps qu’intemporelle et éternelle dans son essence, elle renvoie au tragique de la condition humaine qu’elle sublime et justifie» (pag. 21). La beauté est liée à la vie, l’art, la connaissance, la confiance en soi de l’acrobate qui marche sur un fil. «Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. – Et je l’ai trouvée amère. – Et je l’ai injuriée». La vie de tous les jours m’a contraint à écrire une chanson sur la beauté, après une paisible conversation avec ces deux hommes – livres donc hommes – livres nommés Françoise Hardy “Les désespoir des singes … et autres bagatelles”et Arthur Rimbaud “Une Saison en Enfer”. Je vous souhaite un bon été mes amis "lunatiques", rappelez-vous, il y a 40 ans en juillet 1969, voilà ma chanson, les grandes vacances commencent, je suis en train de partir pour l’Esterel !

Si Françoise lit ce témoignage de maxputti, elle ne pourra plus oublier qu'elle a été très belle.

Maxputti a tendance à magnifier tout ce dont il parle. On est poète ou on ne l'est pas. Maxputti est poète !