Noir sur Blanc - 1er single sorti le 8 février 2010

La pochette du single....

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Comme annoncé par Anne (merci pour le scoop !), le titre est actuellement en libre écoute sur le site officiel :
http://www.francoise-hardy.com/

On peut le télécharger pour 1,29 €.

j'écoute, j'écoute !!!!

un nouveau titre de Françoise....quelle émotion,48 ans après avoir découvert le premier...j'avais 9 ans et j'avais été envouté....
Je le suis moins aujourd'hui par cette musique trop "variété"....Par contre les paroles sont superbes...."A mon cou,vous pendrez vous haut et court?"
encore l'espoir d'un nouvel amour?

Au premier abord, ça s'écoute agréablement - je ne connais pas du tout l'univers musical de Calogero. C'est curieux, cette musique me rappelle les années 70 - la radio que j'entendais d'une oreille distraite quand j'étais petit, une sorte d'ambiance easy.
Dès la deuxième écoute, la musique gagne en saveur, une sorte de romantisme voluptueux s'en dégage, fluide, onduleux et argenté. Le flair de Françoise pour la mélodie se distingue, une fois de plus.
La 3ème écoute confirme la deuxième. Impression très positive, donc, pour moi c'est une réussite. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Je trouve que le texte est beaucoup moins sombre que dans les années passées. L'espoir transparaît, ne trouvez-vous pas ?

Noir sur blanc
J'écris mes mots les nerfs à cran
Sans garde-fou ni faux semblants
De but en blanc
Trop souvent

Blanc ou noir
Peut-être qu'il n'est pas trop tard
Pour sortir de ma tour d'ivoire
Si vous passez
Sans me voir

La peine vaudrait bien le prix de ce dernier détour
Tant pis pour tous les non dits les appels au secours
Lancés dans la nuit et tombant dans l'oreille d'un sourd
Si à votre cou je peux me pendre haut et court

Nous laisserons en blanc
Les sujets un peu trop brûlants
Qui pourraient me glacer le sang
Vous faire partir en courant

Seul point noir
Si vous n'aimez pas les regards
Qui vous transpercent de part en part
Vais-je passer sans vous voir ?

La peine vaudrait bien le prix de ce dernier amour
Je paierai comptant les cris les appels au secours
Lancés dans la nuit et tombant dans l'oreille d'un sourd
Si à mon cou vous veniez vous pendre haut et court

Viendrez-vous ?
Sachez que tout
Ne tient qu'à vous
Viendrez-vous ?

La peine vaudrait bien le prix, je n'ferai pas demi-tour
Garderai pour moi les cris, les appels au secours

Viendrez-vous ?
Sachez que tout
Ne tient qu'à vous
Viendrez-vous ?

L'expression "si à votre cou je peux me pendre haut et court" rappelle la conclusion de Je me suis fait tout petit de Brassens:

Tous les somnambules, tous les mages m'ont
Dit sans malice
Qu'en ses bras en croix, je subirais mon
Dernier supplice
Il en est de pires, il en est de meilleurs
Mais à tout prendre
Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs
S'il faut se pendre...

Et "....passez sans me voir" : Jean Nohain et Mireille.
"Vous qui passez samovar".

Pour moi, il est limpide que Dutronc est désormais passé aux oubliettes ! Depuis le temps que j'attendais ce sursaut de lucidité, je suis enfin comblé. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

La peine vaudrait bien le prix de ce dernier amour
Je paierai comptant les cris les appels au secours
Lancés dans la nuit et tombant dans l'oreille d'un sourd
Si à mon cou vous veniez vous pendre haut et court

Après plus de 40 ans à crier dans le vide son amour pour JD, Françoise cherche enfin un autre (fut-ce le dernier) amour ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Je ne vois qu'une solution : Claude ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Il faut que tu lui déclares plus clairement ta flamme (sans oser te pendre trop fort à son cou quand même ! Cette femme a une constitution fragile, il ne faudrait pas la casser !) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Pour en revenir au texte, je ne sais pas s'il faut vraiment voir des allusions à JD mais au moins entendre l'envie d'une nouvelle aventure me fait espérer qu'après les confessions du Désespoir des Singes, Françoise repart de plus belle dans une dynamique plus optimiste. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

On remarquera quand même que le texte est très bien amené, Françoise écrit de mieux en mieux. Tout est construit autour de "blanc" et "noir" avec les rimes à l'avenant. J'ignore si ce fut écrit assez spontanément ou si ce fut travaillé, mais en tout cas, le résultat est brillant. C'est digne d'Alain Souchon.

A ce propos je crois que je reproduirais le texte en réduisant encore le rythme, car il y a des rimes encore à l'intérieur (avec "prix", "non dits", "cris", etc).

Je trouve que "La peine vaudrait bien le prix de ce dernier amour" ressemble a une lueur d'espoir pour FH, un besoin viscéral aussi dans le sens où elle doit se sentir de plus en plus vulnérable. Cela dénote peut être effectivement d'une note d'optimisme, un instant où l'on est prêt à prendre encore le risque... d'être heureux, tout simplement [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tirer un trait, tourner une page, un peu de bonheur sans se préoccuper du reste et des causes perdues. Quoi de plus humain ?

Et si Françoise ne s'adressait pour une fois qu'à son public ?
Est-ce par trop extrapoler ?
Tentons une lecture "binoculaire" du nouvel opus (peut-être tirée par les cheveux mais finalement assez convaincante -selon la méthode Coué [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] -)

Noir sur blanc
J'écris mes mots les nerfs à cran
Sans garde-fou ni faux semblants
De but en blanc
Trop souvent (J'écris mes chansons sans retenue, je dis ce que je ressens, sans retenue ni hypocrisie : je suis "cash")

Blanc ou noir
Peut-être qu'il n'est pas trop tard
Pour sortir de ma tour d'ivoire
Si vous passez
Sans me voir (Voilà mon dernier - ultime ?!? - disque : peut-être prendrez-vous le temps de l'écouter, de le découvrir. Saurai-je encore toucher un nouveau public ?)

La peine vaudrait bien le prix de ce dernier détour (écrire, chanter, faire la promo, tout cela me coûte. Je m'y plie encore une fois, la dernière peut-être!)
Tant pis pour tous les non dits les appels au secours
Lancés dans la nuit et tombant dans l'oreille d'un sourd
Si à votre cou je peux me pendre haut et court (J'ai chanté longtemps pour l'homme que j'aimais sans retour, vous êtes désormais mes seuls confidents, vous, mes fans actuels et/ou à venir...)

Nous laisserons en blanc
Les sujets un peu trop brûlants
Qui pourraient me glacer le sang
Vous faire partir en courant (Je vais essayer d'éviter les sujets d'actualité, je sais que ma franchise me dessert souvent. Je ne me montrerai pas trop mélancolique non plus. Je ne veux pas perdre mon public...)

Seul point noir
Si vous n'aimez pas les regards
Qui vous transpercent de part en part
Vais-je passer sans vous voir ?
(Par contre je serai toujours sans concession : mes mots risquent de vous toucher, de vous bouleverser... Êtes-vous prêts à cela ? parce qu'alors, tant pis pour vous, nous nous raterons...)

La peine vaudrait bien le prix de ce dernier amour
Je paierai comptant les cris les appels au secours
Lancés dans la nuit et tombant dans l'oreille d'un sourd
Si à mon cou vous veniez vous pendre haut et court

Viendrez-vous ?
Sachez que tout
Ne tient qu'à vous
Viendrez-vous ? (finalement, ma plus belle histoire d'amour, c'est vous...)

La peine vaudrait bien le prix, je n'ferai pas demi-tour
Garderai pour moi les cris, les appels au secours (Cette route, pour vous je l'aurais faite à genoux...)

Viendrez-vous ?
Sachez que tout
Ne tient qu'à vous
Viendrez-vous ?

Bien après cette petite démonstration , deux aspirines et au lit!! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Et bien je trouve ton interprétation très intéressante, Marcel! Il n'y a guère que l'expression "me pendre à votre cou" qui ne colle pas avec l'hypothèse d'un public, mais pour le reste, oui, va savoir! C'est peut-être de l'ordre du subconscient! Bravo. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

(j'applaudis avec une baballe, c'est mon côté p'tit ours!)

Ton extrapolation n'est pas si tirée par les cheveux que cela !. Elle dénote en tous cas ta connaissance du sujet. Je n'ai pas d'idées arrêtées ni préconçues et, comme personne n'est tout noir ou tout blanc, il y a des éléments qui méritent d'être médités. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Après une relecture attentive du texte, je pense que le sentiment qui l'a inspiré est indiqué par deux mots clefs: "dernier amour".

C'est tout simplement, pour moi, l'état d'âme d'une dame aux cheveux blancs (comme l'ivoire de sa tour) qui veut encore se sentir vivre, et pour qui se sentir vivre passe par le sentiment amoureux. Comme disait Gainsbourg:

la vie ne vaut d'être vécue
sans amour

Françoise, ou la dame qu'elle incarne (car une chanson n'est pas forcément autobiographique, même si on met forcément de soi dans ce qu'on écrit), entrevoit une dernière issue, une pulsation salvatrice, une détresse vivifiante. Cela au coeur d'une dignité noire, car depuis un certain temps, cette dame semble anticiper son propre deuil en promenant son ombre, sans toutefois nous épargner de lumineux sourires qui soulignent son amour de la vie, du printemps et des lilas qui refleurissent.

Le choix du titre de l'album, La pluie sans parapluie, peut aussi aller dans ce sens: Françoise ne veut plus se protéger, elle veut que la pluie empêche son coeur de se dessécher. C'est peut-être le sentiment qui va dominer cet album. Et le fait que sa voix, autrefois si pure, soit altérée par l'oeuvre du temps peut ajouter à la beauté du propos, de façon très symbolique.

L'analyse de Marcel m'a bien intéressé. L'inconscient de Françoise Hardy peut également jouer et une chanson n'est jamais à 100% autobiographique. Il y a sûrement un peu de tout ça en arrière plan dans les paroles (avec un point commun : la surdité de Jacques Dutronc à laquelle Françoise ne souhaite plus porter attention). [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J'ai trouvé ces messages de la part d'internautes ( source : http://blogs.lexpress.fr/all-access/2010/02/ecoutez-le-nouveau-francoise-h.php )
Par yannick le 10 février 2010 14h54
j'adore aussi, excellent!

Par marie-virginie le 10 février 2010 17h58
Très touchée par cette chanson,comment est le disque?

Par Eric le 10 février 2010 22h07
cette chanson fait du bien après la petite déception de l'album de duos. Formidable !!

Par Jean-Pol Hillard le 11 février 2010 11h35
C'est tout simplement beau, encore un grand merci Madame pour ces bonheurs musicaux que vous nous donnez de temps en temps !

Par FABUEL le 11 février 2010 16h48
Un coup de foudre pour cette chanson. De jolies paroles, un beau rythme et surtout un véritable bonheur d'écouter la voix de Françoise Hardy... Que le 29 mars arrive très vite !

Par vignol le 13 février 2010 10h04
L'élégance même.

Par caduf le 14 février 2010 14h35
Ce n'est pas possible : ouvrez les oreilles !
Production froide et lamentable
Paroles sans intérêt et geignardes
Pénible et sans intérêt... comme malheureusement ce que nous sert Françoise Hardy depuis quelques années...


A part caduf qui casse l'ambiance sur un ton grincheux, l'accueil est plutôt sympathique [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Je vous jure, Caduf ce n'est pas moi !
"... comme malheureusement ce que nous sert Françoise Hardy depuis quelques années..."
Comment diable aurais je pu dire, a fortiori penser, une chose pareille !

Moi, ce n'est qu'après la troisième écoute que je me suis dit qu'après tout, ça ne valait pas le coup de casser le CD de "Noir sur blanc" que m'a gentiment gravé un ami.

Je soupçonne Caduf d'être l'autre vestale, gardienne du talent hardyen.

Vous nous imaginez, lui et moi vêtus de lin et de probité candide repoussant véhémentement toute chanson qui s'éloignerait des fondamentaux sixties ?

Claude, les troglodytes étaient vêtus de peaux de bêtes, pas de lin [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] . Nothing perso, of course (moi aussi j'aime bien les sixties) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

NON !!!! Ce Caduf n'est pas de notre famille......car même un fan qui n'apprécierait pas "NOIR SUR BLANC" ne pourrait parler en ces termes d'une des plus grandes artistes françaises, jamais Claude n'aurait parlé de cette façon même quand il est grincheux...n'est ce pas CLAUDE ?