1968 - Comment te dire adieu

12 titres :

1. Comment te dire adieu
2. Où va la chance
3. L'anamour
4. Suzanne
5. Il n'y a pas d'amour heureux (2ème version)
6. La mésange
7. Parlez moi de lui
8. A quoi ça sert
9. Il vaut mieux une petite maison dans la main qu’un grand château dans les nuages
10. La rue des coeurs perdus
11. Etonnez-moi, Benoît !
12. La mer, les étoiles et le vent


8 des 12 titres sont sortis également sur 2 EP et 1 SP :

chansons : Comment te dire adieu – Il vaut mieux une petite maison dans la main qu’un grand château dans les nuages - L’anamour – Suzanne
chansons : Etonnez-moi, Benoît (version 45 tours) – La mer, les étoiles et le vent – Où va la chance + un titre non issu de l’album (C'est lui qui dort)
chansons : A quoi ça sert + un titre non repris dans l’album (Ouverts ou fermés)


A noter (pour la France) :

Les chansons : Il n’y a pas d’amour heureux (2ème version), La mésange, Parlez-moi de lui et La rue des cœurs perdus ne bénéficieront pas de sortie sur 45 tours.

Pour les chansons : C'est lui qui dort et Ouverts ou fermés il faudra attendre 1987 pour bénéficier d’une ressortie sur l’album de compilation In Vogue Vol.1.


Remarques

Sur cet album, Françoise Hardy ne compose que deux titres :
8. A quoi ça sert (Hardy)
12. La mer, les étoiles et le vent (Hardy)

Elle propose une 2ème version de Il n'y a pas d'amour heureux (Aragon - Brassens) où le piano est plus en retrait et la voix mieux posée que dans la 1ère version qui figurait sur l’album Ma jeunesse fout l’camp. Une 3ème version totalement différente verra le jour en 1992 sous la direction de Joël Favreau avec un accompagnement nettement plus construit qui mettra en valeur une complainte sublimement jouée à l’accordéon.

Elle crée quelques titres en faisant appel à des talents confirmés :
3. L'anamour (Gainsbourg)
9. Il vaut mieux une petite maison dans la main qu’un grand château dans les nuages (Bourgeois - Rivière)
11. Etonnez-moi, Benoît ! (De Courson - Modiano)

Elle fait ensuite la part belle aux reprises et aux adaptations :
1. Comment te dire adieu (Gold – Goland - Gainsbourg), création de la version française sur d'ingénieuses paroles de Serge Gainsbourg et une musique accrocheuse de Gold et Goland. Version anglaise interprétée en 1966 par Margaret Whithing et popularisée en 1967 par Vera Lynn sous le titre It hurts to say goodbye.
2. Où va la chance (Ochs - Marnay), adaptation française de There but for fortune chantée en 1964 par Joan Baez et reprise en français en 1966 par Dominique Walter.
4. Suzanne (Cohen - Allwright) initialement interprétée en anglais par Judy Collins en 1966 puis en français par Graeme Allwright en 1967.
6. La mésange (Jobim – Buarque de Hollanda – Gérald), adaptation assez hasardeuse du magnifique Sabiá créé la même année en portugais par le Cynara e Cybele.
7. Parlez moi de lui (Dieval – Stillman - Rivgauche), adaptation française du célèbre The way of love créé en 1965 par Kathy Kirby, repris en français en 1966 par Dalida. A noter qu’une première version française J’ai le mal de toi avait été chantée dès 1965 par Colette Deréal.
10. La rue des coeurs perdus (Barker – Knight – Delanoë) créée en 1958 sous le titre Lonesome Town par Ricky Nelson et déjà reprise en 1959 en français par Richard Anthony.

Cet album, dont je n'aime du tout la pochette, est sorti pendant ma première année en France, venant du Maroc de mon enfance. J'étais en pension à Bordeaux et loin de mes parents et de mes amis.

Comment te dire adieu martelait les ondes de son tempo obsédant, résonant du transistor dans ce dortoir sinistre du Lycée Montaigne.

Je lui préférais sans aucun détour, A quoi çà sert, dont la mélodie m'émouvait aux larmes, et les paroles me donnaient l'espoir de sortir de ma tour d'ivoire.

Moi j'avais 5 ans quand c'est sorti alors évidemment je me contentais de ce qui existait sur les ondes et j'adorais Comment te dire adieu même si je ne comprenais pas toutes les paroles...

Ton coeur de pyrex me semblait particulièrement hermétique mais j'imaginais que le pyrex était un animal féroce du genre loup-garou et ça me suffisait !

Une des choses remarquables de ce disque est l'homogénéité de sa production, somptueusement orchestrée par quatre arrangeurs différents. Si je me fie aux précisions du livret du CD:

1, 5, 8: Jean-Pierre Sabar
2, 7, 10: A. Greenslade
3, 6: Mike Vickers
4, 9, 11, 12: John Cameron

Le titre "c'est lui qui dort", enregistré et sorti en mars 1969, ne pouvait selon toute logique être "repris" dans un album commercialisé fin 1968. C'est le 45 tours qui reprend deux des chansons de l'album, et non l'inverse.

Jean-Louis a écrit:

Le titre "c'est lui qui dort", enregistré et sorti en mars 1969, ne pouvait selon toute logique être "repris" dans un album commercialisé fin 1968. C'est le 45 tours qui reprend deux des chansons de l'album, et non l'inverse.

Tu es sûr? Le site de Georg classe bien le Vogue EPL 8660 en 1968...

En dehors de cette polémique dans laquelle je me sens un peu dépassé, et bien que ce 45 tours n'ait rien à voir avec le 33 tours Comment te dire adieu, je tiens à dire que l'avatar de Lil'Bear est un des meilleurs (plutôt méconnu) 45 tours de FH, à mon avis.

Tu sais si c'est çà....

Je crois qu'il correspond à la fin de la période Vogue, non ? Vogue a dû s'en mordre les... Doigts !

J'ai une affection particulière pour ce 45t, mon cher Zorba!

Je le trouve enchanteur à tout point de vue. Le clavecin sur "Qu'ils sont heureux" va si bien avec la pluie qui tombe sur la pochette. Une pluie lumineuse. Et "Si c'est ça" est une de mes chansons préférées de Françoise.

Merci, je sais bien que le site de Georg situe le 45 tours en 1968. Mais alors, pourquoi le label face B porte-t-il la mention: 1969? Libre à vous de juger et de croire ce que bon vous semble.

Jean-Louis a écrit:

Merci, je sais bien que le site de Georg situe le 45 tours en 1968. Mais alors, pourquoi le label face B porte-t-il la mention: 1969? Libre à vous de juger et de croire ce que bon vous semble.

Il semble que tu ais raison Jean-Louis, car j'ai trouvé ici un site qui situe en 1969 deux autres EPL de Vogue numérotés 8659 et 8661, à savoir "La Seine" de J. Dutronc et "Qu'est-ce que tu as mis dans le café?" d'Antoine.

Celui de F. Hardy étant numéroté 8660, tout laisse penser qu'il est sorti début 69.

Pour tenir compte des remarques de Jean-Louis et Lil'Bear, j'ai retouché le premier post en écrivant "un titre non issu de l’album (C'est lui qui dort)".

Merci encore pour ces précisions. Il faudrait peut être également en parler à Georg Geroki pour qu'il puisse corriger la date de sortie sur sa base encyclopédique.