26 mars 2010 - Les échos

Françoise Hardy - [ 26/03/10 ]

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Tous les garçons et les filles de son âge savent depuis belle lurette ce qu'aimer veut dire. Le talent de l'ex-chanteuse yé-yé à demeurer sur le devant de la scène un demi-siècle après ses débuts n'en a pas moins de quoi faire des envieux. La Parisienne affublée d'une timidité qui constituait un démenti flagrant à son patronyme a dû forcer sa nature pour échapper au climat étouffant d'une jeunesse familiale passée entre une mère aide-comptable restée célibataire et une grand-mère tyrannique. La guitare obtenue en récompense pour son bac a été l'instrument de son émancipation, tandis qu'une apparition à la télévision durant la soirée électorale du référendum d'octobre 1962 a fait d'un coup bondir sa notoriété à des hauteurs gaulliennes. C'est son premier compagnon, le photographe Jean-Marie Périer, qui l'a aidée à se forger son image de Lolita intello, avec sa frange et ses minijupes siglées Courrèges et Paco Rabane. La star a toutefois vite renoncé aux concerts publics pour préférer les enregistrements et se consacrer à l'autre art dans lequel elle brille, l'astrologie. Supporter quarante-trois ans les frasques de son époux Jacques Dutronc n'a pas été simple tous les jours, mais l'artiste, dont le vingt-sixième album s'intitule « La pluie sans parapluie », a montré depuis longtemps qu'elle sait être imperméable aux orages conjugaux.

Les Echos

(source : http://www.lesechos.fr/info/analyses/020439876840-francoise-hardy.htm )

Quel dessin affreux ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]