Les plus folles rumeurs circulent au sujet de la relation artistique qu'auraient eue Françoise Hardy et Nick Drake au début des années 70. On peut même lire ça et là que Françoise Hardy aurait enregistré des chansons de Nick Drake qui seraient restées inédites !
En 1986, Joe Boyd, producteur des deux premiers albums de Nick Drake Five leaves left et Bryter layter, avait reporté les circonstances romanesques de la rencontre de Françoise Hardy et de Nick Drake, à la fin du printemps 70 (mai ou juin), quand celle-ci habitait encore sur l'ïle Saint-Louis à Paris. Il avait aussi émis ses doutes sur cette collaboration : "Les choses se sont passées assez rapidement. Quelqu'un m'avait dit que Françoise Hardy aimait beaucoup les disques de Nick, qu'elle voulait chanter une de ses chansons, qu'elle aimerait bien le rencontrer ; peut-être souhaitait-elle qu'il lui écrive une chanson. J'ai dit : "Nick, allons à Paris !". Nous y sommes allés tous les deux, nous avons appelé Françoise Hardy, et nous sommes allés chez elle prendre le thé. Nous avons peut-être passé deux heures dans son appartement. Nick a dû dire deux ou trois mots, pas plus. J'ai essayé de les laisser seuls. Je suis allé à la salle de bains, je suis allé téléphoner, je suis allé regarder les disques, mais il ne s'est pas passé grand chose. Par la suite, Nick m'a dit qu'il était retourné à Paris, peut-être deux ans plus tard. Il a essayé de l'appeler, mais c'était occupé, ou bien ça ne répondait pas. Voilà tout ce que je sais. Pour moi, il ne s'est rien passé, il n'a jamais écrit de chanson pour elle. Peut-être en avait-il cette deuxième fois à Paris, mais s'il ne l'a pas rencontrée...."
Françoise tentera de mettre un point final à ce fantasme avec ces commentaires parus dans Rock & Folk en octobre 2000 : "Quand j'ai découvert Nick Drake, j'ai aussitôt trouvé sa musique géniale et je l'ai crié sur tous les toits, en particulier en Angleterre. Je suppose donc qu'il avait dû lire quelque part que je le trouvais fantastique et il m'a rendu visite en studio. Cela me paraissait incroyable, mais il venait au studio dans lequel j'étais en train d'enregistrer et se cachait dans un coin. Lui, extrêmement timide avec des problèmes de communication sans doute très importants, et moi tétanisée par sa présence, c'était une situation plutôt cocasse. Je suppose qu'il était content d'être là parce qu'il savait que j'aimais beaucoup ce qu'il faisait, alors que ses disques ne marchaient pas. Il venait me voir comme ça, de temps en temps, mais je voyais bien qu'on ne pouvait pas lui parler. Très peu de temps avant sa mort, il m'a téléphoné. J'ai aussitôt su qu'il m'appelait parce qu'il n'allait pas bien : c'était une sorte d'appel au secours. Il a voulu que l'on se voie mais, le même soir, je devais aller voir Véronique Sanson à la tour Eiffel. Alors je l'ai embarqué avec moi au concert, avec d'autres amis, et je ne l'ai plus jamais revu après cette soirée. Quoi que prétende la légende, il n'a jamais été question de faire quelque chose ensemble - j'aurais pourtant adoré..."
L'admiration de Nick Drake pour Françoise Hardy était déjà relativement ancienne puisque dans une lettre écrite à sa soeur en 1967, Nick Drake lui racontait avoir vu Françoise Hardy sur scène à Londres. Il pensait d'ailleurs avoir été filmé par les caméras de la BBC...
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
Nick Drake était une sorte de génie créatif ! Franchement son premier album est très riche et maîtrisé. Avec le temps c'est même devenu un disque de référence.
J'ai d'ailleurs été conforté dans mon ressenti personnel en lisant ce post :
"Nick Drake a sorti son premier album, "Five Leaves Left" en 1969. Cet album m'a marqué à l'époque de sa sortie. Il m'a été offert par un ami. Je l'ai écouté, envoûté par la voix de Nick Drake, un peu mélancolique. Là, récemment, je me le suis procuré en CD et je l'écoute en boucle dans ma voiture.
Les mélodies de Nick Drake sont extraordinaires. Sa virtuosité à la guitare est remarquable. J'ai choisi pour vous aujourd'hui "River Man", le deuxième morceau de l'album "Five Leaves Left".
Si vous aimez, vous pouvez regarder également "Day is Done", le cinquième morceau de l'album "Five Leaves Left".
Nick Drake est mort le 25 novembre 1974, à l'âge de 26 ans, d'une overdose d'anti-dépressants. Ca aurait dû être un des musiciens majeurs de notre temps. Il est parti trop tôt ...
"Five Leaves Left" a été sélectionné en 2005 par Channel 4 parmi les 100 meilleurs albums de tous les temps."
J'aime beaucoup cette chanson "day is done"qui me donne envie de découvrir ce chanteur que je connais peu. On sent une mélancolie chez ce garçon au moins aussi forte que chez notre Françoise.
Lil' Bear Fanissime
Nombre de messages : 1467 Age : 55 Localisation : France Date d'inscription : 03/02/2008
Five Leaves Left est une merveille! C'est un disque magique que je conseille régulièrement à tout le monde.
"The Thoughts of Mary Jane", "Way to Blue" (ces cordes!), "Time Has Told Me", "Cello Song" et toutes les autres chansons de ce disque sont profondément belles. De la pure poésie - même les textes sont très, très bons. Son univers est mélancolique et chaleureux en même temps, jamais froid ni austère.
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
(#) Sujet: Extrait de la biographie rédigée par Patrick Humphries Dim 9 Aoû 2009 - 19:21
Pour écrire la biographie de Nick Drake, en 1997, Patrick Humphries a interviewé de nombreuses personnes l'ayant connu. Parmi elles, Françoise Hardy... Voici un premier extrait (en anglais) avec ma tentative de traduction.
For years rumors have persisted that the one relationship Nick had enjoyed during his life was with the chanteuse Francoise Hardy. Speaking about Nick for the first time, Françoise denied the stories : "I was more attracted by Nick as an artist than as a man; even though he was that explosive mixture, which usually seduces me totally, of purity, innocence, beauty - as much exterior as interior — and of a fascination for death. Maybe my subconscious self understood that Nick's instinct for death was too strong, both for himself, and in regard to me and what I could have done to combat it."
Pendant des années la rumeur persistante a couru que l'unique relation que Nick avait eu le bonheur de vivre avait été avec la chanteuse Françoise Hardy. En parlant de Nick pour la première fois, Françoise a nié cette légende : "J'ai plus été attirée par Nick en tant qu'artiste qu'en tant qu'homme; bien qu'il ait été ce mélange explosif, qui me séduit d'habitude totalement, de pureté, d'innocence, de beauté - autant extérieure qu'intérieure - et de fascination pour la mort. Peut-être que mon subconscient a compris par lui-même que l'instinct de Nick pour la mort était trop fort, tant pour lui, qu'en ce qui me concerne et que j'aurais fort à faire pour le combattre. "
Like most British-teenagers, Nick would have become aware of Françoise Hardy when her song, 'All Over The World' became a British hit in March 1965. The twenty-one-year-old Hardy personified all that was alluring and enticing and Gallic. Wistful and with her long, willow hair framing her face, Francoise captivated Beatles, Stones and Bob Dylan (who name-checked her on the sleeve of his fourth album) with her undeniably French appeal.
Comme la plupart des adolescents britanniques, Nick aura découvert Françoise Hardy quand sa chanson, "All over the world" devint un hit britannique en mars 1965. La Hardy de vingt et un ans personnifiait tout ce qui charmait et séduisait tout en étant français. Mélancolique et avec de longs cheveux de saule encadrant son visage, Françoise captivait les Beatles, les Stones et Bob Dylan (qui marqua son nom sur la pochette de son quatrième album) avec son indéniable attrait français.
Françoise Hardy's first hit, "Tous les garçons et les filles", came in 1962, when she was only eighteen. By 1968 she was moving away from the image of the bruised and vulnerable chanteuse, recording songs by Serge Gainsbourg and Leonard Cohen. Joe Boyd: "I went with Nick to visit Francoise Hardy, who was interested in recording some of his songs. We went and had tea with Francoise. That began because there was a guy called Tony Cox, who was a producer who worked at Sound Techniques, and he played Nick's songs to her, because the album was her attempt to break the English market. She loved them, thought they were wonderful. He put me in touch with her, and I arranged to go visit her with Nick, and we went to Paris together. It was while we were making Bryter Layter, I think, May or June of 1970. We climbed to her beautiful flat, at the top of one of those old buildings on the Ile St Louis. We had tea. Nick said not a word the entire time. There was an agreement he would send her more songs; we might have sent her a tape of the rough mixes of Bryter Layter, so there was a follow-up, but nothing ever happened."
Le premier hit de Françoise Hardy, "Tous les garçons et les filles", est arrivé en 1962, quand elle avait seulement dix-huit ans. Vers 1968, elle s'éloignait de l'image de la chanteuse meurtrie et vulnérable, enregistrant des chansons de Serge Gainsbourg et Léonard Cohen. Joe Boyd : "Je suis allé avec Nick rendre visite à Françoise Hardy, qui était intéressée à l'idée d'enregistrer certaines de ses chansons. Nous y sommes allés et avons pris le thé avec Françoise. Tout a commencé parce qu'il y avait un type appelé Tony Cox, qui était un producteur qui travaillait à Sound Techniques et il lui a joué les chansons de Nick, parce que l'album était sa tentative de pénétrer le marché anglais. Elle les a aimées, a pensé qu'elles étaient merveilleuses. Il m'a mis en contact avec elle et je me suis arrangé pour aller lui rendre visite avec Nick et nous sommes allés à Paris ensemble. C'était au moment où nous faisions "Bryter Layter", je pense, en mai ou en juin 1970. Nous sommes montés à son bel appartement, au sommet d'un de ces vieux immeubles de l'Ile St Louis. Nous avons pris le thé. Nick n'a pas dit un mot pendant toute la durée de l'entrevue. Il y avait un accord qu'il lui enverrait plus de chansons; il est possible que nous lui ayons envoyé une bande des prises brutes de Bryter Layter, ainsi il y avait eu une suite, mais rien ne s'est jamais passé."
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
Joe Boyd laisse clairement entendre qu'il y avait l'idée d'une collaboration entre Nick et Françoise. Quel dommage que ça ne soit pas allé jusqu'au bout !
On pourrait peut-être suggérer à Françoise de reprendre une des belles chansons de Nick sur son prochain album. Je suis sûr que ça pourrait être très bien. :bom:
Qui lui en parle ?
claude Hypermordu
Nombre de messages : 1057 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/08/2007
Non, non, pas de Nick Drake sur le prochaine album, mais vraisemblablement la "Grande saucisse", pardon, la Grand Sophie. Et aussi vraisemblablement du Lubrano en veux tu en voilà.
Mais oui Anne, "Day is done" en français, par Françoise............un ange passe.
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
Voici un deuxième extrait (en anglais) avec ma tentative de traduction.
Françoise Hardy: "I no longer remember how I discovered Nick Drake's songs. Maybe I bought his first record at the sight of the sleeve. Whatever it was, I loved it straight away. . . For me, he didn't belong to a particularly British tradition: his style was quite different from that of The Beatles, The Stones and other groups that I was listening to a lot around this time. It is the soul which emerges from his songs, and that touched me deeply. The soul of romantic melodies, poetic but at the same time refined ... as well as the very individual timbre of his voice, which adds to the melancholy feel of the whole thing."
Françoise Hardy : "Je ne me souviens plus comment j'ai découvert les chansons de Nick Drake. Peut-être que j'ai acheté son premier disque en voyant la pochette. Quoi qu'il en soit, je l'ai aimé immédiatement... Pour moi, il n'a pas appartenu à une tradition particulièrement britannique : son style différait tout à fait de celui des Beatles, des Stones et des autres groupes que j'écoutais beaucoup à l'époque. C'est son âme qui émerge des chansons et cela m'a touché profondément. L'âme de mélodies romantiques... poétiques mais en même temps raffinées tout autant que le timbre très individuel de sa voix, qui ajoute à la sensation de mélancolie de l'ensemble."
'I loved all the songs — the early ones as much as the later — but it never occurred to me to record any of them because my vocal and rhythmic limits, as well as my whole personality, make me prefer to sing more simple songs, a bit more "subtle" than Nick's. I don't remember the dates of our meetings, I remember more the circumstances. Every time I get enthusiastic about Singers who are, as yet, little known, I talk about them to everyone, including the journalists who interview me. So Nick knew from the press that I appreciated his work. So he came to see me at the studio where I was recording in London. He also came to Paris and I remember we went out to dinner with my best friend at the time, a Brazilian woman called Lena, to the Eiffel Tower restaurant. We were going there to watch a singer - I don't remember which one any more - and as Nick arrived unannounced, we took him with us.
" J'ai aimé toutes les chansons - les premières autant que les suivantes - mais il ne m'est jamais arrivé d'en enregistrer aucune d'entre elles parce que ma voix et mes limites rythmiques, tout comme ma personnalité entière, me font préférer chanter des chansons plus simples, un peu en dessous de celles de Nick. Je ne me rappelle pas les dates de nos rencontres, je me rappelle un peu plus des circonstances. Chaque fois que je suis enthousiasmée par des chanteurs que l'on connaît encore peu je parle d'eux à tout le monde, y compris aux journalistes qui m'interviewent. Donc Nick savait par la presse que j'appréciais son travail. Donc il est venu pour me voir au studio où j'enregistrais à Londres. Il est aussi venu à Paris et je me souviens que nous sommes partis dîner avec ma meilleure amie de l'époque, une femme brésilienne appelée Lena, au restaurant de la Tour Eiffel. Nous allions là voir un chanteur - je ne me souviens plus lequel - et comme Nick est arrivé sans prévenir, nous l'avons emmené avec nous.
On his way to stay at Chris Blackwell's villa in Algeciras in 1972, Nick stopped off in his favorite city, planning to visit Françoise. Joe Boyd: 'There was a legend, which I never heard from Nick, that he went to Paris subsequently, in '72 or '73, when he was on his way to Chris Blackwell's house in Spain, and he rang her doorbell, and a secretary or maid came to the door, and he stammered and didn't say anything, left a message, but never came back."
En chemin pour la villa de Chris Blackwell à Algesiras en 1972, Nick s'est arrêté dans sa ville préférée, planifiant de rendre visite à Françoise. Joe Boyd : "Il y a une légende, que je n'ai jamais entendue de la bouche de Nick, qu'il serait allé à Paris par la suite, en 72 ou 73, quand il était en route pour la maison de Chris Blackwell en Espagne. Il aurait appuyé sur sa sonnette et une secrétaire ou une employée de maison serait venue à la porte et il aurait balbutié et rien dit, aurait laissé un message, mais ne serait jamais revenu. "
Françoise Hardy recalled: 'Nick seemed, and no doubt was, so shy, so wrapped up in himself, that in retrospect I'm astonished that he managed to come and see me two or three times, even knowing that I appreciated his enormous talent. . . When he arrived at the studio he would hide in the corner and not say a word. As I am also quite shy, particularly with artists I admire, and because I speak English badly, communication between us was never great. But I had the impression that to know he was appreciated, loved, gave him confidence; and chat to feel that his silent presence was accepted, was enough for him.'
Françoise Hardy se rappelle : "Nick semblait et était sans doute, si timide, si enfermé en lui-même, que rétrospectivement je suis stupéfaite qu'il ait réussi à venir me voir deux ou trois fois, même en sachant que j'appréciais son énorme talent... Quand il arrivait au studio il se cachait dans le coin et ne disait pas un mot. Comme je suis aussi assez timide, particulièrement avec les artistes que j'admire et comme je parle mal anglais, la communication entre nous n'était jamais formidable. Mais j'avais l'impression que de savoir qu'il était apprécié, aimé, lui donnait confiance; et le bavardage destiné à lui faire ressentir que sa présence silencieuse était acceptée, était assez pour lui."
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
Et bien moi, contrairement à Françoise, je me souviens très bien comment j'ai découvert Nick Drake ! C'est après avoir lu le livre d'Etienne Daho consacré à Françoise Hardy... Je me suis dit que cet homme étrange (qui se cachait dans un coin du studio et pour lequel Françoise Hardy semblait avoir beaucoup d'admiration) méritait au moins que j'essaie de me tuyauter.
J'ai découvert Five leaves left et j'ai immédiatement adoré. Merci Françoise.
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
Voici un troisième et dernier extrait (en anglais) avec ma tentative de traduction.
In the autumn of 1974 Nick Drake again found a degree of contentment in Paris. His life over the preceding two years had taken on the aspect of a dark, spreading stain. But back on the boulevards he had first visited as a teenager a decade before, Nick was by all accounts relaxed and convivial. The shadows which had engulfed him, seemed to be clearing; and strolling by the banks of the Seine in the mellow early autumn sunshine, he seemed to be revitalized.
A l'automne 1974, Nick Drake a de nouveau trouvé un peu de contentement à Paris. Sa vie au cours des deux années précédentes avait pris l'aspect d'une sombre tâche en progression. Mais de retour sur les boulevards qu'il avait visités en tant qu'adolescent une décennie auparavant, Nick était au dire de tous, détendu et joyeux. Les ombres qui l'avaient englouti, semblaient se purifier; et flânant sur les rives de la Seine dans le premier soleil mûr d'automne, il semblait être revitalisé.
True to the bohemian aura of Paris and the romantic image he once had of himself, Nick stayed with some English friends who owned a barge on the Seine near Notre Dame. Leaves lined the streets, thin October sunshine lightened the skies, and in the evenings a slight chill in the air made the sanctuary of the pavement cafes even more enticing. It is a brief period of Nick's life of which nothing more is known, though much has been speculated. It would be nice to believe that during that short stay, he found a degree of happiness, or at least a lightening of his heavy burden.
En raison de la véritable aura Bohème de Paris et de l'image romantique qu'il avait pour une fois de lui, Nick est resté avec quelques amis anglais sur une péniche qu'ils possédaient sur la Seine près de Notre Dame. Les feuilles jonchaient les rues, le mince soleil d'octobre éclaircissait les cieux et en soirées le léger rafraîchissement de l'air sur le sanctuaire des cafés de trottoir les rendait même plus séduisants. C'est une période brève de la vie de Nick dont on ne connaît rien de plus, quoique beaucoup ait été spéculé. Il serait agréable de croire que pendant ce court séjour, il a trouvé un peu de bonheur, ou au moins un allègement de son lourd fardeau.
Françoise Hardy has a vague memory of a dinner with Nick on that visit. Her recollection is darker: she remembers a dinner when Nick sat opposite her in total silence. She did not recall him uttering a single word throughout the entire meal. Despite his grasp of conversational French, during his last visit to Paris, Nick had little to say for himself.
Françoise Hardy a une vague réminiscence d'un dîner avec Nick pendant cette visite. Son souvenir est plus sombre : elle se rappelle un dîner où Nick était assis en face d'elle dans un silence total. Elle ne se souvient pas qu'il ait prononcé un seul mot pendant le repas entier. Malgré son aptitude à converser en français, pendant sa dernière visite à Paris, Nick avait peu de chose à dire pour lui.
Any sunshine he found during that final stay in Paris was all too fleeting. On his return to England, Nick went home to Tanworth, where he would live out the few remaining weeks of his life.
Quel que soit le soleil qu'il ait trouvé pendant ce séjour final à Paris, il était trop passager. A son retour en Angleterre, Nick est rentré à la maison, à Tanworth, où il à vécu les quelques semaines qui lui restaient à vivre.