En 2008, Françoise Hardy et Thomas Dutronc discutent ensemble à l'instigation des sœurs Massenet qui retranscrivent la rencontre dans un chapitre de leur livre "
Mères et fils".
Thomas : J'ai beaucoup souffert de l'astrologie. Avoir des parents célèbres, c'est franchement super, mais avoir un parent astrologue, c'est un vrai problème en revanche !
(Rires.) Non, je dis ça pour rire, mais c'est vrai qu'on a tous nos filtres de compréhension des choses. A partir du moment où tu en viens au filtre astrologique, la discussion est close. C'est un peu hermétique...
Françoise : Donc, je m'étais dit qu'il fallait le mettre à l'école dès que possible, qu'il serait ravi avec d'autres enfants, mais il n'a jamais voulu ! Finalement, il est allé à l'école comme tout le monde, à cinq ans. Au départ, je voulais l'envoyer dans une école différente. Je ne voulais pas d'une école conventionnelle. J'ai essayé l'école bilingue, mais j'ai trouvé les locaux tellement exigus que je me suis dit : "Je ne peux pas le mettre là-dedans." J'ai regretté après, d'ailleurs. Je voulais qu'il parle anglais couramment. Ça facilite la vie de parler deux langues couramment.
Moi je baragouine, je ne comprends rien, c'est un supplice pour moi quand je suis avec un Anglais parce que les Anglais ont pour habitude de vous parler comme si tout le monde parlait couramment leur langue. Au début, on les reprend pour essayer de comprendre, et puis au bout d'un moment, on renonce à leur demander parce que blablabla... Ils ne se soucient pas du tout de votre degré de compréhension.
(Elle rit.) On a des conversations qui sont des monologues, des dialogues de sourds complets ! On ne comprend rien :
"Oh yes, yes, indeed !".
Thomas : Finalement, je suis rentré au collège Sévigné à l'âge de six ans et je n'en suis jamais ressorti. Tu m'emmenais tous les matins à l'école.
Françoise : Oui. Ta grand-mère allait te chercher et moi aussi.
Thomas : Après, j'ai pris le bus en sixième..
Françoise : Le bus ? Tu prenais le bus pour revenir de l'école ? C'est curieux... Alors là, il y a vraiment des choses dont on ne souvient pas.