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(#) Sujet: Télérama du 25 avril 2012 Mer 25 Avr 2012 - 20:36
Sur les conseils de MarcelPP (qui m'a fourni l'information) , Grâce la participation amicale d'Elma (qui m'a fourni quelques pages de son magazine) A l'aide de mon scanner.... Je peux donc vous offrir des extraits de l'article que Télérama consacre à la chanson française dans son numéro du 25 avril 2012 à l'occasion du Printemps de Bourges.
Pour ceux qui sont sensibles aux dates, on peut également se rappeler qu'en ce 25 avril 2012, nous célébrons le 50ème anniversaire de l'enregistrement des quatre chansons du mythique premier 45 tours de Françoise Hardy, celui qui allait bouleverser sa vie pour toujours malgré "les efforts destructifs réunis de son orchestrateur et des quatre médiocres musiciens qui ont participé à l'enregistrement". (Traduction personnelle de l'enthousiasme permanent que Françoise Hardy manifeste régulièrement à l'encontre du vinyle qui a assis sa renommée internationale pour toujours...).
Revenons à nos moutons....
D'abord la couverture du journal qui met en vedette les représentants des six dernières décennies de la chanson française : Juliette Gréco (années 50), Françoise Hardy (années 60), Maxime Leforestier (années 70), Daniel Darc (années 80), Dominique A (années 90) et Benjamin Biolay (années 2000)...
On retrouve d'ailleurs la photo montage sous un autre angle un peu plus loin dans la revue
Quelques jolis gros plans de Françoise :
Les interventions de Françoise dans l'article :
à propos des années 50 : "Quand j'avais 10-12 ans, c'était la grande mode des chanteurs à voix et à accent : Luis Mariano, Tino Rossi et Georges Guétay - que je préférais, car je trouvais que c'était le plus beau. Ensuite, j'ai vraiment aimé la chanson "à texte", dont j'ai même acheté des partitions. La rue Saint Vincent, par Cora Vaucaire, puis Brel, Aznavour, Barbara, Brassens, Bécaud, Trenet... Ces grands auteurs étaient de grands mélodistes. Dans un autre genre, j'aimais aussi beaucoup Paul Anka..."
à propos des années 60 : "Un jour, je suis tombée sur une radio anglaise qui diffusait de la musique non-stop : j’ai découvert Presley, Brenda Lee, Cliff Richard. Une folie ! Puis, l'année du bac, on m'a offert une guitare et j'ai réalisé qu'avec trois accords je pouvais faire des mélodies. Dès que je pouvais, je m'enfermais dans la cuisine pour jouer - il y a toujours une acoustique meilleure dans les pièces avec carrelage. J'ai appartenu à cette vague yé-yé qui n'était pas très appréciée de la génération précédente, et de certains journalistes. Denise Glaser ou Pierre Dumayet voulaient nous coincer à propos de notre inculture. Nous sortions de milieux populaires relativement défavorisés.
à propos des années 70 : "La chanson engagée ne m'intéresse pas. A mes yeux, la chanson est faite pour exprimer des émotions d'ordre sentimental. Dans ces années là, il y a eu deux albums majeurs : Melody Nelson, de Gainsbourg , en 1971, pour sa couleur musicale et l'utilisation des cordes. Et Amoureuse, de Véronique Sanson, en 1972, pour son écriture mélodique et textuelle. J'ai eu l'impression que toutes les chanteuses (moi la première) étaient larguées."
à propos des années 2000 : "J'ai adoré les premiers Keren Ann et Benjamin Biolay. J'ai eu l'impression qu'on appartenait à la même famille artistique - alors que Delerm ou Bénabar, ne me touchent pas. Plus récemment, j'ai aimé Julien Doré, que je trouve très doué. Camille, dont Le fil a relégué beaucoup de filles derrière. La Grande Sophie, dont le dernier album est génial - et c'est rare que j'utilise encore ce mot. Camélia Jordana, qui fait preuve de discernement dans le choix de ses chansons. Calogero, qui a le don de la composition, L, qui a beaucoup de classe. Et bien sûr mon cher enfant, Thomas. A part ceux-là, j'ai l'impression d'entendre une flopée de chanteuses avec la même voix et sans mélodies fortes.
Françoise ne parlent hélas pas des autres décennies de la chanson française alors qu'elle aurait certainement eu beaucoup de choses à dire....
Bien entendu dans l'article on retrouve quelques fautes de frappe avec l'évocation de "François Hardy" (snobisme pour évoquer Françoise en anglais, je présume ) présentée par Valérie Lehoux et Hugo Cassavetti comme "l'égérie pop à l'élégance inaltérable".
Juliette Gréco évoque les années 60 : "Les nouvelles chanteuses étaient ravissantes. Hardy, Vartan, un plaisir des yeux."
Benjamin Biolay, lui s'étonne : "A l'époque, certains magazines mettaient Cloclo et Françoise Hardy sur la même une. Pourtant, ils ne faisaient pas du tout la même chose."
Alexandre Modérateur
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(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Jeu 26 Avr 2012 - 13:35
Sur le site de Télérama, on trouve les entretiens complets des chanteurs (enfin pour le moment uniquement ceux de Juliette Gréco et de Dominique A.)
Apparemment, si on en croit les commentaires des internautes, l'article du journal papier est un bricolage des 6 interviews.... ... comme semble l'affirmer "poitiers86" (sur la page http://www.telerama.fr/musique/la-vie-en-musique-de-dominique-a,80736.php ) :
"Avec votre couverture et 6 chanteurs français "importants" de 6 "générations" différentes - qu'on les aime ou non, il faut reconnaitre qu'ils ont marqué leur temps - je m'attendais à un article de fond ou au moins un aperçu impressionniste sur la chanson française de 1950 à nos jours. Mais au final, très grosse déception avec vos 6 artistes disant chacun deux phrases sur chaque décennie, on oscille entre le lieu commun et le très anecdotique. (...)
A la lecture de cet entretien avec Dominique A qui a quand même une certaine cohérence, j'ai compris que quelqu'un à Télérama avait eu en charge de découper des petits bouts de phrases de chaque entretien pour en faire ce ramassis sans aucun intérêt. Bref, pas sympa du tout pour vos abonnés ou pour vos lecteurs sur support papier."
Ceci dit, Françoise Hardy reste cohérente avec ses déclarations du passé concernant les années 50-60-70. Pour les années 2000, il me semble dommage qu'elle profite de l'aubaine pour une nouvelle fois faire la promo de son fils. Même si ça reste relativement discret, ça fait quand même un peu tâche. Sinon, j'ai jamais entendu parlé de "L.". C'est qui ?
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Jeu 26 Avr 2012 - 18:38
Si j'en crois mon "meilleur ami", il s'agit d'une chanteuse dont je n'avais jamais entendu parler non plus.
Extrait de sa bio : Lorsqu’on lui demande pourquoi la lettre L… "C’est évidemment l’initiale de mon nom, mais pas seulement. C’est aussi, par le seul fruit du hasard, celle des noms de famille de tous mes grands-parents. C’est une lettre présente dans mon prénom et empreinte de féminité. C’est également un roman de Romain Gary, Lady L., une chanson de Babx – compagnon de longue date - et bien d’autres choses encore...". Bio
Je vous invite à écouter le titre Jalouse, extrait de son premier album Initiale. C'est vraiment pas mal du tout!
Jérôme Administrateur
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(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Jeu 26 Avr 2012 - 20:00
Super ! Moi non plus je ne connaissais pas cette fameuse L et j'avoue que j'aime bien la chanson Jalouse.
Physiquement, L me fait penser à Isabelle Huppert du temps de Violette Nozière.
Aujourd'hui sur Télérama, l'interview de Daniel Darc a été ajoutée et on nous annonce celle de Maxime Le Forestier pour demain.
Pour Françoise il faudra attendre au moins jusqu'au week-end. .
Alexandre Modérateur
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(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Sam 28 Avr 2012 - 14:04
Effectivement très sympa cette chanson de L
D'après le site de Télérama, demain on devrait enfin avoir l'intégralité de Françoise Hardy en ligne !
En attendant, les photos des 4 interviewés déjà publiés
Elma Critique du forum
Nombre de messages : 2089 Age : 64 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Sam 28 Avr 2012 - 18:24
Effectivement, voici La vie en musique de Françoise Hardy par Valérie Lehoux
Les racines Adolescente, j'aimais déjà la chanson française. Cora Vaucaire, Brel, Aznavour, Barbara, Brassens, Bécaud, Trenet... Dans un autre genre, j'aimais aussi beaucoup Paul Anka. Je me rappelle même être restée deux ou trois heures devant l'entrée des artistes, un jour où il était venu chanter à Paris, dans l'espoir d'avoir un autographe. Mais cette passion pour la chanson est devenue une vraie folie quand j'ai découvert une station anglaise qui s'appelait Radio Luxembourg. Elle faisait, au début des années 1960, ce que font nos FM depuis les années 1980 : elle diffusait de la musique non-stop. Pop, rock, country. C'est là que j'ai découvert Presley, Brenda Lee, Cliff Richard. Tous les jours, je découvrais une nouvelle chanson géniale. Et tous les jours, j'enquiquinais ma mère parce que je voulais absolument qu'elle l'écoute aussi. Il n'y avait pas beaucoup de télévisions à ce moment-là. Mes grands-parents avaient économisé pendant des mois et avaient réussi à s'en acheter une. Mais on n'allait chez eux que le week-end, ou pour les petites vacances, et puis de toute façon on n'y voyait pas vraiment d'émission de variété.
J'habitais à Paris, non loin des Galeries Lafayette. Il y avait une petite boutique de disques au fond d'une cour. J'avais une espèce de jubilation : dès que j'entendais à la radio une chanson qui m'emballait au-delà de tout, j'allais dans la boutique et je demandais le disque. Par exemple : Oh Carol, de Neil Sedaka. Et ils n'avaient jamais ce que je demandais – enfin, ils l'avaient beaucoup plus tard. D'une certaine manière, ça flattait ma vanité ! Je me disais : je connais des choses que personne ne connaît.
La chanson Tout s'est joué l'année du bac. Quand j'ai été reçue, ma mère a suggéré à mon père – qui ne vivait pas avec elle – de m'offrir quelque chose. Elle m'avait demandé ce qui me ferait plaisir. Les deux seules choses auxquelles j'avais pu penser, c'était un petit transistor, pour pouvoir continuer d'écouter ma chère radio partout ; et je ne sais pas du tout pourquoi, j'ai aussi pensé à une guitare. Ce qui a été déterminant : avec une toute petite méthode très simple et trois accords, j'ai réalisé que je pouvais faire des mélodies – beaucoup moins bien que celles que j'aimais, évidemment. J'en faisais une par jour à ce moment-là. Dès que je pouvais, j'étais enfermée dans la cuisine, parce qu'il y a toujours une acoustique meilleure dans les pièces avec du carrelage, et je ne faisais presque plus que ça. Que ça, que ça.
J'essayais de faire des textes mais c'était nul, vraiment très lamentable. C'était totalement influencé par ce que j'entendais à la radio. Aujourd'hui encore, je ne peux écrire qu'à partir d'une musique, qui doit me toucher et m'envoûter. Là-dessus, je suis en désaccord total avec Juliette Gréco. Avec Bénabar aussi, Delerm, ou même, avant eux, Renaud : bien qu'il ait fait de très belles mélodies, il a toujours dit que le texte importait d'abord, et pas l'inverse. Or pour moi, une mélodie réussie est essentielle. Elle doit avoir un grain de magie. Il faut qu'on ait envie de l'écouter un nombre incalculable de fois. D'ailleurs les grands chanteurs à textes ont souvent été de très grands mélodistes. Brassens et Barbara, par exemple.
Le succès Les radios pratiquaient un vrai matraquage, bien plus qu'aujourd'hui. Nous, les chanteurs, étions beaucoup, beaucoup moins nombreux qu'aujourd'hui – et il y avait moins de radios. C'était aussi la grande époque de Salut les copains, et la presse jouait un rôle extrêmement important, elle pouvait promouvoir des débutants. Je me rappelle avoir fait la première page de Match très rapidement, sans être encore très connue ni avoir rien fait de spécial pour ça ; ce ne serait plus possible de nos jours. En fait, dans les années 1960, nous avons vécu l'avènement des médias de masse. En même temps, la mode a pris une importance considérable, qu'elle n'avait encore jamais eue. Des chanteuses comme moi sont devenues des égéries de la mode, en plus de la chanson, ce qui contribuait à entretenir la notoriété.
En revanche, je sentais bien que nous n'étions pas très appréciés de la génération précédente, ou de certains journalistes. Je n'ai jamais ressenti une très grande sympathie, une très grande réceptivité, chez quelqu'un comme Denise Glaser notamment. Ou Pierre Dumayet (entre autres), qui voulait nous coincer par rapport à notre inculture – on sortait souvent de milieux populaires relativement défavorisés, tandis que la vague suivante des Alain Souchon, Véronique Sanson, Michel Berger, Julien Clerc... venait de la bourgeoisie. Je ne me suis senti bizarrement une légitimité qu'au début des années 1970, quand j'ai fait un album avec une amie brésilienne (La Question, composé par Tuca, sorti en 1971, NDLR). Ce disque n'a pas marché du tout mais j'ai senti que j'étais passée à un autre stade, et que j'intéressais des gens que je n'avais jamais intéressés jusque-là.
Les autres Au début des années 2000, j'ai adoré entendre les premiers Keren Ann et Benjamin Biolay. Subitement, de jeunes talents, des mélodistes, faisaient des chansons mélancoliques... J'ai eu l'impression qu'on appartenait à la même famille artistique. En vieillissant, je deviens de plus en plus difficile. Rien ne m'accroche vraiment, à part quelques exceptions — dont mon cher enfant, Thomas, mais aussi Camille, La Grande Sophie, Julien Doré, Camélia Jordana. Je m'enthousiasme peu. J'entends une flopée de petites chanteuses qui ont toutes la même voix, avec des textes assez astucieux, mais pas de mélodies fortes.
Le métier a changé. Il s'est durci. C'est terrible à quel point il faut se battre sans arrêt pour imposer son travail. Il est beaucoup plus difficile qu'avant d'émerger, car les chanteurs sont beaucoup plus nombreux, et c'est la prime exacerbée à la nouveauté : un artiste chasse l'autre en permanence... C'est très éprouvant. Mais moi, j'aime toujours la chanson. Beaucoup, beaucoup, beaucoup. Je viens d'en enregistrer quelques-unes. Je sortirai un album l'hiver prochain.
Françoise Hardy en quatre dates 1944 Naissance à Paris 1962 Tous les garçons et les filles, premier album et premier succès 1973 Message personnel, l'un de ses plus grands succès 2012 Nouvel album attendu à l'automne
MarcelPP Spécialiste
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(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Sam 28 Avr 2012 - 19:04
Il nous reste quelques mois pour rêver... Chouette!!!
Alain Maître des dés
Nombre de messages : 484 Age : 44 Localisation : Paris Date d'inscription : 07/08/2007
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Sam 28 Avr 2012 - 19:10
Et voila, la boucle est bouclée et l'article en ligne bien plus fourni que le résumé du journal papier.
Deux nouvelles (et dernières) photos : Françoise Hardy et Benjamin Biolay.
Vous noterez d'ailleurs qu'à la fin de l'article Françoise Hardy annonce son nouvel album pour l'hiver prochain (un peu en décalage avec la mini bio en 4 dates de Françoise qui annonce "attendu à l'automne" )
Elma Critique du forum
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(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Sam 28 Avr 2012 - 19:27
J'aime bien sa réflexion, sa sincérité et sa candeur Et ils n'avaient jamais ce que je demandais ... D'une certaine manière, ça flattait ma vanité ! Je me disais : je connais des choses que personne ne connaît. Qui d'entre nous n'a jamais ressenti cette sensation , quel que soit l'âge ? Le bonheur de se sentir unique !
Ses propos sur les journalistes m'intriguent Je n'ai jamais ressenti une très grande sympathie, une très grande réceptivité, chez quelqu'un comme Denise Glaser notamment. Ou Pierre Dumayet. Etait-ce réellement le cas ou un ressenti de sa part ?
Ps : MarcelPP, fais de beaux rêves !
Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Sam 28 Avr 2012 - 20:54
Finalement on a donc l'article en entier avec en prime l'annonce officielle d'une sortie prochaine d'un album pour la prochaine saison automne-hiver !
Oui MarcelPP, on a désormais le droit officiel de rêver !
Quand on regarde les archives de l'Ina on se rencontre qu'à l'époque on faisait beaucoup moins de circonvolutions pour interviewer les chanteurs. Pierre Dumayet était particulièrement cinglant tout comme pouvait être cyniquement caustique François Châtel. Denise Glaser était très déroutante par ses interventions lentissimes, ses silences et sa grande culture. En face, il devait être facile d'être purement déstabilisé. Je ne sais pas s'il y avait un mépris réel envers les personnes peu cultivées mais ce qui est sûr c'est que les journalistes n'aidaient pas la personne interrogée à se sortir de l'impasse quand elle ne savait pas répondre...
Je pense que c'est plutôt le manque d'expérience de la vie qui créait un certain fossé et pouvait mettre mal à l'aise les jeunes artistes. Dans les années 80, les toutes jeunes Sophie Marceau puis Vanessa Paradis étaient toutes aussi démunies devant la méchanceté des journalistes qui plus âgés avaient tendance à les ridiculiser en pointant les sottises qu'elles avaient pu sortir à cause du trac, du stress et surtout de la peur de laisser un silence s'installer. Je pense que c'est un phénomène qui se répète encore aujourd'hui mais comme il est mal vécu sur le moment, les "victimes" s'en souviennent encore des années après....
luc Fanissime
Nombre de messages : 1653 Age : 72 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 20/07/2009
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Dim 29 Avr 2012 - 18:37
Je n'ai pas l'impression que Denise Glaser est "vache" avec Françoise. Peut-être un peu froide mais sans plus... Maintenant, l'interview n'est que le sommet de l'iceberg de l'entretien .... La partie immergée étant peut-être très, très froide et surtout très profonde...
Elma Critique du forum
Nombre de messages : 2089 Age : 64 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Dim 29 Avr 2012 - 19:42
On a quand même l'impression qu'elle cherche à la coincer et qu'elle appuie sur les boutons sensibles (j'aime bien le passage sur son côté statique). Ou alors Denise Glaser se sent tellement étrangère à "ce monde" qu'elle creuse, avec acuité, tous les sujets.
J'apprécie aussi le passage sur Johnny Hallyday, qui se roulait par terre pour satisfaire à une mode . Là je pense qu'il y a quand même une certaine pique dans le genre soyez vous même. C'est vrai, elle n'a rien de vache, mais j'ai comme un sentiment de pontification.
luc Fanissime
Nombre de messages : 1653 Age : 72 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 20/07/2009
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Lun 30 Avr 2012 - 10:03
Elle se comporte surtout comme une petite fille. Une jeune fille de son âge, aujourd'hui, serait beaucoup plus mûre ... J'aime la question: pourquoi jouez vous de façon statique ... ( "recherche de style ou par hasard ? Non, non, ce n'est pas par hasard, c'est comme ça " ). elle rajoute avoir peur d'être ridicule, question de trac ...
En fait, c'est parce qu'elle n'a pas le rythme dans la peau: n'est pas Elvis ou James Brown qui veut.
Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Lun 30 Avr 2012 - 12:22
Je ne suis pas très convaincu qu'une jeune chanteuse d'aujourd'hui serait plus à l'aise. Françoise avait 19 ans et Denise Glaser lui posait des questions abruptes et très étranges auxquelles il est difficile de répondre du tac au tac.
"Cette mélancolie dans vos yeux et dans vos chansons (...) est-ce que vous pensez que c'est aussi l'expression chantée d'une époque ou tout au moins d'une génération ?"
"Si la mode changeait est-ce que vous changeriez pour continuer à plaire ?"
"Un religieux vous a demandé d'user de votre pouvoir en direction du bien" "Vous ne pensez pas que vous avez une emprise sur les gens qui applaudissent ?"
"Qu'est-ce qui vous paraît le plus corrosif dans votre situation de la gloire ou de l'argent ?"
Quelle jeune chanteuse pourrait répondre à cette avalanche de questions sans paraître empruntée ?
luc Fanissime
Nombre de messages : 1653 Age : 72 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 20/07/2009
(#) Sujet: Re: Télérama du 25 avril 2012 Lun 30 Avr 2012 - 15:56
Denise Glaser est gentille, elle lui donne les questions du bac de 1963...
Françoise a 60 secondes montre en main pour répondre ...