Françoise Hardy - Mon amie la rose


 
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 11 décembre 2012 - Le Temps.CH

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Elma
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Elma

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11 décembre 2012 - Le Temps.CH _
Message(#) Sujet: 11 décembre 2012 - Le Temps.CH 11 décembre 2012 - Le Temps.CH Default12Mar 11 Déc 2012 - 18:36

Mardi 11 décembre 2012 | Corps de cristal, cœur affolé, c’est Françoise
Par Véronique Mortaigne

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Françoise Hardy. (Aurélien Faidy / Divergence )
Avec «L’Amour fou», œuvre à deux faces – un roman et un album –, Françoise Hardy conjure en beauté ses soucis
Françoise Hardy met des distances hygiénistes. «Je ne serre plus la main des gens», précise-t-elle, puis parle, sans poser de limites formelles. «Les chansons m’ont toujours apporté tellement de joie, de bonheur, de rêve! Quand elles sont belles, et même tristes à pleurer, elles sont comme un baume. Voilà l’utilité du chanteur.»

Elle vient de déménager, troquant un triplex où «Jacques [Dutronc] avait son étage» et elle le sien pour un appartement de plain-pied, entouré de verdure. Il y a parfois des insectes, c’est ennuyeux. Jacques, qui vit en Corse, y a perdu son espace: «Il a l’impression d’être SDF», s’amuse-t-elle.

Dans son autobiographie, Le Désespoir des singes… et autres bagatelles, (Robert Laffont, 2008), la chanteuse aux deux carrières – celle qu’elle réprouve, «les chansonnettes du début», et celle qu’elle revendique, à partir de La Question (1971) – raconte comment elle a appris, en 2003, qu’elle est atteinte d’un lymphome de type MALT.

Puis, ce sont genoux fous, plèvre décollée, stress en quantité, cœur en affolement: Françoise Hardy, 68 ans, est une intranquille. Elle publie aujourd’hui L’Amour fou, œuvre à double face: un disque de dix titres, son 27e, et un roman*. Hier, dit-elle, elle était au 36e dessous, tout à l’heure, même. A présent, en ce début d’après-midi ensoleillé, ça va. Elle est en jeans, porte un blouson d’adolescente bleu marine et blanc. Elle est vive, loquace, brillante et brouillonne, avec une énergie intacte.

– Vous sentez-vous menacée?

– Je ne sais pas si je serai là l’année prochaine. Je n’arrive pas à m’habituer, j’ai toujours été très indépendante, très active. Depuis trois ou quatre ans, je dois marcher très lentement, je n’ai plus la force. Je suis sur un fil. Il est très handicapant de ne pas pouvoir compter sur soi-même, j’aime bien contrôler, planifier. «Le vieillissement est une épreuve, ajoute-t-elle avec une vigueur de ton tranchant sur le propos, est une épreuve. Tout se déglingue, on voit plus mal, on a mal partout. Heureusement, les plus jeunes ne réalisent pas.»

En novembre 2011, c’est les bras dans le plâtre qu’elle vient assister au concert de son fils, Thomas Dutronc, aux Folies Bergère à Paris. «Un matin, en allant chercher le courrier avenue Foch [son ancienne adresse], je me prends les pieds dans le fil de l’aspirateur que passait un employé, et je fais un vol plané. Je me fracture le poignet gauche, le coude droit, je me retrouve à l’hôpital.»

Les coulisses des Folies Bergère sont dangereuses – «Il y a mille occasions de se casser la figure!» –, des rideaux, des fils, des caisses, des couloirs étroits. Françoise Hardy évoque Patients, l’autobiographie où le slameur Grand Corps Malade, rendu infirme par un mauvais plongeon, raconte le calvaire de la dépendance. L’Amour fou, l’album, se termine par «Rendez-vous dans une autre vie», sur une musique plutôt dansante de François Maurin.

– «L’Amour fou» parle-t-il de la mort?

– La mort? Ah! Oui, vous voulez parler de «Fous de Bassan»? C’est une chanson que j’ai écrite à partir d’un fait divers. Comme toutes les personnes qui vivent seules, j’écoute beaucoup la radio. Je suis dans ma cuisine en train d’éplucher mes légumes, et j’entends ces histoires récurrentes de jeunes filles parties se promener et qui disparaissent parce qu’elles ont croisé un monstre. Cela fait froid dans le dos. A la télévision, j’avais vu un documentaire sur la mer du Nord, avec des fous de Bassan, ces horribles oiseaux, terrifiants à entendre, qui prolifèrent accrochés sur des rochers [vers l’île inhabitée de Bass Rock, en Ecosse]. La mélodie, très aquatique, est signée de Pascal Colomb, qui avait été assistant au studio Plus 30, où j’ai beaucoup travaillé. Une flamme transparente anime derechef Françoise Hardy. Elle part toujours, dit-elle, des mélodies qu’on lui envoie. «Après, j’écris. J’ai une écriture concise, simple, pas vraiment poétique, ni lyrique ni hermétique.» Elle adore le travail en studio. Mais ne pensait pas écrire de nouvel album après La Pluie sans parapluie, publié en 2010.

– Comment vous êtes-vous remise au travail?

– Rien n’a été prémédité. Pour le dernier album, j’avais eu la chance de trouver de très belles mélodies, mais il n’avait pas très bien marché; 75 000 exemplaires – ce que la maison de disques trouvait très bien par rapport à la difficulté des temps et à mon statut. Je pensais que je ne trouverais plus d’aussi belles mélodies. Mais Thierry Stremler m’envoie une chanson, qu’il chantait de sa voix un peu aigre, avec un piano et un déluge de cordes. Ça m’a plu au-delà de tout! Cela m’évoquait le XIXe siècle, l’ambiance des concertos pour piano de Rachmaninov. Donc, j’ai écrit cette histoire, «Serions-nous insensibles à l’amour impossible, à l’amour fou…» Même galvaudé, c’est un très bon titre, L’Amour fou.

Hardy ne sombre jamais: si elle brûle de ses excès, elle maintient cette distance kaléidoscopique qui lui octroie son élégance. Qu’elle s’interroge sur les maux du cœur («Pourquoi vous?»), ou qu’elle chante Victor Hugo («Si vous n’avez rien à me dire»), elle joue avec le feu en se jouant des brûlures.

Monsieur X, héros du roman, un homme brillant, élégant, effarouché et cruel, qui lui échappe et la met à la torture, est un Saint-Graal que rien n’empêche de poursuivre.

Qui se cache derrière Monsieur X? Jacques Dutronc?

– Monsieur X emprunte aux uns et aux autres, ces hommes qui avaient le même profil, ou chez qui je provoquais les mêmes attitudes. Ce roman est, comme me l’a dit Denis Olivennes [directeur du Pôle information du groupe Lagardère], la matrice de mes textes. Mon éditeur, Stéphane Barsacq, qui m’avait convaincue de publier mon autobiographie, savait que j’avais ce texte dans mes tiroirs depuis une trentaine d’années. Je n’avais pas envie de le publier. Avec tous ces problèmes de santé, il y a des moments où je me sens tellement mal! Il y a un an, j’ai pensé que j’allais passer de l’autre côté. Je me suis interrogée: que dois-je faire de cela, est-ce que je le jette? Cela va embarrasser Thomas s’il tombe dessus… J’ai envoyé deux chapitres à Jean-Marie Perrier. Le photographe et ami a aimé, beaucoup.

Et puis, elle cherchait «une accroche supplémentaire pour l’album, sachant que je n’allais pas passer à l’Olympia, ni au Stade de France!» – la dernière fois qu’on l’a vue en scène, c’était en 1997, au Palais des sports, pour un duo avec Julien Clerc qui y fêtait ses 50 ans. «Il m’avait convaincue de chanter «Mon ange», en disant: on ne te verra pas, on ne t’entendra pas.»

Françoise Hardy chante toujours très bien, sans travailler sa voix. Elle est fière, avoue-t-elle, de cet album très homogène, «avec des mélodies pop-rock et d’autres plus lentes, accompagnées par de vraies cordes», celles du Macedonian Radio Symphonic Orchestra.

Oui, elle fait toujours de l’astrologie. Elle parle, ouvre la fenêtre. Barack Obama est une belle âme, Copé et Moscovici sont deux moulins à paroles; ni Jacques ni elle ne sont concernés par les fameux 75% de prélèvements appliqués aux plus riches. «Oui, je me soucie. Le climat est anxiogène pour tout le monde. Nous sommes privilégiés, et les gens qui sont les plus à plaindre sont ceux qui perdent leur boulot.»

Source : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/9f7fed8c-42f4-11e2-aa08-7e7f75ec1982%7C0
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luc
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11 décembre 2012 - Le Temps.CH _
Message(#) Sujet: Re: 11 décembre 2012 - Le Temps.CH 11 décembre 2012 - Le Temps.CH Default12Mar 11 Déc 2012 - 20:27

«Je ne serre plus la main des gens»
Elle fait quoi alors ? Elle embrasse ou elle fait un salut japonais à moins que ce ne soit chinois avec les mains jointes ?

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Alexandre
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Message(#) Sujet: Re: 11 décembre 2012 - Le Temps.CH 11 décembre 2012 - Le Temps.CH Default12Mer 12 Déc 2012 - 13:41

Apparemment Le Temps a racheté un article du Monde. clown
Il s'agit mot pour mot de l'article du 5 novembre. Wink

Heureusement, ils ont du flair, Véronique Mortaigne est une bonne journaliste. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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Elma
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Message(#) Sujet: Re: 11 décembre 2012 - Le Temps.CH 11 décembre 2012 - Le Temps.CH Default12Mer 12 Déc 2012 - 18:52

Tu exagères, ils ont changé..... le titre !!! C'est rigolo car le nom de la journaliste me disait quelque chose. J'ai effectivement trouvé un article sur le site (ici) qu'elle avait fait à l'occasion de la promo de la pluie sans parapluie. J'ai jeté un coup d'oeil pour vérifier qu'elle ne racontait pas trop les mêmes choses, gag ! Le moteur de recherche ne m'a pas renvoyé l'article du Monde et, il est vrai qu'avec cette avalanche de promotions, il y a de quoi avoir le tournis drunken
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Message(#) Sujet: Re: 11 décembre 2012 - Le Temps.CH 11 décembre 2012 - Le Temps.CH Default12

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