Françoise Hardy et ses souvenirs de scène

En juin 1977, sur Antenne 2 dans l'émission pour la jeunesse Un sur cinq animée par Bernard Guillemin, Françoise Hardy confiait quelques souvenirs de scène.

Bernard Guillemin : "Est-ce que tu as, Françoise, est-ce que tu as un souvenir terrible d'un gala que tu as fait où quelque chose s'est passé d'extraordinaire ? Des galères ?"

Françoise Hardy : "Il m'est arrivé plein de galères... Alors, les premières qui me viennent à l'esprit, comme ça, ce serait par exemple d'avoir chanté à Colmar devant je ne sais combien de milliers de gens, avec uniquement un pianiste, ce qui pour moi était dramatique ! Je pouvais pas concevoir qu'on chante sans tout son orchestre ! C'est vrai que ça aide, quand même... Et, parce qu'on ne nous avait pas prévenus que le gala était beaucoup plus tôt que prévu… Aussi, on est arrivés une fois pour une soirée en Italie, alors que, en fait, le spectacle c'était en matinée ! Les gens nous attendaient depuis donc trois heures de l'après-midi quand on est arrivés à sept heures du soir ! Ils ont attendu que je vienne chanter une note, juste pour me voir, parce que, ce qu'ils voulaient, c'était pas m'entendre, comme souvent d'ailleurs, c'était me voir ! Et, dès qu'ils m'ont vue… Pof ! Ils sont tous partis (rires)".

Bernard Guillemin : "Et sur scène il t'est rien arrivé ? T'es jamais tombée en scène ?"
Françoise Hardy : "Oh! C'qui m'est arrivé… Je me rappelle très bien aussi que je faisais pas mal de plein air. J'sais pas si ça se fait toujours. Et alors, à l'époque, j'avais des talons aiguilles tu sais… c'était la mode. Et puis, je chantais en robe. Et puis, y avait les plein air. C'était des scènes qui étaient faites avec des planches pourries et y avait plein d'espaces entre les planches. Et à chaque fois, je me coinçais le talon entre les planches et j'pouvais plus… j'pouvais plus bouger. Rien. Alors finalement, j'avais solutionné ça en trimballant avec moi un linoléum qu'on mettait tout le long de la scène (rires).

J'aurais bien aimé voir une photo de Françoise tirant sur son talon pour le désenclaver de la scène....

Voici l'extrait retrouvé sur INA

Elle y parle aussi de sa fameuse robe de 16 kg de Paco Rabane avec laquelle, elle pouvait descendre les marches, mais pas les monter ...
Elle parle aussi de son accident et d'une certaine culpabilité dont elle a honte ...

Ca y est, finalement on sait pourquoi FH est devenue la championne du "danser sur place sans bouger" Plus sérieusement je comprends son besoin de concentration et que de fait, elle ne se "trémousse" pas sur scène. Sinon, j'ai beau apprécier les italiens, ils auraient pu écouter un minimum son répertoire ! Au moins elle le prend en riant