En février 1967, Françoise Hardy se confiait à F. Vergnaud pour
20 ans dans un article intitulé
L'étrange aveu de Françoise Hardy....
Elle se retourne devant la glace et trace, attentivement, du bout d'une petit pinceau, un trait d'eye-liner sur sa paupière droite. Elle bougonne :
_ J'ai une tête impossible aujourd'hui...
Et, comme j'essaie de la rassurer, elle lance :
_ Non, de dites pas que je suis belle, c'est faux, vraiment !!!
_ Moi, je veux bien... mais je vais penser que vous avez de sacrés complexes.
_ Oui... enfin vous savez, je ne suis jamais bien dans ma peau : je l'oublie le plus possible... Ce n'est pas toujours commode...
_ Comment faites-vous pour chanter en public ?
_ Ce n'est pas pareil... Sur scène, je ne pense qu'à mes chansons... Je préfère tout de même enregistrer des disques.
_ On dit que vous êtes maladivement timide ?
_ Avec de gens que j'admire ou que j'aime beaucoup, oui. Avec les autres, non : je n'en ai rien à faire !
_ Parfois, vous sentez-vous très malheureuse ?
_ Quand j'attends un coup de téléphone qui ne vient pas et, surtout, surtout, quand j'aime quelqu'un qui ne m'aime pas... D’ailleurs, chez moi, c'est une situation permanente...
Elle avoue cela très vite, très simplement, une drôle de lueur triste au fond des yeux.