Françoise Hardy : J’ai quand même une bonne nature.
Jérôme : Ah quelque chose de positif !
Françoise Hardy : (rire)
Jérôme : Ah le bonheur pour moi c’est… c’est une course quand même !
Françoise Hardy : Mais le bonheur. Moi par exemple le plus grand bonheur que j’ai eu ces derniers temps, c’est quand j’ai entendu le disque de Thomas. Ça a été un grand bonheur. Un tel bonheur que moi qui n’ai pas une très bonne santé depuis ces derniers temps, je ne me suis jamais aussi bien portée que le mois où est sorti son disque. Tellement j’étais contente que tous les soirs, avant d’aller me coucher, j’allais écouter trois chansons au casque. Mais j’étais complètement revigorée.
Jérôme : C’est vrai
Françoise Hardy : Oui, oui, oui !
Jérôme : C ‘est laquelle votre préférée. ?
Françoise Hardy : Oh ben alors là ! Il y en a deux. Il y en a une qui est très très mélancolique qui s’intitule « Viens dans mon île ». J’adore ! Elle me met les larmes aux yeux, cette chanson-là. Et puis là, il a refait une orchestration pour une chanson que j’adore aussi, qui s’appelle « Comme un manouche sans guitare ». Il a fait une orchestration un peu plus, un peu plus rock’n’roll.
Jérôme : Tout à fait.
Françoise Hardy : Et là, je n’arrête pas de l’écouter. Je l’ai même emmenée pour la passer. Je fais une émission radio demain. Donc, je vais demander qu’il me la passe pour me mettre en joie. Ça me met en joie. Vraiment. Je frétille quand j’entends ça, je danse en même temps, je chante en même temps.
Jérôme : C’est bien. Donc, en fait, on ne sait pas... On ne peut pas atteindre un niveau de béatitude, de bien-être, d’être heureux. Mais on peut profiter de tous les moments qui se présentent ?
Françoise Hardy : Il y a plein de choses qui entrent... Là, je vous parlais de mon fils parce que là ce n’est pas seulement le bonheur d’écouter des chansons. C’est aussi le bonheur qu’il se réalise et qu’il ait du talent, etc. Mais par exemple, j’ai découvert il n’y pas très longtemps une chanson qui m’a mise dans tous mes états. Mais une chanson qui est par contre extrêmement triste. Mais pour moi malgré tout, c’est un bonheur. Une chanson de Cat Power qui s’appelle « Trouble Waters ». Mais par contre, cette chanson, ça me met dans tous mes états. Et j’adore être dans tous mes états à cause d’une chanson.
Jérôme : Vous aimez bien les chansons tristes ?
Françoise Hardy : Je n’aime que ça. Mais pas seulement, hein ! « Comme un manouche sans guitare », c’est pas triste, c’est génial.