Françoise Hardy : 'Mon cancer ne serait pas trop méchant…
Comme Purepeople.com l'évoquait récemment, en découvrant les extraits de l'autobiographie de Françoise Hardy (Le Désespoir des singes… et autres bagatelles, éditions Robert laffont), la compagne de Jacques Dutronc, a pris la plume pour écrire un récit sans complaisance, cela, précise-t-elle, afin de couper l'herbe sous le pied des éditeurs qui auraient été tentés de publier, de son vivant ou non, des bios non autorisées et pas forcément appréciées.
Passant méticuleusement tous les pans de sa vie au crible des émotions, "son registre", elle dit tout, notamment au sujet de ce couple quasi légendaire, ces amants terribles du paysage artistique français.
Cette semaine, les hebdos Gala et VSD accueillent dans leurs pages une interview consacrée à cette publication garantie sans plume de bois. Pour eux, elle revient encore une fois sur cette histoire d'amour avec ce voyou au coeur tendre de Jacques Dutronc : "Cet amour a tenu le coup une vingtaine d'années et ma seule famille reste Thomas et son père. Mais quand on connaît quelqu'un depuis plus de quarante ans, la relation évolue vers une amitié particulière, plus fraternelle qu'autre chose."
Comme en écho à la chanson de son talentueux rejeton ("Jeune, je ne savais rien…"), elle ajoute joliment : "Jeune, je pensais qu'aimer impliquait d'être au service de l'autre. En vieillissant, je me suis rendu compte que sous l'abnégation, il y avait l'aspiration moins altruiste à se rendre indispensable." De Jacques,elle évoque cette "autre femme dans sa vie depuis une dizaine d'années", puis, sur la demande du journaliste de Gala, son coup de foudre pour un autre en déclarant : "En amour il y en a toujours un qui souffre et un qui s'ennuie. En général, celui qui souffre finit par s'évader. C'est donc moi qui suis partie la première."
"Vous formez toujours un couple ?" lui demande-t-on. "D'une certaine façon, oui", répond-elle très sereinement.
Plongeant un peu plus encore dans l'intimité quotidienne du couple et des individus, elle révèle le don pour le bricolage de son ancien amour dont elle partage toujours la vie et dresse, dans VSD, le bilan des tracas de santé, anecdotiques ou pas, qui viennent avec l'âge : "Jacques et moi, on a eu notre premier coup de vieux ensemble, à partir de 50 ans. Quand il a eu son problème de hanche, moi j'ai eu mon problème de genou. (…) A présent, il ne se passe plus une semaine sans que quelque chose se détraque en moi."
Toujours sans ambages, elle s'ouvre sur le lymphome qu'on lui a diagnostiqué : "C'est un cancer du système lymphatique et a priori mon lymphome ne serait pas trop méchant. Enfin, pour le moment. Il n'empêche que lorsque le médecin m'a annoncé cette maladie, je me suis effondrée : malaise vagal."
Une révélation faite sans effet d'annonce. En étant impudique… avec pudeur : c'est précisément ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle a fait.
Guillaume Joffroy
http://www.purepeople.com/17206-Francoise-Hardy-Mon-cancer-ne-serait-pas-trop-mechant-.html