Françoise Hardy sur Nostalgie Belgique (3ème extrait)

Le 10 novembre 2008, Brice Depasse recevait Françoise Hardy sur Nostalgie Belgique à l'occasion de la sortie de son autobiographie Le désespoir des singes et autres bagatelles chez Robert Laffont.

Au sujet de Jean-Marie Périer

Brice Depasse : "Jean-Marie Périer, est-ce qu'on peut dire que c'est une première histoire d'amour impossible parce que c'était pas le bon moment ? Trop de voyages, trop de séparations…"
Françoise Hardy : "Non c'est pas parce que c'était pas le bon moment. C'est parce que j'ai en moi-même une sorte… on a tous d'ailleurs, chacun de nous on a une certaine problématique affective qui va vous porter de préférence vers tel type de personne… et je pense que ce n'était pas un hasard si j'étais attirée par quelqu'un qui finalement ne pouvait pas être là beaucoup. Et, en l'occurrence y avait le paravent du fait que c'était son activité qui faisait qu'il n'était pas là beaucoup. Mais je pense que c'était plus un paravent qu'autre chose. Et, en effet, quand on est très jeune, qu'on vit une première histoire d'amour, qu'on est très amoureux et en même temps très immatures, c'est douloureux de ne jamais voir l'autre. Enfin, chaque fois je dis toujours : c'est très douloureux. Je rentrais… parce qu'en même temps il m'incitait à faire des choses, il prenait mes intérêts plus à cœur que le fait que je sois là ou pas là. Et il avait quelque chose d'un Pygmalion, qu'il a toujours hein ! Il est très altruiste.

Et donc, bon alors, moi je partais en tournée, la mort dans l'âme etc. et puis... faire des galas, faire des télévisions loin et tout, et puis, quand je rentrais, j'espérais le voir et puis lui, pile à ce moment là, Daniel Filipacchi lui avait demandé de partir à Pétaouchnock, photographier Claude François ou Sylvie Vartan. Donc c'était extrêmement difficile. Et, comme je l'explique dans le récit, et comme chacun sait, un amour qui n'est pas alimenté, c'est comme une personne qui n'est pas alimentée, ça finit par mourir d'inanition donc c'est un peu ce qui s'est passé."

Je me demande ce que serait devenue Françoise si elle était restée avec Jean-Marie Périer. Comme avec lui, elle a connu la gloire et les plus grandes années de succès (surtout 65 et 66), peut-être que la magie aurait été prolongée "à grande échelle" plus longtemps.

Pour le reste, il faudra que quelqu'un m'explique ce que signifie cette histoire de "paravent" car perso j'arrive pas trop à comprendre...

C'est vrai que c'est confus. Les explications verbales de Mademoiselle H ont rarement été d'un limpide cristallin.
Il faut absolument que quelqu'un (pas moi, hein!) aille dire à la belle "Ecris et tais toi, ou alors chante".