Françoise Hardy sur Europe 1 (5ème extrait)

Le 21 décembre 2005, Daniel Schick recevait Françoise Hardy sur Europe Un à l'occasion de la sortie de la compilation Le temps des souvenirs.

Daniel Schick : "Vous avez dit une chose qui est importante et tellement jolie, c'est que ce qui est formidable avec le temps, c'est quand on arrive au détachement"
Françoise Hardy : "Oui, mais on y arrive par force ! Même sans le vouloir, on y arrive ! C'est l'œuvre du temps par essence."

Daniel Schick : "Est-ce que vous vivez chaque minute de plus en plus intensément parce que vous savez qu'il y en aura peut-être moins devant que y en a eu avant ?"
Françoise Hardy : "Absolument. Absolument, je vous le confirme. Mais même des toutes petites choses. Moi, j'suis pas, enfin, j'veux dire, y a des tas de joies qui sont à la portée de quasiment tout le monde, que je savoure vraiment beaucoup plus aujourd'hui, comme par exemple, aller me promener dans la nature. J'vais souvent faire le tour du parc de Bagatelle et c'est un rare bonheur quand je fais ça parce que je ne pense à rien. Je suis dans la nature, je regarde les paons, je regarde les canards et tout et je suis heureuse. Avant, j'en étais tout à fait incapable. Ca ne m'aurait pas traversé l'esprit de faire ça."

Daniel Schick : "Est-ce que toutes ces compilations, toutes ces chansons font que vous avez quand même peur qu'on vous oublie, qu'on oublie les chansons, qu'on ne les fredonne plus, qu'un jour y ait plus de fredonnements de chansons de Françoise Hardy ?"
Françoise Hardy : "Non non non. Je ne pense jamais à ces choses là. Je pense simplement à la nécessité de faire du mieux que je peux quand j'ai l'occasion de justement, de chanter une chanson, d'écrire un texte de chanson et puis, ce qui arrive après, ça ne me concerne pas vraiment."

C'est bien, la demoiselle a une vision rousseauiste de la vie "Profitez de la nature", alors on va lui dire ce que Voltaire disait à Rousseau "Venez chez moi, il y a des herbages où vous pourrez brouter".

En tous cas "après moi le déluge" : "ce qui arrive après ne me concerne pas vraiment."

Je ne voudrais pas dire, mais alors, nous les fans, elle s'en tamponne à un point.

Elle m'énerve, elle ne pourrait pas réfléchir avant de parler et de finir par vexer tout le monde parce qu'elle n'a pas sû exactement dire ce quelle voulait exprimer ?

Mais qu'est ce que j'ai fait au Bon Dieu pour aimer cette femme là ?

Au moins elle ne se laisse pas influencer par ce qui pourrait a priori plaire ou non aux fans. Ca permet de garantir une certaine intégrité artistique.

Si je te rejoins Alexandre, cela n'empêche pas un certain "respect" vis à vis de ceux et celles qui ont contribué à son succès, sa notoriété et l'état de son compte en banque. A défaut de respect, un minimum de délicatesse

Mais enfin, je la trouve tout-à-fait naturelle et logique, Françoise, dans ses propos - en quoi manque t-elle de délicatesse ou de respect? Et que devient donc votre détachement avec le temps?
En tout cas moi je n'ai pas attendu d'être vieux pour apprécier les promenades dans la nature...

Je ne veux pas polémiquer mais le "j'en ai rien à foutre si ça vous plaît ou pas" me laisse un petit goût d'amertume.
Et je me demande si la naturelle et logique demoiselle mérite bien ses fans.

Elle dit quand même : "Je pense simplement à la nécessité de faire du mieux que je peux quand j'ai l'occasion de justement, de chanter une chanson, d'écrire un texte de chanson" donc elle s'applique ! Probablement davantage pour satisfaire ses propres exigences que celles de ses fans mais elle s'applique !

Elle s'applique, voilà Alexandre tu as touché du doigt là ou le bât blesse. Elle est devenue laborieuse, alors qu'avant elle était naturelle, spontanée, fraîche voire rafraichissante (on dirait que je parle d'une eau gazeuse!).
Allez, je vais dire le fond de ma pensée et me faire détester encore un peu plus.
Pour moi, elle tourne de plus en plus à la mémère un rien aigrie.
Cette impression je l'ai surtout eue en lisant son autobio.
"Davantage pour satisfaire ses propres exigences........." autrement dit Alexandre, c'est le côté Louis XV de Françoise : "Après moi le déluge".

Je crois moi aussi que dans son autobiographie elle est loin de s'être montrée à son avantage. J'ai souvent trouvé qu'elle s'y positionnait soit en victime (masochiste et consentante) vis à vis de qui vous savez, soit en grande indifférente froide et limite brutale vis à vis d'une partie de ses proches (père, mère et surtout soeur).
Bref pas sous un jour très excitant...

Malgré ça, j'aime toujours sa voix chaude et ensorcelante 5 étoiles. Pour l'instant son attitude aigrie n'a pas encore trop atteint ses chansons. J'ai lu récemment dans la presse que Thomas disait qu'elle devenait obsédée par la mort... J'espère que ça n'annonce pas un disque trop lugubre.

Son côté Louis XV comme tu dis est peut-être une façon maladroite de se protéger comme peuvent le faire les gens foncièrement timides...