Françoise Hardy - Mon amie la rose


 
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 Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française

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MarcelPP
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Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française _
Message(#) Sujet: Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Default12Dim 21 Mar 2010 - 17:28

Connaissez-vous l'admirable site "le hall de la chanson française" ?
J'y traîne de temps à autres mais apparemment pas assez souvent puisque j'y ai raté la Conférence consacrée à Françoise (juillet 2009). Cette conférence était menée par Ludovic Perrin et illustrée musicalement par Franck Monnet.
Si vous ne connaissez pas ce site, en voilà l'adresse :
http://www.lehall.com/conferences/hardy/index.php?option=com_content&view=article&id=8
On y trouve aussi un dossier sur Mireille avec interview de Françoise qui avoue adorer et connaître par coeur la chanson "Voilà les hommes"!!!
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Alexandre
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Message(#) Sujet: Re: Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Default12Lun 22 Mar 2010 - 11:04

Je n'ai plus le temps ce matin mais ce site a l'air très rigolo Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Icon_geek

Merci pour le lien.

Je reviendrai faire mon commentaire quand j'aurais tout écouté Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française 806875

Promis. Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Icon_biggrin
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Jérôme
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Message(#) Sujet: Re: Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Default12Lun 22 Mar 2010 - 12:12

Effectivement cette conférence sur Françoise Hardy est intéressante avec une biographie racontée par petites séries d'anecdotes... avec des évocations chantées.
Ces extraits (chantés par Franck Monnet) sont eux nettement moins convainquants Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Sleep

Merci pour la découverte.
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http://mon-amie-hardy-rose.blogspot.com
Alexandre
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Alexandre

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Message(#) Sujet: Re: Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Default12Mar 23 Mar 2010 - 11:56

Comme promis respect j'ai pris soin de retourner sur le site pour écouter la conférence.

C'est plutôt bon enfant avec parfois quelques erreurs de la part de Ludovic Perrin sur le contenu des anecdotes mais pour ceux qui ne connaissent pas bien Françoise Hardy c'est un panoramique plutôt sympa. musique

Il est évident que Franck Monnet et Ludovic Perrin apprécient beaucoup l'artiste surtout dans le passage consacré aux années 80 où ils insistent beaucoup sur les choix mélodiques astucieux de la chanteuse notamment dans ce qui concerne le choix des arrangements.

C'est vrai qu'elle a su rester dans le "coup" et dans le coeur du public pendant presque déjà cinq décennies ! C'est plutôt pas mal. respect

J'ai passé une belle demie-heure ! Merci Marcel. musique
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luc
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luc

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Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française _
Message(#) Sujet: Re: Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Le sais-tu ? Conférence au hall de la chanson française Default12Sam 8 Mai 2010 - 14:11

J'ai podcasté l'émission et transféré le résumé en word sur mon pc et maintenant sur le blog.

C'est très intéressant. Les morceaux chantés sont sympas ( je ne peux pas en dire plus.) Sad

Merci à Marcel de m'avoir fait connaître ce site et cette émission en particulier.salut


Conf’ Chantée : Françoise Hardy, le temps d’après les yéyés

Par Ludovic Perrin et Franck Monnet
le 12 juillet 2009 aux Francofolies de La Rochelle

INTRO - Pourquoi Françoise Hardy ?

Pourquoi une conférence chantée sur Françoise Hardy ?
Pourquoi pas Sylvie Vartan ou Sheila, également nées avec le mouvement yéyé ?

Car Françoise Hardy, avec son timbre de voix et son allure androgyne, est une icône. Célébrée jusque chez les Anglais, elle est également en 2009 la plus digne et dernière représentante d’une génération qui a accompagné le développement de l’industrie de la musique en France.

Dans trois ans, la chanteuse fêtera ses 50 ans de carrière. Au train où vont les choses, on ne sait même pas s’il y aura encore des maisons de disques. On ne sait pas beaucoup plus si la chanson française aura encore une existence, à force d’essayer vainement de prendre l’accent du globish, le global english. Françoise Hardy est l’un des derniers témoins d’une époque, qui en pleine explosion du tourisme et de l’industrie des loisirs, est passée de la chanson de rue avec les petits formats aux dernières mutations du CD et de l’Internet.

1 - 1962, ses premiers succès

Pour être encore là, quarante-sept ans après, Françoise Hardy a dû commencer très jeune. Effectivement, elle a débuté en 1962, à 18 ans, sans se douter qu’une carrière de chanteur pouvait durer aussi longtemps. Née un an après Johnny Hallyday (et dans la même clinique), Françoise Hardy vient comme tous les artistes populaires d’un milieu modeste, fracturé en tout cas entre un père directeur d’une fabrique de machines à calculer et une mère aide-comptable. Ils se séparent vite. Et de ces deux strates sociales, la jeune fille hérite d’un côté un certain raffinement et de l’autre un goût pour les musiques populaires.

Élevée par sa mère avec sa sœur cadette Michèle, Françoise Hardy, jeune fille tourmentée, achète à 12 ans des partitions de Jacques Brel (Je ne sais pas) et des disques de Georges Guétary. Un jour, en tournant le bouton de sa radio, elle découvre sur Radio-Luxembourg le rock’n’roll et la country : Elvis Presley, Paul Anka, Everly Brothers. Elle revendra tous ses disques de Georges Guétary pour s’acheter un disque de Paul Anka. Depuis, l’habitude ne l’a pas quittée. Françoise Hardy est une fan de musique, toujours en alerte sur les dernières nouveautés.

En lisant France-Soir, la maman de Françoise s’est arrêtée sur une annonce d’une maison de disques à la recherche de jeunes talents. « Pour moi, ce ne pouvait être que Pathé-Marconi », pense la jeune fille. Elle a raison. Ce n’est pas là qu’elle va signer son premier contrat, mais c’est là qu’elle va entendre pour la première fois sa voix enregistrée. Du haut de ses 18 ans, Françoise Hardy a déjà une petite expérience. Sur la guitare que lui a offerte son père à la demande de sa mère, elle compose des petites chansons, petites c’est-à-dire avec trois accords. Elle les interprète dans des lieux comme le Mokka Club et Le Club des mordus. Elle a également passé deux ans au Petit Conservatoire de Mireille, y glanant ses futurs succès comme Mon amie la rose. C’est là qu’elle fait sa première apparition télévisée à l’ORTF, le 6 février 1962.

Revenons à France-Soir. Après un rendez-vous chez Philips, Françoise atterrit chez Vogue, la maison de disques de Johnny, qui a signé aussi un autre jeune talent, Jacques Dutronc, futur compagnon de la chanteuse. Également du square de la Trinité, il signera une des musiques du premier 45 tours de la chanteuse. C’est le showbiz dans un mouchoir de poche.

Le directeur artistique lui propose de venir à la fin d’une séance d’enregistrement de l’accordéoniste Aimable. Elle présente deux chansons de Johnny : Oui mon cher et 24 000 baisers. « J’ai alors réalisé qu’il fallait chanter en mesure, ce que j’ignorais complètement », resituera-t-elle. À l’issue de cette séance, Serge Goron, directeur artistique, lui conseille de poursuivre ses études - après un bac à 16 ans, elle est à la Sorbonne en Lettres et en Allemand. À son retour de vacances, la maison Vogue rappelle. Sa voix a touché un autre directeur artistique. Jacques Wolfsohn lui redonne une chance avec une chanson d’Elvis Presley, I gotta know, qu’Eddy Mitchell a francisé sous le nom de Je t’aime trop. En quelques jours, l’affaire est entendue. Françoise Hardy enregistre son premier EP, quatre chansons en direct, dans l’après-midi.

Et le 28 octobre 1962, en attendant les résultats de l’élection au suffrage universel du président de la République, la France découvre une jeune chanteuse dans l’un des intermèdes musicaux de la première chaîne de l’ORTF : Françoise Hardy, dans un scopitone de Claude Lelouch.

Il se vendra un million d’exemplaires de Tous les garçons et les filles. D’abord fixée sur le choix du single J’suis d’accord, Europe 1 a suivi l’avis de la chanteuse. Ce n’est pas une adaptation comme le yéyé en refourgue, mais un titre original paroles et musique F. Hardy.

Jean-Marie Périer, son compagnon de l’époque, la photographie. Elle a le physique androgyne des mannequins à venir. Bientôt, Courrèges, Yves Saint Laurent et Paco Rabanne, dans sa fameuse robe en métal et diamants pesant plus de huit kilos, l’habilleront. Bientôt, les cinéastes la feront tourner, Roger Vadim dans Un Château en Suède, Jean-Daniel Pollet dans Une Balle au cœur (tournage en Grèce avec Sami Frey), John Frankenheimer dans Grand Prix (avec Yves Montand) et Clive Donner dans What’s New Pussycat ? Même si pour l’heure, elle habite un petit studio près de la gare Saint-Lazare.


2 - 1962-1969, entre la France et l’Angleterre

Malgré une suite de succès comme Mon amie la rose, La Maison où j’ai grandi ou Le temps de l’amour, Françoise Hardy ne cache pas qu’elle a souvent été déçue par ses premiers enregistrements. Avec l’album Ma jeunesse fout l’camp, emmené par le succès Des Ronds dans l’eau, écrit par Pierre Barouh (cf. « Un homme et une femme », Claude Lelouch), elle effectue un premier virage. En rupture avec le style yéyé, elle enregistre le 30 cm Comment te dire adieu. C’est son huitième 30 cm.

Serge Gainsbourg, qui refuse les adaptations, fait là une exception. Il pose ses paroles sur un instrumental américain proposé à la chanteuse par un éditeur, It Hurts to Say Goodbye. Serge Gainsbourg a cartonné avec Poupée de cire, poupée de son pour France Gall. Il vient aussi de connaître un succès outre-Manche avec la chanson Je t’aime moi non plus, en duo avec une jeune Anglaise, Jane Birkin. Dans son appartement de l’avenue Bugeaud, à deux pas de la porte Dauphine, il écrit le texte de ce qui deviendra un tube de l’année 1969.

La chanteuse, dont il restera toute sa vie l’ami, est un espoir pour des ventes à l’export. Elle a donné des concerts en Italie, au festival de San Remo, d’où elle ramènera la chanson d’Adriano Celentano La maison où j’ai grandi, en Espagne, en Afrique du Sud, en Angleterre, sur les campus des universités et deux années de suite au Savoy, en smoking Saint Laurent. Elle s’est produit aux États-Unis, dans le Grace Kelly Show.

En 1966, elle a enregistré son premier album en anglais, Françoise Hardy in English, qui sera suivi d’un deuxième album en 1969 — un troisième en 1972, If you Listen. Baptisée « The Yeh Yeh Girl from Paris » par la Warner, elle inspire Bob Dylan qui lui dédie un poème au dos de son album Another Side of Bob Dylan, en 1964. À Paris, le chanteur refuse même de remonter sur scène tant que Françoise Hardy ne vient pas le voir durant l’entracte de son Olympia 1966.

À Londres, elle a croisé Mick Jagger, déjeuné avec David Bailey et Antonioni, dîné avec Lennon et Harrison, est passée chez Brian Jones et Anita Pallenberg. La jeune Française, dont Tous les garçons et les filles a connu un succès outre-Manche, est un objet de fascination. Perçue comme une réminiscence existentialiste, elle est un écho au Swingin London. Et son nom doit aussi y faire, Hardy, comme une plante vivace, accolée à la douceur un peu désuète de son prénom aux sonorités de fruit rouge.

C’est là qu’est né le phénomène Hardy qui fera reprendre Tous les garçons et les filles au groupe Eurythmics des années en 1984, ou qui incitera Malcolm Mac Laren, ex-manager des Sex Pistols, à inviter la chanteuse sur son album hommage à Saint-Germain-des-Prés (1990’s) ou Blur avec To the End (1995). C’est de là que le groupe de Jimmy Sommerville, The Communards, effectuera dans les années 1980 une reprise de Comment te dire adieu. Françoise Hardy est dans l’air du temps. Serge Gainsbourg le comprend.

Illustré par un dessin de Jean-Paul Goude, Comment te dire adieu est un disque à mi-chemin entre la France et l’Angleterre. Arrangé pour partie par le Français Jean-Pierre Sabar et l’Anglais Arthur Greenslade, qui a déjà servi Serge Gainsbourg sur Initials BB, c’est un mélange de plusieurs continents : des chansons de Serge Gainsbourg (L’Anamour), Carlos Jobim, Patrick Modiano (Étonnez-moi Benoît), Aragon mis en musique par Brassens (Il n’y a pas d’amour heureux), Jean-Max Rivière et Gérard Bourgeois, les auteurs fétiches de BB, ainsi qu’une adaptation par Graeme Allwright du Suzanne de Leonard Cohen. Françoise Hardy ne signe, paroles et musique, que deux chansons.

3 - Les années 70, rencontres et découvertes

Françoise Hardy vient de rompre avec Vogue. La chanteuse qui est depuis 1967 sa propre productrice monte une nouvelle société Hypopotam et signe un contrat de licence chez Sonopresse. Elle publie en ce début des années 1970 un album par an : Soleil, titre qu’elle reprendra en duo avec Alain Souchon sur son album Parenthèses, La Question, Et si je m’en vais avec toi et If you listen, album en anglais enregistré à Paris avec des compos originales et des reprises de Neil Young et Randy Newman.

Françoise Hardy, qui aurait été programmatrice si elle n’avait été chanteuse, fréquente à l’époque le Café de la gare. C’est ainsi qu’elle découvre Patrick Dewaere, un jeune acteur musicien. Avec lui, elle enregistre en duo T’es pas poli. Il s’agit du seul artiste que Françoise Hardy ait produit - elle sera tentée à un moment par Catherine Lara ou Dick Annegarn.

En 1971, elle a rencontré une autre artiste : Tuca, une guitariste brésilienne, qui mourra à 34 ans. Avec elle, elle grave l’album La Question. Donnée pour être un des plus aboutis de Françoise Hardy, malgré son insuccès, il a depuis été cité par des artistes comme Suzanne Vega ou Keren Ann.

Chez le fidèle Bernard Estardy, le célèbre preneur de voix, qui dans son studio de la rue Championnet (CBE) a immortalisé des tubes de Nino Ferrer (Le Sud), Claude François, Johnny Hallyday (Que je t’aime) et Joe Dassin (L’été indien), Françoise Hardy enregistre en live avec Tuca. Elle ne signe qu’une mélodie sur La Question. S’inscrire dans les pas des autres, c’est comme cela que Françoise Hardy se préserve à une époque où un chanteur sort entre un et deux albums par an.

« Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n'arriverai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je devrais vous parler,
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir
J'ai peur que tu sois sourd
J'ai peur que tu sois lâche
J'ai peur d'être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t'aime peut-être »

Françoise Hardy, qui cherche à renouer avec le succès, se met rapidement en quête d’une nouvelle maison de disques. Hésitant à rejoindre l’écurie Flèche de Claude François, elle opte finalement pour la maison WEA, dont la filiale française est dirigée par Daniel Filipacchi. Sur les conseils de Jean-Marie Périer, elle rencontre Michel Berger. Elle a aimé son premier album Cœur Brisé ainsi que le disque que l’ancien fils prodigue du yéyé a concocté pour Véronique Sanson. En 1973, elle lui demande de produire Message Personnel. Il ne comporte que deux chansons de Michel Berger, mais un tube Message personnel, que l’on retiendra avec L’amour en privé, b.o. du film « Projection privée » composée par Gainsbourg et Jean-Claude Vannier.

Désormais, Françoise Hardy, chez WEA puis Pathé-Marconi, va s’en remettre à cette génération de musiciens.

4 - Medley 80’s

Un jour Bernard Estardy lui fait entendre une chanson Ton enfance écrite par Michel Jonasz et Gabriel Yared, un jeune musicien libanais, qui se tournera par la suite vers le cinéma (cf. L’Amant, Jean-Jacques Annaud, Le Patient anglais). Avec ce tandem, elle inaugure sa période disco avec J’écoute de la Musique Saoule, album de 1978, comportant également un beau duo avec Jacques Dutronc Brouillard dans la rue Corvisard. Mais les Swing au pressing et Jazzy retro satanas ne lui correspondent pas toujours. « Je me heurtais en séance à diverses difficultés, notamment d’ordre psychologique. Les musiques rythmiques me posent problème. Cela ne m’est pas naturel. Vocalement, j’atteins vite mes limites. Moi, j’aime les belles chansons lentes », confiera-t-elle au magazine Platine en février 1994.

En parallèle de sa collaboration avec Gabriel Yared, elle se renouvelle au côté de Louis Chedid (Tamalou, Moi vouloir toi), Alain Souchon, Michel Fugain. Nous sommes au début des années 1980. Avec la libéralisation des radios libres, le paysage a changé. Le temps où il n’y avait que quatre radios est révolu. Françoise Hardy se coupe les cheveux, signe avec une nouvelle maison de disques, Flarenasch. Le seul point qui semble la raccrocher au passé est sa reprise de Ces Petits Riens sur l’album Quelqu’un qui s’en va. Mais le tube de l’album se nomme Tirez pas sur l’ambulance.


5 - 40 ans passés

Lors d’une discussion avec France Gall, après un concert au Palais des Sports, Françoise Hardy admet qu’il est difficile de pousser la « chansonnette » à 40 ans passés. Voilà le genre de questions que se pose la chanteuse dans les années 1980.

Entre-temps, elle a sorti des singles, notamment Moi vouloir toi, en 1983, sur une musique de Louis Chedid. Convertie à l’astrologie, elle présente une émission sur RMC. Et elle a commencé à mettre ses talents d’auteur à contribution.

« Ses chansons traitent de sujets - la mélancolie en particulier - qui appellent de belles phrases, dira à son propos Alain Bashung. Elles semblent légères en surface, mais au fond elles sont brûlantes. C’est que Françoise a depuis longtemps le fonctionnement d’une sorte de pudeur. »

À partir du succès Mon Ange pour Julien Clerc, Françoise Hardy écrit pour Diane Tell, Patrick Juvet, Viktor Lazlo, Guesch Patti, à nouveau Julien Clerc pour Fais-moi une place, puis Henri Salvador et Calogero. Elle remporte là une audience qu’elle n’a pas toujours avec ses disques.

Six ans après Quelqu’un qui s’en va (1982), elle pense publier son dernier album, Décalages (1988). Il est porté par les singles La Sieste (musique de Jean-Noël Chaleat) et Partir quand même, sur une musique de Jacques Dutronc. Vingt et un ans après leur rencontre, on se demande pourquoi ces deux-là n’ont pas plus collaboré. Mais si cette chanson remporte un tel succès, c’est qu’elle synthétise tout le propos de Françoise Hardy : l’incommunicabilité, entre autres isolements et tiraillements intérieurs. « Je ne sais pas parler d’autre chose que de sentiments, dira Françoise Hardy à Platine. De la relation au sein du couple, et pas uniquement par rapport à mon vécu, mais aussi avec ma compréhension progressive des difficultés relationnelles. Si je dis, par exemple, qu’une relation de couple basée sur le désir exclut la complicité, j’ai l’impression - sûrement prétentieuse - de faire passer une idée intéressante. »

Cet album, avec des musiques de William Sheller et Jean-Pierre Mader, comporte un duo avec Étienne Daho. Le chanteur, avec la complicité du journaliste et musicien Jérôme Soligny, a deux ans plus tôt contribué à la légende en publiant un livre sur la chanteuse, présentée comme une icône au même titre qu’une Nico d’ici.

6 - Retour aux sources

Finalement, Françoise Hardy n’a pas arrêté de chanter. Encouragée par Étienne Daho, Françoise Hardy signe avec la maison Virgin, où se trouvent déjà Alain Souchon, Étienne Daho et Julien Clerc, ou Brigitte Fontaine. Concocté par Alain Lubrano, nouvel alter ego de la chanteuse, et Rodolphe Burger, du groupe Kat Onoma, dont Françoise Hardy a suivi les débuts, Le Danger est un album rock qui subit le contre-coup de mauvaises ventes par rapport à un excellent accueil critique.

Quatre ans après, elle se recentre sur un album plus dans la tradition, Clair Obscur. S’ouvrant sur un duo avec Jacques Dutronc, Puisque vous partez en voyage, cette reprise de Mireille et Jean Nohain rappelle d’où vient Françoise Hardy. C’est une chanteuse, née avec la vague yéyé, qui a aimé autant Dylan que Trenet, les Stones que Django Reinhardt, comme cette adaptation faite avec la guitare de son fils, Thomas Dutronc. salut santé
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