Le grand retour de Françoise Hardy
La chanteuse sort un album intitulé "La pluie sans parapluie".
25 mars 2010 - Christophe BINET
Françoise Hardy s'est entourée de grands noms pour façonner son dernier disque. Avec élégance et en toute simplicité, l'ex-égérie des sixties traverse les époques.
L’incroyable modernité de François Hardy se constate sur son site officiel, à la fois interactif, esthétique et riche d’informations. Son nouvel album « La pluie sans parapluie » y est disponible en téléchargement. Sa sortie officielle dans les bacs est fixée le 29 mars. Calogero, La Grande Sophie, Arthur H et Jean-Louis Murat, entre autres, ont signé plusieurs chansons de cet opus présenté comme une confession sans détour. « La pluie sans parapluie » est comme une suite logique de l’autobiographie « Le désespoir des singes… et autres bagatelles », ouvrage passionnant sorti fin 2008 et vendu à plus de 250.000 exemplaires.
Un album varié et moderne
« La pluie sans parapluie » est le 26e album studio de Françoise Hardy. Le single « Noir sur Blanc » lance le disque sur les ondes. Un titre percutant et entraînant où l’on distingue la griffe particulière de Calogero. Douze autres chansons raviront les fans de l’artiste, mais séduiront aussi ceux qui ne la connaissent pas encore. Les inconditionnels retrouveront l’univers unique de Françoise Hardy, toujours soucieuse de mettre en musique des textes ciselés et profonds. « La pluie sans parapluie » respire à la fois l’air du temps, mais rappelle aussi les anciens 33 tours de la chanteuse. Son monde mélancolique émerge dans des chansons lentes comme « Mieux le connaître », « La pluie sans parapluie », « Esquives » ou « Les mots s’envolent ». Des titres plus rythmés, tels « Champ d’honneur » ou « Les pas », apportent la petite touche rock que la compagne de Jacques Dutronc a souvent utilisée tout au long de sa carrière. « Memory divine » et « L’autre côté du soleil » dessinent un reflet teinté de blues et assurent une grande variété à l’album, que découvriront avec curiosité et intérêt les plus sceptiques, ceux qui cantonnent Françoise Hardy à la période yéyé.
Une artiste aux talents multiples
Car la chanteuse, née en janvier 1944, n’est pas seulement une interprète apparue dans les années 60, et aujourd’hui en quête de revival. Sa carrière prolifique d’auteur-compositrice-interprète a embrassé de multiples courants. Sa créativité a franchi les murs du temps et les frontières. Françoise Hardy est fréquemment associée à deux tubes : « Tous les garçons et les filles », son premier 45 tours enregistré en 1962 et vendu à travers le monde à plus de deux millions d’exemplaires, et « Message Personnel », la magnifique ballade de Michel Berger, sortie en 1973 sur l’album du même nom. L’artiste est aussi à l’origine d’opus plus exigeants et moins commerciaux. Même s’il n’a pas rencontré le succès en terme de ventes, le 33 tours « La question », qui date de 1971, s’apparente pour beaucoup à un véritable chef-d’œuvre, par sa poésie, son originalité et la qualité de sa musique. C’est d’ailleurs l’un des préférés de son interprète et d’une grande partie de ses admirateurs. Un peu plus tard, Françoise Hardy s’est appropriée également le style des années 80. Ses disques « A suivre », « Quelqu’un qui s’en va » et « Décalages » collent parfaitement à l’époque. Les radios FM ont diffusé en boucle les hits « Tamalou », « Tirez pas sur l’ambulance », « V.I.P. » et « La sieste ».
Les décennies 1990 et 2000 ont été moins prolifiques en terme d’albums (cinq à ce jour). Elles contrastent avec les 17 opus sortis entre 1962 et 1979. Si l’écriture, la composition et l’enregistrement en studio ne posent aucun problème à Françoise Hardy, la scène lui offre moins de plaisirs. Après de multiples concerts et tournées épuisantes au début de sa carrière, la chanteuse décide en 1968 d’arrêter la scène. Une décision ferme et définitive sur laquelle elle n’est jamais revenue.
(source : http://varietes.suite101.fr/article.cfm/le-grand-retour-de-franoise-hardy )