Coup de coeur (Ouest France du 29.03.10)
Une mélodie de Calogéro et la voix de Françoise Hardy, on n'a finalement pas trouvé mieux pour traduire la mélancolie en chanson.
Noir sur blanc... C'est avec ce très beau titre, choisi comme "single" que s'ouvre le nouveau disque de Françoise Hardy.
Pas à dire, on est en pays de connaissance, entre ballades et titres pop plus rythmés, qui parlent d'amour, de rêves, de solitude. Mais de si belle manière. Avec élégance, exigence, dans les mélodies comme dans les textes, qu'ils viennent d'elle ou d'invités triés sur le volet (La Grande Sophie, Jean-Louis Murat, Arthur H...)
Si sa longue carrière n'a pas connu, artistiquement, de passage à vide, La pluie sans parapluie se révèle comme du grand Françoise Hardy. Par sa qualité constante (13 titres impeccables), par de petites fantaisies ici et là (Je ne vous aime pas). Et par son chant, qui aura rarement atteint une telle symbiose avec la musique, comme un instrument supplémentaire, un violoncelle polyglotte.
Michel TROADEC
PS : J'ai conservé la ponctuation qui me semble approximative (comme trop souvent aujourd'hui) et j'attire votre attention sur la comparaison "flatteuse" avec le violoncelle polyglotte (??!!??)...