En février 2005, Françoise Hardy était interviewée pour
Studio Magazine.
Studio : "Quels sont vos rapports avec Jacques Dutronc l'acteur? "Françoise Hardy : "Très compartimentés. (Rires.) Jacques ne me fait jamais lire ses scénarios. Au début, quand il a commencé à tourner, j'allais à des projections privées. Je me souviens de lui dans l'un de ses meilleurs films,
Le bon et les méchants; j'ai été très perturbée parce que Claude Lelouch pousse les improvisations, capte des choses particulièrement intimes. Moi, j'étais très jeune, physiquement et dans la tête, et d'entendre à l'écran, devant tout le monde, Jacques utiliser des phrases que je croyais réservées à notre intimité, ça m'a perturbée au plus haut point. Là, j'ai décidé de ne plus assister aux projections privées de ses films. Ça m'a toujours dérangée de le voir au cinéma, parce que je suis, pour mes proches comme pour moi-même, très sévère. J'ai tendance à voir toujours ce qui cloche !"
Studio : "Dans Van Gogh, de Pialat, il est formidable..."Françoise Hardy : "Personnellement, le film où je le préfère, c'est
Sale rêveur de Jean-Marie Périer. Il est à tomber à la renverse ! C'est mon côté midinette qui fait que si je vois un film avec un acteur ou une actrice pleins de charme, de beauté, de sex-appeal, eh bien, c'est un plus énorme. Jacques, dans
Sale rêveur, est extraordinaire. Un peu comme Delon dans
Les félins et
Le professeur. Mais le charme, c'est étrange; il se dégage de Daniel Auteuil, dans
Un cœur en hiver de Claude Sautet, un charme lié à son intelligence de jeu qui le rend très séduisant. Chez les femmes, j'ai été subjuguée par Nastassja Kinski dans
Maladie d'amour de Jacques Deray. Il y a quelques femmes pour qui on se dit : « Mon dieu, j'aurais pu virer ma cuti pour elle !» Je suis sûre que c'est pareil pour les hommes. (Rires). "