Françoise Hardy - Mon amie la rose


 
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 Les avant premières de Télérama

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Alain
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Alain

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Les avant premières de Télérama _
Message(#) Sujet: Les avant premières de Télérama Les avant premières de Télérama Default12Mar 30 Oct 2012 - 16:45

Regardez quatre vidéos tirées de “L'Amour fou”, de Françoise Hardy
Musiques | En avant-première, nous vous proposons de découvrir plusieurs titres, en vidéo, du nouvel album ensorcelant de Françoise Hardy.
Le 30/10/2012 à 10h28

Avec elle, l'amour est rarement léger. Dans son dernier album, il est irraisonné. Et souvent tragique. Dans quelques jours, Françoise Hardy sort L'amour fou (Virgin EMI), qui marque le cinquantième anniversaire de son tout premier disque.
Album mélancolique à la noirceur ensorcelante, elle y conte encore et toujours la même histoire d'amour, entre désir et manque. Son histoire, sans doute.

La plupart des textes sont de sa plume. Les mélodies sont notamment signées Thierry Stremler, Julien Doré ou Calogero.
Depuis ses débuts, la voix n'a pas changé... mais peut-être Françoise Hardy n'a-t-elle jamais aussi bien chanté que sur ce disque-ci. Son interprétation s'avère en tout cas souvent bouleversante.

L'Amour fou est un disque coup de cœur de Télérama, . En avant-première, nous vous proposons d'en découvrir plusieurs titres, en vidéo.

Normandia :

Françoise Hardy, Normandia par Telerama_BA

Rendez-vous dans une autre vie

Françoise Hardy, Rendez-vous dans une autre vie par Telerama_BA

L'amour fou

Françoise Hardy, L'Amour fou par Telerama_BA

et le déjà connu Pourquoi vous

Françoise Hardy, Pourquoi vous ? par Telerama_BA

(source : http://www.telerama.fr/musique/regardez-quatre-videos-tirees-de-l-amour-fou-de-francoise-hardy,88807.php )

Que des grands crus; clap
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Elma
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Elma

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Les avant premières de Télérama _
Message(#) Sujet: Re: Les avant premières de Télérama Les avant premières de Télérama Default12Mar 30 Oct 2012 - 18:36

En prime l'interview de Valérie Lehoux avec une très belle photo de Gilles-Marie Zimmermann / Emi France ©[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Entretien | Elle est franche, au risque de déplaire. Françoise Hardy sort un disque intense, “L'Amour fou” et fait le point sur les polémiques passées.

L'amour, la chanson, les polémiques, les adieux... Françoise Hardy a accepté de nous parler de tout cela à l'occasion de la sortie, lundi prochain, de L'Amour fou (Virgin/EMI), un disque (accompagné d'un livre), qui marque le cinquantième anniversaire de ses débuts. Elle raconte ce que ce nouveau disque représente pour elle. Et s'explique sur les remous qu'avaient suscités ses déclarations sur l'ISF. Enfin, en avant-première et en vidéo, nous vous proposons de découvrir plusieurs titres de son album.

Vos déclarations anti-ISF dans la presse, au printemps dernier, ont créé la polémique...

D'abord, contrairement à ce qui a été écrit, je n'ai pas parlé de « drame » des gens qui payent l'ISF. Le drame, ce sont les gens qui perdent leur emploi à cause des délocalisations et de la crise, et dont on entend parler tous les jours dans les journaux. Ensuite, je n'ai jamais dit que j'allais me retrouver à la rue. C'est absurde. Et encore moins que j'allais m'exiler ! Ce qui s'est passé, c'est une conversation off, en marge d'une interview croisée que j'ai donnée avec Katie Melua. A un certain moment, le journaliste lui demande où elle habite ; elle parle de New-York et de Londres, et je lui dit que ce sont deux villes où j'aurais pu vivre... C'est tout ! Ensuite, le journaliste enchaîne en me demandant où j'habite ; je lui dis, toujours en off et très honnêtement, que je suis avenue Foch mais que je vais être obligée de déménager à cause des impôts devenus trop lourds. Et quelques jours plus tard, je lis avec stupéfaction que je vais partir en exil fiscal ! Ces sont des dénaturations totales.

Comment avez-vous réagi ?

Cette histoire m'a excédée. Elle a dégénéré. Des journaux, même sérieux, se sont mis à parler de moi, qui ai tout le temps payé mes impôts rubis sur l'ongle, qui n'ai jamais trafiqué quoi que ce soit, qui n'ai jamais bougé de France... Pourquoi ne parlent-ils pas des artistes en effet exilés fiscaux, en Belgique ou en Suisse ? On me fait passer pour une vieille diva qui veut partir planquer ses milliards à New York ou à Londres – qui sont d'ailleurs parmi les villes les plus chères du monde. Or si je suis très privilégiée, je ne suis pas assise sur un tas d'or. Mais qu'importe. Je n'ai jamais envisagé une seconde aller vivre à des milliers de kilomètres de mes amis et de ma famille. Arrêtons avec ça.

Dans toute cette histoire, vous avez semblé très engagée politiquement...

Beaucoup de gens de ma génération, qui sortent du petit peuple et pas de la bourgeoise – ce qui est mon cas –, ont grandi dans des familles qui votaient à droite. Chez moi, on était gaulliste. J'ai gardé cette sensibilité. Mais je ne suis pas une idéologue. Je n'apprécie pas tout ce qui se dit ou se fait à droite, et je ne dénigre pas tout ce qui se fait ou se dit à gauche. A vrai dire, fondamentalement, je suis plutôt centriste.

Pour revenir au disque, vous semblez n'avoir jamais chanté avec autant d'intensité...
J'ai senti, quand j'enregistrais les voix, qu'il régnait une espèce d'état de grâce. Que j'étais portée par les mélodies et par la qualité du son. Mélodiquement, ces chansons me correspondent. Il est plus facile pour moi de chanter des chansons lentes que des chansons rythmiques. J'ai pris un plaisir plus grand à chanter. Je l'ai toujours... Mais cette fois, particulièrement. Et puis nous avons enregistré ce disque dans une ambiance très harmonieuse, sans conflit avec personne. C'est rare !

Pourquoi l'avoir intitulé L'amour fou ?
Il y avait cette phrase, dans le premier texte que j'ai écrit pour le disque : « Seriez-vous insensible à l'amour impossible, à l'amour fou »... J'ai trouvé que cela était un bon titre, une bonne matrice pour le reste. Evidemment, je connaissais le roman d'André Breton mais, allez savoir pourquoi, je ne suis jamais arrivée à le lire. L'Amour fou est un titre multiple, qui appartient à tout le monde. Il a donné une direction aux autres textes de l'album.

Il y a beaucoup de tristesse dans ce disque...
Que voulez-vous, il parle d'amour fou... Or la souffrance en est souvent la résultante. L'amour fou, ce sont des sentiments excessifs, et donc une demande excessive qui ne peut mener qu'à de grandes insatisfactions. Une demande excessive émane souvent d'un être vulnérable, pas très équilibré, un peu névrosé ; et si cette demande s'adresse à quelqu'un d'également fragile, pas très sûr de lui, elle le fait fuir... Je pense, et j'espère, qu'il existe des couples s'aimant de manière équilibrée. J'ai connu le couple que formaient Mireille et Emmanuel Berl : ces deux-là s'aimaient vraiment, et ça se voyait. D'une façon générale, je suis passionnée par tout ce qui traite de l'amour vrai. L'amour sublimé. Les films, les livres que j'aime le plus, sont ceux qui en parlent. Au fond aujourd'hui, je vis l'amour fou par procuration ! (rires)

C'est un idéal vers lequel vous tendez ?
J'aurais aimé aimer comme ça. Cela n'a pas été le cas. Et maintenant, tout ce qui est d'ordre amoureux est loin derrière moi.

L'idée du deuil est également très présente...

Disons surtout qu'il se referme sur une chanson, Rendez vous dans une autre vie, qui y fait clairement allusion. Cela faisait un moment que j'avais envie d'une chanson comme celle-ci. Quand on arrive à l'heure des bilans, on a envie de remercier les êtres qui vous ont fait battre le cœur. Je n'en ai jamais voulu à qui que ce soit d'avoir vécu des choses difficiles, car j'ai toujours pris la mesure de ma part de responsabilité, qui était très grande, très grande... Non, je voulais juste remercier l'autre, d'être ce qu'il est, et de m'avoir provoqué des sentiments aussi forts. D'avoir pimenté ma vie à ce point. La chanson dit ceci : « Tous vos non-dits, vos interdits, ont fait le sel de ma vie, ses plus grands défis ». C'est vraiment ce que j'ai vécu. Est-ce à dire que c'est un disque d'adieu ?
C'est possible. Je vis avec cette idée de dernière fois.

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Jérôme
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Message(#) Sujet: Re: Les avant premières de Télérama Les avant premières de Télérama Default12Mar 30 Oct 2012 - 19:23

Je suis complètement sous le charme de ces premières chansons et je trouve l'article de Télérama très équilibré. Il permet aussi de mettre un point final aux idioties qui ont pullulé en début d'année sur l'exil supposé de Françoise Hardy.

La photo est magnifique et personnellement j'ai été particulièrement touché par la chanson la plus poignante : Rendez-vous dans une autre vie.

Bravo Françoise et Merci pour toute l'émotion donnée dans ces belles interprétations touchantes. clap
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Alexandre
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Message(#) Sujet: Re: Les avant premières de Télérama Les avant premières de Télérama Default12Mer 31 Oct 2012 - 17:55

J'adooooooooore. clap C'est trop beau. musique

Télérama est une référence qui compte et les extraits d'album sont tous magnifiques. coeur 3

Normandia est superbe même si je regrette un peu que la musique ne soit pas tout à fait une création dans la mesure où Julien Doré a recyclé (avec classe) l'instrumental "Normandia le meurtre" qu'il avait composé pour la BO du film Holiday de Guillaume Nicloux. Curieusement, alors que les paroles sont de Julien Doré, Françoise se les est appropriées avec finesse et élégance. zizique

L'amour fou est plein du charme désuet des bluettes d'autrefois et pour le coup j'ai l'impression de revoir Danielle Darrieux dans un film en costume. ouais

Je vais les réécouter toute la nuit s'il le faut... pour être sûr d'en apprivoiser tout le sens et toutes les subtilités. clic clac

Mon coeur chavire. Je me délecte vraiment de ces quatre chansons. musique

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Elma
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Message(#) Sujet: Re: Les avant premières de Télérama Les avant premières de Télérama Default12Jeu 1 Nov 2012 - 18:41

Les clips sont superbes. Ils magnifient Françoise et les musiciens de façon magistrale et dégagent une intimité incomparable ouais
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Jérôme
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Message(#) Sujet: Re: Les avant premières de Télérama Les avant premières de Télérama Default12Mer 7 Nov 2012 - 19:06

La critique de Valérie Lehoux - Telerama n° 3278

"L'Amour fou" - Françoise Hardy

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Le chant de toute une vie. Son hymne personnel à un amour déraisonné, où le bonheur et la douleur sont intimement mêlés. Encore et toujours, Françoise Hardy nous chante la même histoire. La sienne, sans doute, qui habite ses textes depuis son tout premier disque, sorti il y a cinquante ans, quasiment jour pour jour... Sur la petite ritournelle de Tous les garçons et les filles, une débutante de 18 ans demandait alors, curieusement grave en pleine euphorie yé-yé : « connaîtrai-je bientôt ce qu'est l'amour ? »... Depuis, elle l'a connu. Découvrant qu'il n'était pas, pour elle, empli de la sérénité rêvée.

C'est donc cela qu'elle nous dit ici, sans jamais s'en plaindre ni le regretter. Et là réside la puissance de son disque, point d'orgue — et, qui sait, point final ? — à cinq décennies d'une parfaite cohérence artistique. Ses dix nouvelles chansons portent le sceau de l'essentiel. Hardy s'y livre, sans faux-semblants ni concessions, quitte à effrayer de prime abord. Par sa mélancolie, ses accents tragiques, sa langueur et sa lenteur, l'album peut inquiéter, ne laissant entendre à l'auditeur de passage que sa noirceur. Disque solennel donc, plus classique que pop, avec son piano lancinant et ses cascades de cordes... A vrai dire, on aurait parfois aimé des arrangements plus modernes que ceux de Dominique Blanc-Francard et Bénédicte Schmitt, ou un tempo plus vivifiant. Mais dès qu'on y revient, qu'on y prête vraiment attention, L'Amour fou impose son rythme. A en devenir ensorcelant. D'abord, parce que dans ses ombres percent mille lumières vives ou tamisées qui donnent à la complexité du sentiment amoureux un infini relief. Ensuite, parce que si on ose l'écouter en face, ce sont aussi nos propres émois et nos propres échecs qu'on y entendra.

A deux exceptions près, Françoise Hardy signe tous les textes. Ce n'est pas nouveau, mais, pour la première fois, elle s'essaie à la fiction. Dans une ambiance très XIXe, le morceau d'ouverture (qui donne son nom à l'album), inspiré d'un livre de Henry James, conte ainsi le destin terrible d'un jeune homme saisi par une passion dévastatrice... Où la mort rejoint l'amour. Pour la première fois, encore, elle s'empare d'un fait divers pour dire le sort brisé d'une jeune femme, fauchée au clair de la vie (Les Fous de Bassan). Evocation poignante.

A 68 ans, et aussi curieux que cela puisse paraître, jamais Françoise Hardy n'a aussi bien chanté. Non seulement sa voix, juste et douce, échappe au temps et à la fatigue, mais son intention, son interprétation, se chargent d'une émotion inédite. On sent sourdre des volcans sous le calme apparent du chant. Tant et si bien qu'il lui arrive, avec une sobriété parfaite, d'atteindre l'intensité de la Barbara des débuts. Elle pourra, comme toujours, expliquer qu'elle se laisse guider par les mélodies (signées notamment Thierry Stremler, Calogero, Julien Doré ou Benoit Carré, l'ancien leader de Lilicub) ; il n'empêche qu'ici ses textes prennent une densité rare. Et lorsque, fait rarissime, elle décide aussi de chanter un poème de Victor Hugo (Si vous n'avez rien à me dire), elle y met tant de conviction qu'il semble être né de sa plume.

Car chacun des mots nous parle d'elle. Du moins est-ce ainsi qu'on les reçoit : comme les pierres d'un chemin, parcourant à rebours une existence régie par une impossible quête d'absolu. Un bilan. Où elle confie les attentes éternelles d'un « coeur imbécile » ; l'amour trop distant qu'on lui a imposé, telles « sa geôle et sa laisse » ; le désir possessif qui enflamme et qui brûle, quand la raison commande de fuir et que le corps et le coeur ordonnent l'inverse. Une « vie de feux de joie, de tas de cendres »... Il arrive que les chansons règlent des comptes ; les siennes sont dignes, ne reprochent rien et ne condamnent personne. Mieux : au terme de ce long chant d'amour éperdu et douloureux, Françoise Hardy en entonne un autre, apaisé, pour remercier ceux qui l'ont fait vibrer — et tant pis s'ils l'ont fait souffrir. « La pièce est finie », chante-elle souriante, comme enfin libérée. « Rendez-vous plus tard, dans une autre vie, pour nous aimer mieux et plus qu'aujourd'hui »... Il y a cinquante ans, une adolescente belle comme le soleil contemplait, rêveuse, les garçons et les filles se promenant main dans la main. Aujourd'hui, une femme d'une parfaite élégance tire devant nous sa révérence amoureuse. Son ultime chanson, la plus lumineuse de toutes, sonne comme un adieu et donne à l'album un parfum testamentaire infiniment troublant. Et pour tout dire bouleversant.

(source : http://www.telerama.fr/musiques/l-amour-fou,89047.php )
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Alexandre
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Message(#) Sujet: Re: Les avant premières de Télérama Les avant premières de Télérama Default12Jeu 8 Nov 2012 - 11:21

Citation :
L'Amour fou impose son rythme. A en devenir ensorcelant. D'abord, parce que dans ses ombres percent mille lumières vives ou tamisées qui donnent à la complexité du sentiment amoureux un infini relief. Ensuite, parce que si on ose l'écouter en face, ce sont aussi nos propres émois et nos propres échecs qu'on y entendra.

Plus j'écoute le disque, plus je suis ensorcelé. C'est exactement ça. clap

Au début j'étais tenté de zapper systématiquement Les fous de Bassan par exemple mais maintenant je me laisse happer par les riches harmonies "aquatiques". Et même si ce n'est pas ma chanson préférée, elle finit par m'attirer à elle un peu comme une force magique et incontournable. :oui
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