Jérôme Administrateur
Nombre de messages : 9972 Age : 61 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/08/2007
| (#) Sujet: 23 novembre 2008 - Sud Ouest Dim 23 Nov 2008 - 12:34 | |
| Dimanche 23 Novembre 2008 Françoise Hardy. La chanteuse livre une autobiographie intime mais sans déballageQuand l'écriture se fait réponse Un titre énigmatique à son image. Le mystère est cette autre grâce dont Françoise Hardy ne saurait se départir. Non loin de chez elle, dans le parc de Bagatelle, s'est égaré un conifère chilien baptisé « Le Désespoir des singes ». Un arbre à nul autre pareil, magistral et insolent ; ses longues branches sont comme l'aveu d'une ascension impossible : « Je ne sais pas s'il m'attire parce que je suis un peu de sa famille ou parce qu'il me fait penser aux hommes qui m'ont désespérée. Eux aussi décourageaient l'approche en se rendant inaccessibles ou en lançant des piques. Fragiles comme ils l'étaient, que pouvaient-ils faire d'autre ? » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Françoise Hardy, loin de son image d'égérie romantique des sixties (photo benoît peverelli/dr)Que pouvait-elle faire d'autre, Françoise Hardy ? Quand on joue si mal à la vie, on compose des chansons « pour compenser des frustrations », on livre ses mémoires pour refuser les « détournements malveillants » et chercher d'autres réponses. Alors, seulement, on commence à se ressembler. L'écriture vous tend ses velours tendres, et la fragilité se réinvente dans le dédale des milliers de lignes. Masochisme conjugalSur plus de 400 pages de confidences ciselées, Françoise Hardy affronte tout : son enfance compliquée, entre un père absent, radin, homosexuel sur le tard, une mère possessive et une soeur schizophrène. Rien n'est caché de ses amours : de son « dépucelage technique » à ses premiers émois avec Jean-Marie Périer, jusqu'à son masochisme conjugal avec Jacques Dutronc, toujours en goguette, impossible à ferrer, prônant pour sa vie si peu commune d'autres règles du jeu : « Je ne veux pas faire comme tout le monde : ne voir qu'elle au début pour la tromper à la fin. Mieux vaut commencer par la fin et finir par le commencement. » Avec une folle intransigeance, Françoise Hardy ne s'épargne pas elle-même : « On n'est jamais totalement innocent de ce qui nous arrive... J'étais malheureuse et en demande. J'aurais fui autant que lui s'il m'avait montré ce visage-là. » Quitte à brouiller son image d'égérie romantique des sixties, elle se regarde fonctionner, se fourvoyer, s'émouvoir tout autant d'amitiés naissantes avec l'écrivain Michel Houellebecq et la pianiste Hélène Grimaud que de relations inoxydables avec A. Attai et la déjeantée Zouzou. Cette ophélienne triste, incorrigible complexée, avoue ne pas comprendre pourquoi elle a subjugué Mick Jagger, Bob Dylan, Eric Clapton, et tant d'autres. Il nous semble entendre sa voix vaporeuse, qui ne cesse de réaffirmer, parce que « tout début de réponse amène une question nouvelle ». On la remercie de ne pas avoir confondu intimité et déballage. Auteur : isabelle bunisset (source : http://www.sudouest.com/accueil/loisirs-culture/livres/article/424357/mil/3643649.html) |
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claude Hypermordu
Nombre de messages : 1057 Age : 77 Localisation : Paris Date d'inscription : 20/08/2007
| (#) Sujet: Re: 23 novembre 2008 - Sud Ouest Lun 24 Nov 2008 - 14:11 | |
| Cet article est pas mal car, finalement, Françoise n'était pas là où on l'attendait, et surtout pas ses fans. Moi aussi je la voyais toujours en égérie romantique ! En tous les cas, on voit bien que cette bio était une thérapie nécessaire. Depuis, si elle a l'air fatigué à cause des promos, elle me paraît beaucoup plus sereine. 500 pages pour enterrer Dutronc, il n'en méritait pas tant ! Tuca c'est fait, Dutronc c'est fait, donc si elle fait un tome 2 elle pourra enfin nous parler de choses intéressantes. |
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Alexandre Modérateur
Nombre de messages : 3574 Age : 51 Localisation : Paris Date d'inscription : 06/08/2007
| (#) Sujet: Re: 23 novembre 2008 - Sud Ouest Mar 25 Nov 2008 - 13:00 | |
| A part l'erreur sur ses "relations inoxydables avec A. Attai et la déjeantée Zouzou" qu'elle confond avec A. Altaï et S. Wyss", la journaliste donne un discours un peu nouveau sur le livre et c'est très sympa. De là à penser qu'elle a percé le mystère de la belle, il y a un pas que je ne franchirai pas. En fait je me demande quand même si elle a lu le livre ou juste imaginé.... |
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| (#) Sujet: Re: 23 novembre 2008 - Sud Ouest | |
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