FRANÇOISE HARDYDouce mélancoliePierre O. Nadeau
28-03-2010 | 11h00
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Presque 50 ans après avoir connu le succès instantané avec sa chanson
Tous les garçons et les filles, Françoise Hardy refait surface avec un nouvel album, son 26e, à l’allure toujours aussi mélancolique, comme le suggère son titre,
La pluie sans parapluie.
«Oui, c’est un album désiré, car je n’aime pas rester à rien faire. Je m’étais dit qu’aussitôt que j’aurais terminé la promotion de mon livre (ses mémoires rassemblées dans
Le désespoir des singes, paru en 2008), je me lancerais dans la création de ce nouvel album que je voulais sortir le plus vite possible, car vous savez, je suis plus près de 70 ans que de 60 ans», a dit en entrevue téléphonique au
Journal la chanteuse qui a franchi le cap de 65 ans.
Ce nouvel album suit son disque de duos sorti en 2006. Pour
La pluie sans parapluie, la chanteuse française a notamment fait appel à Calogera pour une chanson, La grande Sophie, mais aussi à Thierry Stremler, Alain Lubrano, Pascal Daniel, Jean-Louis Murat et Arthur H.
Selon Françoise Hardy, cet album n’a rien de vraiment différent de ses précédents. «Il s’inscrit dans la continuité. Je ne chante que des chansons qui me touchent, qui m’inspirent. Je suis restée une grande sentimentale», nous dit l’artiste mariée au chanteur et comédien Jacques Dutronc, et mère de l’artiste Thomas Dutronc.
Le couple se fréquente depuis 1967; ils se sont mariés le 30 mars 1981, à Monticello, en Corse. À l’écoute de l’album qui sortira le 29 mars, on se surprend de retrouver la même voix mielleuse de celle qui, loin dans le passé, roucoulait
Des ronds dans l’eau.
Le compliment la laisse de glace. «Pourquoi elle aurait changé!», tranche-t-elle sèchement.
Au début de l’entrevue, lorsqu’on lui demande si elle a déjà chanté au Québec, elle répond: «Je ne sais pas, je ne crois pas. Je suis déjà venue chez vous pour faire au moins une émission de télé, mais je ne crois pas y avoir chanté. Vous savez, ça fait 42 ans que je n’ai pas fait de scène, parce que, voyez-vous, pour faire de la scène, ça prend une énergie, un souffle que je n’ai jamais eu. Même chose pour le cinéma. On m’a souvent demandé pourquoi je n’en faisais pas. Eh bien, c’est simple: faire du cinéma est un métier exigeant, qui réclame une grande intensité physique que je n’ai pas. Je n’ai jamais été très forte et, aujourd’hui, avec ma santé déclinante...»
Lorsqu’on lui demande si elle entend faire l’effort d’une représentation quelconque pour célébrer la sortie de son nouvel album, elle nous lance: «La question est absurde. Je vous ai déjà dit que je ne chante plus depuis 42 ans...»
(source : http://www.canoe.com/divertissement/musique/nouvelles/2010/03/25/13358891-qmi.html )