Frédéric Mitterrand recevait Françoise Hardy sur France Culture le 17 novembre 2007. L'objectif était de survoler en l'espace de deux heures la carrière de la chanteuse.
Quelques bribes de l'entretien...
Réaction à un court entretien donné à son sujet par Jean-Marie Périer
FH : Bien entendu, il se trompe… J'étais aussi influencée par la pop music anglo saxonne et américaine que les autres. Tout c'que j'essayais d'faire avec mes trois accords de guitare c'était de faire la même chose qu'Elvis Presley, Cliff Richard, Les Everly Brothers, etc... C'était vraiment mon influence majeure. Alors, bien entendu, parallèlement y'avait d'la chanson française comme Mon amie la rose, Ma jeunesse fout l'camp parce que j'aimais ça aussi.
Mais mes influences primordiales et majeures ça a quand même été un certain style américain et anglais.
A propos du premier disque (Tous les garçons et les filles)
FM : Jean-Marie Périer dit que vous n'avez jamais cherché..
FH : Ca c'est vrai. Ca c'est vrai. Ca c'est vrai parce que… C'est toujours pareil, faut se mettre dans le contexte et un p'tit peu à la place de quelqu'un. Pour moi, faire un disque, c'était mon fantasme et je n'pensais pas, comme tout fantasme, que ce soit réalisable donc je n'ai jamais vu au-delà de ce fantasme.
Et, après, quand le disque a pu se faire et qu'il a marché au-delà et d'une manière tout à fait disproportionnée par rapport à ce que c'était, ça m'a emmenée bien plus loin que j'n'avais jamais imaginé aller
FM : Est-ce que vous vous souvenez de ce que vous ressentiez à cette époque ? Quand vous êtes revenue, je crois que vous étiez en Allemagne et que vous êtes revenue en France, on vous a dit le disque se vend…
FH : Quand je suis rentrée de vacances on m'a dit que j'avais vendu, c'était à l'époque des super 45 tours, y'avait quatre chansons. Donc on m'a dit qu'il y en avait 2000 de vendus, c'qui m'a paru absolument faramineux ! Et, à ce moment là, y avait un programmateur d'Europe 1 qui me dit : "mais vous verrez vous allez en vendre autant que deux enfants au soleil", la très jolie chanson de Jean Ferrat, bien plus jolie que Tous les garçons et les filles. Il me dit : "Vous allez faire au moins quarante mille" et je l'ai pris pour un fou furieux… Et, on était au million quelques mois après… Incroyable ! Surtout pour une si mauvaise chanson !