Entre le 25 février 1968 et le 20 juin 1971, l'émission Chansons à aimer produite par Charlotte Ruphi, proposait des programmes de variétés d'une durée moyenne de 25 minutes pour la Télévision Suisse Romande. Le 28 mars 1971, Françoise participe à l'émission.
A propos de la laideur
Charlotte Ruphi : Qu'est-ce que c'est la laideur ?
Françoise Hardy : C'est difficile à définir. C'est également très subjectif. Des choses, des maisons que vous trouvez très laides, la personne qui a bâti la maison la trouve sans doute très belle par exemple... ou des gens dont la physionomie vous fait éprouver une certaine répulsion, eux sont habitués à leur physionomie, peut-être qu'ils la trouve très bien... Je ne sais pas. Même des gens, qui sont très beaux pour vous, se trouvent eux-mêmes pas bien, alors c'est vraiment entièrement subjectif.. enfin, quand même (rires)... Disons que je sais pas, j'ai pas beaucoup la capacité de trouver des choses belles parce que je trouve que les gens sont presque tous laids, enfin je sais pas, je les trouve monstrueux... je les trouve dégénérés ! C'est très rare quand on trouve.. y a des endroits où les gens sont plus laids que d'autres et où je suis beaucoup plus frappée. Par exemple à Londres je suis frappée par la laideur des gens. A New York, je suis frappée alors... à New York, aux Etats Unis, par la laideur, la vulgarité alors qu'il y a d'autres pays où c'est beaucoup moins frappant par exemple en Italie les gens ont plus de goût pour s'habiller, ne serait-ce que cela. C'est pas du tout une question de moyens attention ! J'ai remarqué ça aussi parce qu'on dit souvent "oui mais c'est parce qu'on a pas les moyens de s'acheter…" C'est une question de goûts et encore une fois c'est très subjectif . Y a des maisons par exemple .. Y a rien qui me rende plus malade, enfin si y a des choses qui me rendent plus malade que ça, mais enfin ça me rend malade de voir comme en Corse par exemple, on a fait des constructions mais qui déparent complètement le paysage ! Et ce n'est pas une question de moyens puisque par exemple en Algérie vous avez Pouillon qui a fait, qui a construit des bungalows, des choses comme ça avec très peu de moyens et c'est très joli.
Charlotte Ruphy : Françoise le matin quand vous vous regardez dans le miroir qu'est-ce ce que vous pensez de vous ?
Françoise Hardy : Oh moi je suis tellement habituée que je ne pense pas à penser. (rires)